89 sites illégaux de vente de faux médicaments ont été identifiés et feront l'objet de procédures afin de garantir leur fermeture.
Une action internationale contre les médicaments illicites
L'opération PANGEA VII a impliqué 111 pays. En France, l'opération a été préparée et menée conjointement par l'Oclaesp (Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la Santé publique), l'Ansm (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) et la douane. Elle a également associé la police, la gendarmerie, des laboratoires pharmaceutiques et une partie des acteurs privés de l'internet.
Cette action forte vise d'une part à dissuader les criminels d'investir le marché français pour sauvegarder la Santé publique, d'autre part à lutter sur le plan stratégique et économique contre une concurrence déloyale. "Cette année, l'opération s'est focalisée sur les fournisseurs d'accès à internet, les systèmes de paiement en ligne ainsi que sur les services de messagerie qui constituent les trois principaux vecteurs utilisés par les sites web commercialisant des médicaments illicites et dangereux", a indiqué l'ANSM dans son communiqué.
En France, la majorité des saisies ont été effectuées à Roissy
En France, les douanes ont saisi près de 594 000 boîtes de médicaments illégaux (9,4 millions de doses unitaires) dont 486 400 à Roissy. Ces produits ont été acheminés en France suite à leur achat sur internet.
Ils comportaient en particulier 454 200 boîtes de comprimés ne disposant pas d'AMM (autorisation de mise sur le marché). 93 000 boîtes de médicaments contrefaits et 46 700 boîtes de produits dopants ont également été saisies. Près de 75 % des produits saisis provenaient d'Inde.
Attention au cybersquatting !
L'opération PANGEA VII s'est appuyé sur le service douanier Cyberdouane, spécialisé dans la lutte contre les trafics illicites sur la toile. Outre la traque des pharmacies illégales sur internet, la cellule d'investigation douanière s'est attaquée cette année au cybersquatting. Cette pratique permet, à partir de sites légaux, de renvoyer le consommateur vers des pharmacies illicites, entrainant une confusion sur l'origine réelle des médicaments. Au total, 89 sites illégaux de vente de faux médicaments ont été identifiés par Cyberdouane.
Par ailleurs, la collaboration étroite entre les autorités administratives (ANSM) et judiciaires (OCLAESP) a permis "d'identifier, de caractériser et de faire cesser les pratiques d'un site en «.eu». Elle a conduit à la saisie de 9 tonnes de plantes médicinales interdites, 700 000 gélules à base de plantes prohibées, 900 litres d'extraits, pour une valeur brute estimée à 280 000 euros ainsi qu'un bateau de plaisance d'une valeur de 20 000 euros".
L'officine, plus que jamais sanctuaire du médicament légal
Les autorités insistent sur les garanties apportées par le circuit officinal en terme de traçabilité, de qualité et de sécurité des médicaments. L'achat en officine ou sur un site de pharmacie en ligne rattaché à une officine physique (et agréé par l'ARS - Agence régionale de santé) permet de protéger le consommateur contre des médicaments illicites et potentiellement dangereux pour sa santé. "Selon l'OMS (Organisation mondiale de la santé), environ 50 % des médicaments vendus sur internet en dehors des circuits légaux seraient des contrefaçons", rappelle l'ANSM.
Cette dernière met également en garde contre la vente en ligne de médicaments génériques falsifiés, de compléments alimentaires (notamment ceux à visée érectile et amaigrissante qui s'apparentent à des médicaments) ou de produits à base de plantes médicinales.
Pour aller plus loin :
OPERATION PANGEA VII - Lutte contre les réseaux de vente illicite de médicaments sur internet - Communiqué (22 mai 2014)
Lutte contre la vente illicite de médicaments sur internet (www.douane.gouv.fr, 22 mai 2014)
Thousands of illicit online pharmacies shut down in the largest-ever global operation targeting fake medicines (Interpol, 22 mai 2014)
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