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Le virus influenza aviaire A(H3N8) qui a tué 160 phoques communs (Phoca vitulina) en Nouvelle-Angleterre (Etats-Unis) en 2011 semble pouvoir se disséminer dans des sécrétions respiratoires. Il représente donc une menace pour la santé humaine (1).
Bien qu'aucune maladie humaine n'ait encore été liée à ce virus, les chercheurs du Saint Jude Children's Research hospital ont découvert des mutations naturelles qui pourraient lui permettre de circuler par voie aérienne, à l'image du virus influenza A(H5N1).
Les vaccins saisonniers actuels ne sont pas efficaces sur ce virus. La recherche d'anticorps neutralisants sériques montre que les humains n'en sont pas protégés. Sa transmissibilité couplée à l'apparent manque d'immunité pose un réel problème de santé publique.
A surveiller chez les animaux
Le virus A(H3N8) peut se répliquer et infecter des cellules pulmonaires humaines. Il se diffuse chez les furets par des gouttelettes respiratoires.
Cette étude montre qu'il existe des virus influenza aviaires autres que A(H5N1) et A(H7N9) dangereux pour les humains.
Les virus aviaires A(H3N8) sont trouvés chez les oiseaux et de nombreux mammifères, dont les chevaux, les chiens et les porcs. Cette étude alerte sur les risques liés à l'exposition humaine à des animaux infectés. Un virus aviaire A(H3N8) pourrait avoir déclenché une pandémie grippale dans les années 1880.
L'étude souligne le besoin de surveiller les virus grippaux chez les animaux sauvages et domestiques pour mieux comprendre les risques potentiels pour la santé publique et les changements génétiques permettant aux virus de diffuser par gouttelettes respiratoires.
Référence
- Respiratory transmission of an avian H3N8 influenza virus isolated from a harbour seal. Erik A. Karlsson Hon S. Ip, Jeffrey S. Hall, Sun Woo Yoon, Jordan Johnson,, Richard J. Webby & Stacey Schultz-Cherry. Nature Communications 5, Article numéro 4791, 3 septembre 2014.
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