tasse de café
Une étude, aussi bien menée soit elle, suffit rarement à conclure de façon catégorique à la relation entre une cause et un effet. Le conditionnel est alors utilisé, évoquant la prudence avec laquelle les résultats d’une étude doivent être interprétés. Autrement dit, comme les morceaux de sucre, les résultats d'études doivent toujours être pris avec des pincettes.
Un récent exemple illustre tout à fait cette nécessité de prudence. Il s’agit de l’analyse croisée (méta-analyse) de données issues de dix-huit études menées entre 1966 et 2009, dont l’objectif commun était de rechercher une éventuelle relation de cause à effet entre la consommation régulière de café, de décaféiné ou de thé et la diminution du risque de développer un diabète de type 2. Au total, cette méta-analyse a porté sur 457.922 personnes, ce qui semblerait lui donner une considérable force de persuasion.
Si, selon les résultats de cette méta-analyse, la consommation régulière de café, de décaféiné ou de thé semble fortement associée à une diminution du risque de diabète de type 2, les auteurs font remarquer que, parmi les dix-huit études, plusieurs étaient de si petite taille (quelques dizaines de personnes) que leurs résultats pourraient avoir faussé toute la méta-analyse.
Que retenir de cette histoire ? Qu'il est toujours nécessaire de se méfier des résultats des études dont on ne connaît pas tous les détails en termes de méthode et, en particulier, de celles qui ne portent que sur quelques dizaines de personnes. Une leçon que les médias feraient bien de méditer...
Source : Huxley R et al : Coffee, decaffeinated coffee and tea consumption in relation to incident type 2 diabetes mellitus. A systematic review with meta-analysis. Arch Intern Med 2009.
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