Santé
La consommation de boissons alcoolisées est habituellement associée à la prise de poids (l'alcool est aussi calorique que les matières grasses), aux complications graves de l'alcoolisme et à une augmentation du risque de cancer.
Une étude américaine a été menée pendant près de treize ans sur 19.220 femmes âgées de 39 ans en moyenne, sans problème de santé particulier et de poids normal. L’objectif était d’établir la relation entre la consommation d’alcool, le gain de poids et le risque pour ces femmes de développer un surpoids ou une obésité au fil des ans. Selon les résultats de cette étude, les femmes qui consomment des doses d'alcool légères (5 à 15 g d’alcool/jour, environ moins de 1,5 verres) ou modérées (15 à 30 g/jour, environ de 1,5 à 3 verres) auraient moins de risque de devenir obèses que celles qui consomment moins de 5 g d'alcool/jour (un demi-verre).
Au-delà de ses résultats, cette étude soulève de nombreuses interrogations. Pourquoi, considérant les dommages liés à la consommation d'alcool, médiatiser une étude qui se contente de relever une association sans établir de relation de cause à effet ? Dans cette étude, il se pourrait que la consommation d'alcool ne soit qu'un marqueur d'autres facteurs liés à la moindre fréquence d'obésité dans cette population (régime alimentaire, niveau social, etc.). De plus, la profusion d'informations contradictoires (l'alcool fait grossir / l'alcool permet de rester mince, l'alcool protège le cœur / l'alcool provoque le cancer) ne peut qu'entraîner un rejet massif des recommandations de santé publique par des consommateurs déboussolés.
Science sans conscience n'est que ruine de l'âme...
Source : Lu Wang et al: Alcohol consumption, weight gain, and risk of becoming overweight in middle-aged and older women. Arch Intern Med 2010.
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