fille qui boude
L’étude américaine menée par l’équipe de Catherine Taylor avait pour objectif d’examiner la relation entre l’utilisation de la fessée pour corriger les enfants de trois ans et l’apparition, deux ans plus tard, d’un comportement agressif chez ces mêmes enfants.
Cette étude a été réalisée entre 1998 et 2005 et a permis d’interroger 2.461 mères issues de familles considérées comme fragiles, et habitant dans vingt grandes villes américaines. D’après les déclarations des mamans, environ 45% des enfants n’avait pas reçu de fessées dans le mois précédant leur troisième anniversaire, un quart en avait reçu une ou deux, et un autre quart en avait reçu plus de deux. Dans un deuxième temps, les auteurs ont estimé l’agressivité de ces enfants à l'âge de cinq ans à l’aide d’un test spécifique.
Les résultats montrent qu’un recours fréquent à la fessée chez l’enfant de trois ans, c’est-à-dire plus de deux fois dans le mois précédant le troisième anniversaire, serait associé à une augmentation du risque d’agressivité quand l’enfant atteint l’âge de cinq ans. Cependant, les résultats ne tiennent pas compte du sexe de l’enfant, de son niveau d’agressivité de base (à trois ans), ni du contexte familial. De quoi néanmoins alimenter le débat ouvert en France il y a quelques semaines.
Source : Taylor C. et al : Mothers’ spanking of 3-year-old children and subsequent risk of children’s aggressive behavior. Pediatrics 2010.
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