Des réponses dans quelques semaines ?
Dans l'essai européen Discovery, il est prévu d'inclure 3 200 patients européens vivant en France, en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg, au Royaume-Uni ou en Espagne, dont au moins 800 malades hospitalisés en France pour une infection COVID-19. Cinq hôpitaux français participeront initialement à cet essai (Paris-hôpital Bichat-AP-HP, Lille, Nantes, Strasbourg et Lyon) mais, au total, une vingtaine d'établissements de l'hexagone devraient prendre part à l'étude. D'autres pays européens pourraient, de même, être ultérieurement concernés.
Discovery : un essai adaptatif
Débuté le 22 mars 2020, l'essai est très particulier de par son caractère "adaptatif", c'est-à-dire que des traitements se révélant inefficaces pourront être remplacés par d'autres molécules plébiscitées par la recherche. Il y aurait donc possibilité de réagir en temps réel selon les résultats cliniques et les dernières données scientifiques. En pratique, il s'agit d'une étude ouverte et randomisée, dans laquelle les traitements seront évalués 15 jours après l'inclusion.
Solidarity : l'atout de la simplicité
L'essai Discovery vient compléter une autre étude clinique internationale menée sous l'égide de l'OMS, appelée Solidarity, à laquelle la France participe également. Cette étude compare les mêmes traitements, hormis le dernier bras qui concerne l'hydroxychloroquine ou la chloroquine. Mais d'autres molécules pourraient à l'avenir être testées dans cet essai, comme un nouvel antigrippal, le favipiravir.
Pour l'instant, 10 pays y participent : outre la France, l'Argentine, le royaume de Bahreïn, le Canada, l'Iran, la Norvège, l'Afrique du Sud, l'Espagne, la Suisse et la Thaïlande. L'objectif est de pouvoir recruter plusieurs milliers de malades. Et, pour ce faire, le choix a été fait d'adopter un protocole le plus simple possible, de façon à ce que des hôpitaux surchargés soient à même de pouvoirs y participer. De ce fait, il est au minimum demandé aux cliniciens d'inclure des patients infectés, de renseigner leurs comorbidités, leur durée d'hospitalisation, le jour de leur sortie ou de leur décès, la nécessité ou non d'avoir eu recours à l'oxygène ou à une ventilation. Comme le précise l'OMS, "nous avons dû choisir entre le poids de la rigueur scientifique et celui de l'urgence".
Quoi qu'il en soit, le grand avantage de ces études, montées en un temps record, est potentiellement de pouvoir nous apporter des réponses rapidement.
Pour aller plus loin
L'essai Discovery
L'essai Solidarity
Le dossier Chloroquine de l'OMS
Pour aller plus loin
Consultez les monographies VIDAL
Consultez les VIDAL Recos
Sources
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