L’injection du rappel aux personnes dont le statut complet remonte à plus de 6 mois améliore fortement la protection vaccinale contre les décès liés à la COVID-19 (illustration).
Résumé
La Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (DREES) a publié une nouvelle analyse croisée à partir des données françaises issues des systèmes d'information COVID-19 SI-VIC (hospitalisations), SI-DEP (dépistage) et VAC-SI (vaccination).
Ce travail montre l'impact positif du rappel vaccinal pour réduire le risque de décès lié à la COVID-19, conférant une protection de l'ordre de 98 % environ.
La Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (DREES) a publié une nouvelle analyse croisée à partir des données françaises issues des systèmes d'information COVID-19 SI-VIC (hospitalisations), SI-DEP (dépistage) et VAC-SI (vaccination).
Ce travail montre l'impact positif du rappel vaccinal pour réduire le risque de décès lié à la COVID-19, conférant une protection de l'ordre de 98 % environ.
Chaque semaine, la Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (DREES) analyse les données pseudonymisées issues des trois principales plateformes d'information françaises créées dans le cadre de la pandémie de COVID-19 : SI-VIC (hospitalisation), SI-DEP (dépistage) et VAC-SI (vaccination).
Pour rappel, une précédente analyse a démontré une surreprésentation des personnes non vaccinées parmi les patients hospitalisés et ceux décédés des suites de la COVID-19 (cf. notre article du 14 décembre 2021 et Encadré 1).
Le travail publié le 17 décembre 2021 porte plus spécifiquement sur la relation entre le rappel vaccinal et le risque de décès par COVID-19.
Encadré 1 - Sur-représentation des personnes non vaccinées parmi les cas de COVID-19 (symptomatiques, nécessitant une hospitalisation ou d'issue fatale)
Entre le 8 novembre et le 5 décembre 2021, bien que minoritaires, les personnes non vaccinées de 20 ans et plus (9 % de la population) représentent :
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Le rappel vaccinal réduit fortement le risque de décès par COVID-19
Selon la DREES, "en tenant compte des structures démographiques et de l'intensité épidémique, les risques de décès sont nettement réduits par l'injection d'une dose de rappel à plus de 6 mois".
- la protection vaccinale contre les décès dans les premiers mois suivant un schéma vaccinal complet sans rappel est élevée pour toutes les classes d'âge, comprise entre 90 % et 95 % ;
- la protection contre les décès s'atténue dans le temps, malgré un schéma vaccinal complet, jusqu'à descendre autour de 80 % 6 mois après l'obtention du statut complet ;
- l'injection du rappel aux personnes dont le statut complet remonte à plus de 6 mois permet de rétablir et d'améliorer le niveau de protection contre le risque de décès, de 98 % environ.
Figure 1 - Risques relatifs de décès après hospitalisation avec test RT-PCR positif selon l'âge et le statut vaccinal, par rapport aux non vaccinés (extrait du rapport de la DREES)
La réduction du risque relatif de décès, calculé par rapport au risque des non vaccinés de la tranche d'âge des 80 ans et plus, s'observe dans toutes les tranches d'âge (cf. Figure 2). À tranche d'âge comparable, le risque de décès le plus faible est observé dans la population des personnes ayant un schéma de primovaccination complet de 6 mois et une dose de rappel.
Figure 2 - Risques relatifs de décès selon l'âge et le statut vaccinal, par rapport au non vaccinés de 80 ans et plus
Figure 3 - Risques relatifs d'hospitalisations et de décès selon l'âge chez les non vaccinés
Ces résultats, qui sont actualisés chaque semaine, y compris concernant l'ancienneté de la vaccination et le rappel, sont disponibles sur le site de données ouvertes de la DREES.
Pour aller plus loin
Le rappel vaccinal réduit fortement le risque de décès lié au Covid-19 (DREES, 17 décembre 2021)
Sources
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