Face à l’extrême vulnérabilité des personnes sévèrement immunodéprimées, une deuxième dose de rappel vaccinal leur est recommandée ainsi qu’une stratégie de cocooning dans leur entourage (illustration).
Résumé
Comme recommandé par le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale (COSV) dans un avis du 6 janvier 2022, la Direction générale de la Santé (DGS) précise dans quelles conditions une seconde dose de rappel vaccinal contre la COVID-19 doit être envisagée chez les sujets sévèrement immunodéprimés.
Cette deuxième dose de rappel, réalisée avec un vaccin ARNm, intervient 3 mois après la première dose de rappel, quel que soit le nombre de doses injectées en primo-vaccination.
Les personnes sévèrement immunodéprimées éligibles à cette deuxième dose de rappel sont celles ayant reçu une première dose de rappel, c'est-à-dire celles pour lesquelles la protection vaccinale a été jugée suffisante.
Il n'est pas utile de réaliser un dosage des anticorps anti-S par sérologie avant l'injection. Ce dosage doit en revanche être programmé 15 jours après le deuxième rappel.
À l'issue de cette sérologie, si la protection vaccinale est jugée insuffisante, un relais par anticorps monoclonaux en prophylaxie doit être envisagé.
Pour les personnes vivant dans l'entourage d'un sujet immunodéprimé ou à risque de forme grave d'infection COVID-19, la DGS rappelle que :
Comme recommandé par le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale (COSV) dans un avis du 6 janvier 2022, la Direction générale de la Santé (DGS) précise dans quelles conditions une seconde dose de rappel vaccinal contre la COVID-19 doit être envisagée chez les sujets sévèrement immunodéprimés.
Cette deuxième dose de rappel, réalisée avec un vaccin ARNm, intervient 3 mois après la première dose de rappel, quel que soit le nombre de doses injectées en primo-vaccination.
Les personnes sévèrement immunodéprimées éligibles à cette deuxième dose de rappel sont celles ayant reçu une première dose de rappel, c'est-à-dire celles pour lesquelles la protection vaccinale a été jugée suffisante.
Il n'est pas utile de réaliser un dosage des anticorps anti-S par sérologie avant l'injection. Ce dosage doit en revanche être programmé 15 jours après le deuxième rappel.
À l'issue de cette sérologie, si la protection vaccinale est jugée insuffisante, un relais par anticorps monoclonaux en prophylaxie doit être envisagé.
Pour les personnes vivant dans l'entourage d'un sujet immunodéprimé ou à risque de forme grave d'infection COVID-19, la DGS rappelle que :
- la primo-vaccination est fortement recommandée, dès l'âge de 5 ans ;
- après un schéma de primo-vaccination complet, l'injection de la dose de rappel est recommandée dès l'âge de 12 ans.
Dans un DGS-urgent du 28 janvier 2022, la Direction générale de la Santé (DGS) a détaillé les consignes actualisées pour la vaccination contre la COVID-19 des personnes sévèrement immunodéprimées (cf. Encadré 1) et de l'entourage des personnes à risque de formes graves d'infection COVID-19.
Ces consignes sont synthétisées dans un Vade-mecum, en annexe du DGS-Urgent.
Parmi ces consignes, la DGS précise notamment les modalités d'introduction d'une seconde dose de rappel dans le schéma vaccinal des sujets sévèrement immunodéprimés.
Encadré 1 - Quelles personnes sont considérées sévèrement immunodéprimées ?
|
La doctrine définie par la DGS s'appuie sur les divers avis émis par le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale (COSV - cf. notre article du 6 décembre 2021) et par la Haute Autorité de santé (HAS).
Une deuxième dose de rappel recommandée, 3 mois après la première
La DGS confirme l'intérêt d'intégrer systématiquement au schéma vaccinal des personnes sévèrement immunodéprimées une deuxième dose de rappel vaccinal :
- avec un vaccin à ARN messager ;
- dans un délai de 3 mois après la première dose de rappel ;
- quel que soit le nombre de doses reçues en primo-vaccination (2 ou plus).
Critères d'éligibilité à la deuxième dose de rappel
Les personnes sévèrement immunodéprimées éligibles à la seconde dose de rappel sont celles ayant reçu la première dose de rappel.
Pour mémoire, l'éligibilité à la première dose de rappel tient compte du niveau de réponse vaccinale basé sur le suivi sérologique réalisé en primo-vaccination. Les examens de sérologie sont pris en charge intégralement par l'Assurance maladie.
En résumé, les personnes pour lesquelles 1 ou 2 doses de rappel sont recommandées sont celles ayant répondu au moins partiellement à la primo-vaccination (cf. Encadré 2).
Encadré 2 - Critères d'évaluation de la réponse vaccinale en situation d'immunodépression sévère
L'évaluation du niveau de réponse vaccinale chez les sujets sévèrement immunodéprimés repose sur un dosage des anticorps anti-S par sérologie 15 jours après l'administration de la deuxième dose de primo-vaccination (et d'une manière générale, 15 jours après chaque injection). La protection est jugée suffisante si le taux d'anticorps est supérieur à 264 BAU*/mL. Dans ce cas, la poursuite du cycle vaccinal (primo-vaccination et rappel) est pertinente et un suivi sérologique peut être effectué tous les 3 mois afin de s'assurer du maintien de la protection. La protection est jugée insuffisante si le taux d'anticorps devient inférieur au seuil de 264 BAU/mL. Dans ce cas, une alternative à la vaccination doit être envisagée ; les personnes sont éligibles à la prescription d'anticorps monoclonaux en prophylaxie. *BAU = unités d'anticorps de liaison |
Pas de dosage avant la deuxième dose de rappel, mais 15 jours après
L'injection de rappel (première ou deuxième) ne nécessite pas de dosage préalable des anticorps, « dans la mesure où les personnes éligibles ayant reçu un premier rappel sont des personnes ayant répondu au moins partiellement à la primo-vaccination ».
La surveillance sérologique anti-S doit être programmée 15 jours après l'injection de chaque dose. Cette règle s'applique aux doses de rappel, première et deuxième.
Les résultats de cette sérologie permettent d'évaluer la réponse vaccinale, et de permettre aux personnes qui ne répondent pas à la vaccination d'avoir accès aux anticorps monoclonaux.
Anticorps monoclonaux ou seconde dose de rappel ?
Les personnes ayant reçu des anticorps monoclonaux à la suite de leur rappel vaccinal en raison d'une mauvaise réponse à la vaccination doivent poursuivre ce traitement prophylactique. Ils ne sont pas éligibles à une seconde dose de rappel vaccinal.
En pratique : consigne d'enregistrement de la seconde dose de rappel dans VAC-SI
Les injections de rappel (première et deuxième) doivent être enregistrées sous le motif « rappel seul » ou « rappel concomitant à vaccination grippe » dans le système d'information VACCIN COVID (VAC-SI).
Le motif intitulé « motif médical » ne doit être sélectionné que pour enregistrer les injections supplémentaires (après les 2 premières doses) dans le cadre du schéma de primo-vaccination.
Le système d'information VACCIN COVID a été mis à jour pour pouvoir enregistrer jusqu'à 6 injections.
Rappel vaccinal pour l'entourage des personnes à risque
Afin d'apporter une protection supplémentaire aux personnes sévèrement immunodéprimées ou à risque de formes graves de COVID-19, il est recommandé d'appliquer la stratégie de cocooning en vaccinant leur entourage :
- primo-vaccination fortement recommandée, dès l'âge de 5 ans,
- une dose de rappel dès l'âge de 12 ans : 6 mois après la primo-vaccination complète pour les adolescents de 12 à 17 ans, et 3 mois après la primo-vaccination pour les adultes.
Pour aller plus loin
Vaccination contre la covid-19 des personnes sévèrement immunodéprimées et de l'entourage des personnes à risque de formes graves de la maladie et Vade-mecum en annexe (DGS-Urgent n° 2022_16, 28 janvier 2022)
Ouverture d'une 2e dose de rappel vaccinal aux personnes sévèrement immunodéprimées (Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, 6 janvier 2022)
Pour aller plus loin
Consultez les monographies VIDAL
Consultez les VIDAL Recos
Sources
Pour recevoir gratuitement toute l’actualité par mail Je m'abonne !
Commentaires
Cliquez ici pour revenir à l'accueil.