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COVID-19 et grossesse : les femmes enceintes sous-vaccinées

Alors que la grossesse constitue une situation à risque de forme grave de COVID-19, un rapport préliminaire du groupement d'intérêt scientifique EPI-PHARE fait état d’une sous-vaccination des femmes enceintes et analyse les facteurs influant sur cette situation. 

Pour protéger les femmes enceintes et leur enfant à naître, les actions d’information des femmes concernées et de sensibilisation des professionnels de santé libéraux sont renforcées par l’Assurance maladie et l’État.
22 février 2022 Image d'une montre4 minutes icon 7 commentaires
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Les facteurs identifiés comme influant sur la non-vaccination des femmes enceintes, semblent être la grossesse en elle-même, mais aussi l'âge, la « défavorisation » sociale et les disparités géographiques (illustration).

Les facteurs identifiés comme influant sur la non-vaccination des femmes enceintes, semblent être la grossesse en elle-même, mais aussi l'âge, la « défavorisation » sociale et les disparités géographiques (illustration).

Résumé
Selon un rapport préliminaire du groupement d'intérêt scientifique EPI-PHARE, les femmes enceintes sont sous-vaccinées contre la COVID-19 alors qu'elles représentent une population à risque de forme grave, pouvant entraîner des séjours en soins critiques, avec intubation trachéale et décès de la mère durant la grossesse.

Les facteurs identifiés comme influant sur la non-vaccination des femmes enceintes, semblent être la grossesse en elle-même, mais aussi l'âge, la « défavorisation » sociale et les disparités géographiques.

Dans ce contexte, l'Assurance maladie et l'État ont décidé de maintenir les actions d'information déjà en place auprès des femmes enceintes assurées, mais aussi de les renforcer, avec notamment la création d'une newsletter « ameli&vous » à destination de celles ayant un compte ameli et l'envoi de courriers à celles n'en ayant pas et qui se trouvent entre leur 4e et 7e mois de grossesse.

Les professionnels de santé libéraux qui accompagnent les femmes au cours de leur grossesse feront également l'objet de mesures de sensibilisation renforcées.

Le groupement d'intérêt scientifique EPI-PHARE (Cnam et ANSM) a étudié la vaccination contre la COVID-19 des femmes enceintes en France et publié un rapport préliminaire faisant état de leur sous-vaccination. 

En effet, au 6 janvier 2022, le taux de femmes enceintes :
  • n'ayant reçu aucune dose de vaccin s'élève à 29,8 % ;
  • n'ayant pas reçu deux doses de vaccin atteint 39,4 %.
Pour les auteurs de ce rapport, « la grossesse semble constituer un frein à la vaccination alors même qu'être vaccinée est fortement recommandé dans cette situation à risque de forme grave ».
 
Un taux variable de non-vaccination selon le trimestre de la grossesse
Parmi les femmes enceintes n'ayant reçu aucune dose de vaccin, le taux diffère selon le trimestre de la grossesse. Au 3e trimestre, ce taux est le plus important, atteignant 41,7 %, pour décroître ensuite, avec 26,8 % et 21,0 % de femmes enceintes non vaccinées au 2e et au 1er trimestre respectivement. 

Ces disparités sont à mettre en perspective avec les évolutions successives de la stratégie vaccinale et notamment :
  • la vaccination des femmes enceintes non recommandées au 1er trimestre de grossesse au printemps 2021 ;
  • puis, à partir du 3 avril 2021, la priorisation de la vaccination des femmes enceintes à partir du 2e trimestre avec un vaccin à ARNm ;
  • et, depuis le 21 juillet 2021, la proposition du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale (COSV) de vacciner les femmes enceintes qui le souhaitent dès le 1er trimestre de grossesse, les études disponibles n'ayant pas montré de conséquences sur le déroulement des grossesses avec les vaccins à ARNm (COMIRNATY, SPIKEVAX).

D'autres facteurs en cause
L'analyse des données préliminaires du rapport EPI-PHARE met par ailleurs en exergue d'autres facteurs aggravant le taux de non-vaccination des femmes enceintes. Ce sont notamment :
  • l'âge : les femmes enceintes les plus jeunes sont les moins vaccinées. Ce taux atteint 41,3 % chez les 15-24 ans ;
  • la « défavorisation » sociale : 34,3 % de femmes enceintes non vaccinées dans les communes les plus défavorisées, versus 21,9 % dans celles les plus favorisées ;
  • les « très fortes disparités régionales » : la proportion de femmes enceintes non vaccinées la plus grande est enregistrée dans les régions ultramarines, en Paca et en Corse.

Renforcement des actions d'information et de sensibilisation
« Pour protéger la santé des femmes enceintes et des enfants à naître », l'Assurance maladie et l'État ont décidé de renforcer « leurs actions d'information des femmes concernées et de sensibiliser les professionnels de santé qui les accompagnent au cours de leur grossesse ».

Pour inciter les futures mères à se faire vacciner

Pour les femmes qui disposent d'un compte Ameli, s'ajoute aux actions déjà en place et maintenues, la création d'une newsletter « ameli&vous » adressée à plus de 22 millions d'assurées  (cf. Encadré ci-dessous).
 
 Encadré - Actions d'information de l'Assurance maladie à l'attention des femmes enceintes en faveur de la vaccination contre la COVID-19
  • Envoi au 4e mois de grossesse d'une notification incitant les femmes enceintes à la vaccination ;
  • Envoi au 6e mois de grossesse d'un e-mail rappelant l'importance de la vaccination lors de la grossesse ;
  • Publication, sur le site ameli et sur les réseaux sociaux, d'actualités sur l'importance de la vaccination pour les femmes enceintes ;
  • Création d'une newsletter « ameli&vous » adressée à plus de 22 millions d'assurées.
 
« En complément, des courriers seront adressés aux 21 000 assurées n'ayant pas de compte ameli, qui se trouvent  entre leur 4e et 7e mois de grossesse », précise l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dans son communiqué en date du 17 février 2022.

Les actions menées par les CPAM, dans le cadre des actions « Aller vers », consistent en :
  • la mise à disposition de leurs partenaires (caisses d'allocations familiales, maisons France services, associations telles que les Restos Bébés du Cœur, par exemple) des informations à relayer auprès de leur public ;
  • la poursuite des actions avec les ARS pour faciliter la vaccination à domicile des femmes enceintes. 

Sensibiliser les professionnels de santé libéraux
L'ensemble des professionnels libéraux en charge du suivi de ces grossesses, gynécologues, sages-femmes, médecins et pharmaciens, recevront directement des messages.

Seront également mobilisés la newsletter hebdomadaire « 3 minutes », envoyée à plus de 130 000 médecins libéraux, ainsi que les réseaux sociaux de l'Assurance maladie.


Pour aller plus loin
Sous-vaccination des femmes enceintes contre le Covid-19 : les autorités sanitaires renforcent la sensibilisation de ce public et des professionnels de santé. ANSM, 17 février 2022.
 
 

Commentaires

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VincentI Il y a 2 ans 1 commentaire associé

Mais encore heureux ! Puis quoi encore.

on marche sur la teye

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