Le rappel vaccinal se fait avec un vaccin à ARNm (COMIRNATY ou SPIKEVAX), quel(s) que soit(ent) le ou les vaccin(s) utilisé(s) précédemment (illustration).
Résumé
Le groupement d'intérêt scientifique (GIP) EPI-PHARE (ANSM et Cnam) a présenté un nouveau rapport dans lequel il expose les résultats d'une étude épidémiologique menée à partir des données de santé françaises.
L'analyse de ces données montre une efficacité de la première dose de rappel vaccinal (troisième dose) par un vaccin ARNm de plus de 80 % contre les hospitalisations, en comparaison à la population primo-vaccinée n'ayant pas reçu de rappel. Autrement dit, la dose de rappel a permis de réduire par cinq le risque d'hospitalisation en cas d'infection par rapport à un schéma limité à une primo-vaccination.
L'analyse réalisée par le GIP EPI-PHARE porte sur la vague épidémique subie à l'automne 2021, au cours de laquelle le variant Delta a progressivement été remplacé par le variant Omicron. Elle montre une efficacité élevée de ce rappel vaccinal contre les hospitalisations quel que soit le variant :
L'analyse démontre également le phénomène de perte d'efficacité vaccinale au cours du temps après le premier rappel :
Le groupement d'intérêt scientifique (GIP) EPI-PHARE (ANSM et Cnam) a présenté un nouveau rapport dans lequel il expose les résultats d'une étude épidémiologique menée à partir des données de santé françaises.
L'analyse de ces données montre une efficacité de la première dose de rappel vaccinal (troisième dose) par un vaccin ARNm de plus de 80 % contre les hospitalisations, en comparaison à la population primo-vaccinée n'ayant pas reçu de rappel. Autrement dit, la dose de rappel a permis de réduire par cinq le risque d'hospitalisation en cas d'infection par rapport à un schéma limité à une primo-vaccination.
L'analyse réalisée par le GIP EPI-PHARE porte sur la vague épidémique subie à l'automne 2021, au cours de laquelle le variant Delta a progressivement été remplacé par le variant Omicron. Elle montre une efficacité élevée de ce rappel vaccinal contre les hospitalisations quel que soit le variant :
- 85 % d'efficacité en période de circulation Delta ;
- 81 % d'efficacité en période de circulation Omicron.
L'analyse démontre également le phénomène de perte d'efficacité vaccinale au cours du temps après le premier rappel :
- efficacité de 89 % dans les 2 mois suivant le rappel ;
- efficacité de 78 % au-delà de 4 mois de rappel.
Dans la lignée des études déjà publiées par le groupement d'intérêt scientifique (GIP) EPI-PHARE (ANSM-Cnam), une nouvelle étude de pharmaco-épidémiologie a été menée pour évaluer l'efficacité du premier rappel vaccinal en population française, avec les vaccins ARNm COMIRNATY et SPIKEVAX, en termes de réduction des hospitalisations en cas d'infection par le SARS-CoV-2 [1, 2].
Les résultats de cette étude ont été présentés dans un rapport et une infographie publiés le 7 juillet 2022 [3, 4].
Étude EPI-PHARE : quelle efficacité du rappel vaccinal contre les hospitalisations en France ?
Selon la méthodologie habituelle, les auteurs ont utilisé les données du système national des données de santé (SNDS), soit 37,3 millions de personnes âgées de 18 ans et plus vaccinées avec 2 doses au 15 septembre 2021 (schéma de primo-vaccination complet).
Une période, deux variants circulants
La période analysée s'étend du 15 septembre 2021 au 31 janvier 2022, au cours de laquelle :
- 30 millions des patients primo-vaccinés ont reçu une première dose de rappel ;
- 27 718 ont été hospitalisés pour COVID-19, parmi lesquelles 9 910 avaient reçu le rappel et 17 808 ne l'avaient pas reçu.
Pour rappel, selon la stratégie de rappel vaccinal appliquée en France, les personnes âgées de 65 ans et plus ont été les premiers à bénéficier d'une première dose de rappel, en septembre 2021. Ce rappel a été étendu aux adultes de 18 ans et plus le 27 novembre 2021.
Delta ou Omicron : le rappel vaccinal a été efficace pour réduire le risque d'hospitalisation
Que ce soit en période de circulation du variant Delta ou Omicron, les résultats de cette étude confirment l'efficacité à plus de 80 % (83 %) de la première dose de rappel par un vaccin à ARNm contre les hospitalisations pour COVID-19 pour les adultes complètement primo-vaccinés (schéma à 2 doses).
En comparaison à la population primo-vaccinée n'ayant pas reçu la dose de rappel, le risque d'hospitalisation pour COVID était 5 fois moindre chez les personnes ayant reçu le rappel.
Cette efficacité est rapportée sur les deux variants :
- efficacité de 85 % au cours de la période où le variant Delta était prédominant (période du 15 septembre au 1er décembre 2021) ;
- efficacité de 81 % au cours de la période où le variant Omicron était prédominant (période du 26 décembre 2021 au 31 janvier 2022).
Une efficacité dégressive dans le temps, mais qui persiste
Comme attendu, l'analyse des données françaises montre une érosion de cette efficacité dans le temps :
- efficacité en termes de réduction du risque d'hospitalisation de l'ordre de 89 % dans les 2 mois suivant le rappel ;
- puis de l'ordre de 78 % au-delà de 4 mois après le rappel.
Au cours de la période de prédominance du variant Omicron, l'efficacité de la première dose de rappel par un vaccin à ARNm vis-à-vis du risque d'hospitalisation était de :
- 82 % dans les 14 jours suivant le rappel,
- puis de 72 % (IC 95% : 69 % - 74 %) au-delà de 3 mois postrappel.
Au cours de cette même période, l'efficacité de la dose de rappel vis-à-vis du risque d'hospitalisation pour COVID-19 était élevée pour les deux vaccins ARNm :
- 81 % pour le vaccin COMIRNATY ;
- 85 % pour le vaccin SPIKEVAX.
Des données en vie réelle qui confortent les stratégies vaccinales mises en place ou à venir
Cette nouvelle étude démontre que :
- la protection vaccinale contre l'hospitalisation pour COVID-19 augmente rapidement après une dose de rappel par un vaccin à ARNm au sein de la population primo-vaccinée complètement (en comparaison avec une population primo-vaccinée, mais non vaccinée avec un rappel) ;
- cette protection persiste quels que soient les variants, Delta et Omicron ;
- que cette protection diminue au cours du temps.
Pour aller plus loin
[1] La première dose de rappel apporte une protection élevée contre les hospitalisations pour COVID-19 chez les personnes de plus de 18 ans en France durant les périodes où les variants Delta et Omicron circulaient (ANSM et Assurance maladie, 7 juillet 2022)
[2] Communiqué : efficacité de la dose de rappel contre les hospitalisations pour COVID-19 (epi-phare.fr, 7 juillet 2022)
[3] Rapport complet - Efficacité de la première dose de rappel des vaccins à ARN-messagers sur le risque d'hospitalisation pour COVID-19 en France durant la période du 15 septembre 2021 au 31 janvier 2022 : étude de cohorte parmi 37 millions de sujets doublement vaccinés (GIS ANSM - Cnam, 7 juillet 2022)
[4] Infographie - COVID-19 : efficacité de la 1re dose de rappel par un vaccin à ARN messager (EPI-PHARE, 7 juillet 2022)
Pour aller plus loin
Consultez les monographies VIDAL
Consultez les VIDAL Recos
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