Près de 20 000 vaccins ont été injectés dans le cadre de la campagne vaccinale anti-HPV au collège.
L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a actualisé le document à l'attention des professionnels de santé [1, 2], portant sur les effets indésirables associés à la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) et la conduite à tenir après l'injection.
Ce document a été élaboré en support de la première campagne française de vaccination anti-HPV dans les collèges débutée à la rentrée scolaire 2023 (cf. Encadré).
En France, la vaccination contre les HPV est recommandée pour toutes les jeunes filles et tous les jeunes garçons de 11 à 14 ans révolus [3] selon un schéma à 2 doses. La vaccination contre les HPV prévient jusqu’à 90 % des infections HPV, souvent non symptomatiques, mais à l’origine de lésions précancéreuses et/ou de cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et de l’anus. Pour améliorer la couverture vaccinale en population adolescente (actuellement de 41,5 % chez les filles et 8,5 % chez les garçons), une première campagne de vaccination est déployée dans les collèges français [4]. Elle cible les élèves de 5e. Afin de respecter la stratégie vaccinale en vigueur, la campagne s'organise en 2 périodes espacées de 6 mois :
Une autorisation parentale est requise. |
Surveillance postvaccination : allonger l'adolescent ou l'asseoir au sol
Plus précisément, la mise à jour de ce document porte sur l'encadré relatif à la surveillance postvaccination de 15 minutes, afin de prendre en compte le risque de chute en cas de malaise ou syncope et ses conséquences. Pendant la période de surveillance, l'ANSM recommande :
- soit d'allonger l'adolescent sur des tapis de sol ou des couvertures ;
- soit de l'asseoir par terre adossé à un mur, dans un espace dégagé.
L'ANSM souligne que les malaises (voire pertes de connaissance brèves) survenant après l'injection du vaccin contre les HPV sont peu fréquents et rapidement résolutifs. Ils peuvent correspondre à une réaction psychogène à l'injection, et s'accompagner de tremblements ou de raideurs.
Une chute mortelle en Loire-Atlantique
L'ajustement des consignes par l'ANSM fait suite au décès d'un élève de 5e scolarisé dans un collège de Loire-Atlantique. Selon les informations communiquées par l'Agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire, l'adolescent est mort fin octobre des suites d'un traumatisme crânien causé par une « lourde chute » consécutive à un malaise vagal. Ce malaise est survenu dans les 15 minutes après l'injection du vaccin contre le HPV. L'ARS Pays de la Loire a annoncé l'ouverture d'une enquête.
Selon les premiers chiffres dévoilés fin octobre par le ministre de la Santé et de la Prévention, Aurélien Rousseau, près de 20 000 vaccins ont été injectés dans le cadre de la campagne vaccinale anti-HPV en collège.
[1] Dossier thématique : campagne de vaccination contre les HPV au collège (ANSM, mise à jour du 14 novembre 2023)
[2] Vaccination contre les virus HPV : informations sur les effets indésirables (ANSM, mise à jour du 14 novembre 2023)
[3] Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales 2023 (ministère de la Santé et de la Prévention, juin 2023)
[4] Papillomavirus : campagne de vaccination gratuite pour les élèves de 5e (Gouvernement.fr, 22 août 2023)
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