Une étude sur près de 450 000 femmes.KTStock / iStock/Getty Images Plus / via Getty Images
Les vaccins contre les infections à papillomavirus (HPV) ont été introduits dans de nombreux pays depuis les années 2006-2007, avec pour objectif principal la réduction de l’incidence du cancer du col de l’utérus, qui ne peut être démontrée qu’au terme d’un recul suffisant compte tenu de l’histoire naturelle de l’infection par le HPV et des lésions au niveau du col.
On dispose aujourd’hui de solides données en vie réelle confirmant l’impact positif de la vaccination sur la réduction du risque d’infections par le HPV et de lésions du col de l’utérus de haut grade, marqueurs intermédiaires de l’efficacité de la vaccination. Plusieurs publications récentes, s’appuyant sur des registres ou des suivis passifs d’essais cliniques, réalisés notamment en Suède, au Danemark ou en Angleterre, tendent à confirmer la diminution attendue des cancers du col de l’utérus avec la vaccination.
Des données sur près de 450 000 femmes
Les résultats d’une nouvelle étude menée en Écosse, qui viennent d’être publiés dans le Journal of the National Institute Cancer, vont dans le même sens. TJ Palmer et al. ont croisé les informations provenant du dépistage du cancer du col des femmes nées entre 1988 et 1996 avec celles du registre national des cancers et ont établi des liens entre l’incidence des cancers du col, le statut vaccinal, l’âge à la vaccination et le niveau socio-économique.
Les données recueillies portent sur près de 450 000 personnes. Aucun cas de cancer du col invasif n’a été constaté chez les femmes qui avaient été vaccinées à 12 ou 13 ans et ce quel que soit le nombre de doses reçues (population où la couverture vaccinale est de plus de 80 % en Écosse, où les programmes de vaccination ont débuté en 2007 avec le vaccin anti-HPV bivalent).
Trois doses nécessaires chez les plus âgées
Chez les femmes vaccinées entre 14 et 22 ans avec 3 doses du vaccin bivalent, les auteurs rapportent une réduction significative de l’incidence des cancers du col comparativement aux non-vaccinées : 3,2/100 000 versus 8,4/100 000. L’incidence non ajustée des cancers du col est apparue plus élevée chez celles issues des milieux les plus défavorisés (10,1/100 000 versus 3,9/100 000 chez les moins défavorisées). Cette population est celle ayant le plus bénéficié de la vaccination par un schéma à 3 doses.
Ces données confirment ainsi la grande efficacité de la vaccination anti-HPV en termes de réduction du risque de cancer du col utérin. Une surveillance à plus long terme reste indispensable afin de mieux préciser la durée de la protection vaccinale et optimiser les schémas vaccinaux dans le futur.
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