L’acide hyaluronique est utilisé à des fins médicales (rhumatologie, urologie…) et esthétiques.Oksana Restenko / iStock / Getty Images Plus / via Getty Images
Un décret publié au Journal officiel du 31 mai 2024 [1] prévoit de sécuriser l'accès aux dispositifs médicaux et produits à base d’acide hyaluronique injectable « eu égard aux risques sérieux qu'ils présentent pour la santé des personnes ».
À compter du 1er juillet 2024, la fourniture des produits et dispositifs médicaux injectables à base d'acide hyaluronique sera possible uniquement dans les conditions suivantes :
- aux médecins et aux chirurgiens-dentistes (pour ces derniers, uniquement les dispositifs médicaux injectables à destination médicale) pour leur usage professionnel ;
- aux patients sur prescription obligatoire :
- pour les dispositifs médicaux injectables à visée médicale : prescription par un médecin ou un chirurgien-dentiste,
- pour les produits injectables à visée esthétique : prescription par un médecin.
Ces dispositions s'appliquent à tous les produits et dispositifs médicaux injectables d'acide hyaluronique, quel que soit le mode d'introduction, y compris intradermique.
Une réponse à un usage illégal et dangereux
En 2022, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) rappelait que les injections d'acide hyaluronique à visée esthétique étaient réservées aux seuls médecins.
Cette mise au point était consécutive à des signalements d'effets indésirables de type infections graves ou nécroses cutanées, survenus à la suite d'injections d'acide hyaluronique à des fins esthétiques (comblement de rides, modification du volume corporel) réalisées par des personnes non autorisées.
Plus récemment, dans un bilan des contrôles réalisés en 2022 et 2023, la direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) confirmait la pratique d'injections illégales d'acide hyaluronique (par des esthéticiennes).
La direction générale de la Santé (DGS) explique en effet que « depuis plusieurs années, un marché informel et lucratif dans lequel des particuliers et des non professionnels de santé se procurent et réalisent sur eux-mêmes ou sur autrui des injections à visée esthétique d'acide hyaluronique s'était développé ».
[1] Décret n° 2024-490 du 29 mai 2024 relatif à la vente de dispositifs contenant de l'acide hyaluronique sous forme injectable (Journal officiel du 31 mai 2024, texte 13)
[2] Acide hyaluronique : les autorités sanitaires renforcent la réglementation en rendant la prescription médicale obligatoire (Ministère du travail, de la santé et des solidarités, 31 mai 2024)
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