DON DE REIN ENTRE PROCHES : TOUTES LES BONNES RAISONS D’EN PARLER DÈS MAINTENANT

La greffe rénale offre de meilleurs résultats quand le rein est issu d’un donneur vivant ⁽⁵⁾ :

1. Un accès à la greffe dans des délais plus courts

Il faut souvent attendre plusieurs années avant de pouvoir être greffé(e) d’un rein provenant d’un donneur décédé. Pour certains malades, du fait de la rareté de leur groupe sanguin ou de la présence d’anticorps (en raison de transfusions, de grossesses ou de greffes antérieures), la greffe à partir d’un donneur vivant peut être la seule possibilité dans un délai raisonnable⁽⁷⁾.

2. Un rein qui fonctionne mieux et plus longtemps

La durée de vie du rein greffé est plus longue quand le rein est issu d’un donneur vivant⁽¹⁾. Environ 3/4 des greffons prélevés sur un donneur vivant sont encore fonctionnels 10 ans après la greffe, alors que c’est le cas de seulement 2/3 des greffons prélevés sur un donneur décédé⁽⁵⁾.

Lorsque le donneur est un frère ou une sœur parfaitement compatible (une chance sur quatre), cette excellente compatibilité permet également d’alléger le traitement antirejet et d’espérer des résultats encore meilleurs à très long terme⁽⁵⁾.

3. La possibilité d’être greffé avant le passage en dialyse

La dialyse est un traitement lourd qui impacte le quotidien et réduit la qualité de vie. Les patients en dialyse sont affaiblis et doivent souvent réduire ou cesser toute activité professionnelle. Le recours à une greffe issue d’un donneur vivant permet de raccourcir cette période de dialyse, voire de la supprimer. Lorsque le patient est greffé avant de commencer une dialyse, on parle de greffe préemptive^(1,7).

4. La date de la greffe peut être programmée en dehors de toute urgence

Avec un donneur vivant, la date de la greffe peut être programmée et réalisée dans des conditions optimales⁽¹⁾. La préparation et le prélèvement de l’organe, qui est transplanté immédiatement, se font dans d’excellentes conditions⁽⁵⁾.

5. Des risques maîtrisés pour le donneur

Le prélèvement du rein est une procédure aux risques maîtrisés pour les donneurs⁽⁵⁾. A ce titre, près de 98 % d’entre eux sont prêts à refaire le geste⁽⁵⁾.

Comme pour tout acte médico-chirurgical, le prélèvement d’un rein comporte un risque qui concerne l’anesthésie, l’opération chirurgicale et les suites opératoires, mais ce risque est minime avec un bilan de santé complet préalable permettant de confirmer la possibilité du don. Un suivi médical régulier post-don est également programmé et réalisé, même si le donneur n’en ressent pas le besoin⁽¹⁾.