COMMENT SE PASSE UN DON DE REIN ENTRE PROCHES ?

1. Les étapes du don du rein : de la préparation au suivi

L’information sur la greffe rénale à partir d’un donneur vivant⁽¹⁾

Elle vous sera donnée, à vous et à votre entourage, le plus tôt possible, en général par le néphrologue référent. Vous pourrez également poser toutes vos questions tout au long du parcours à l’équipe médicale pluridisciplinaire dédiée, constituée d’infirmières notamment.

Le don du rein implique des démarches complexes et nécessite une importante réflexion de votre part et de celle de votre entourage. Il est donc très important de prendre le temps de la réflexion pour vous permettre d’être sûrs de votre choix.

Le bilan médical du donneur⁽¹⁾

Son objectif est multiple :

• Évaluer le risque chirurgical ;
• Prévoir le geste opératoire et l’évolution post-opératoire ;
• Vérifier la compatibilité du donneur et du receveur ;
• Dépister des maladies transmissibles ;
• Apprécier l’état psychologique du donneur et les éventuelles conséquences socio-professionnelles du don à long terme.

La décision définitive⁽¹⁾

Le donneur peut revenir sur sa décision à tout moment et par tout moyen. Il rencontre un comité donneur vivant composé de 5 personnes (trois médecins, une personne qualifiée en sciences humaines et un psychologue).

Ce comité donneur vivant est chargé de :

• Vérifier la bonne compréhension des risques et des conséquences éventuelles du prélèvement ;
• Vérifier que le donneur est libre de sa décision ;
• Délivrer ou non l’autorisation de prélèvement sans avoir à justifier sa décision.

Le candidat au don exprime ensuite son consentement devant le Président du Tribunal Judiciaire qui s’assure à la fois que le consentement est libre et éclairé et que le don est conforme aux conditions fixées par la loi.

L’intervention chirurgicale⁽¹⁾

Deux techniques de chirurgie sont possibles pour prélever le rein :

• La cœlioscopie (ou laparoscopie) réalisée le plus souvent : ce type d’opération est assistée par vidéo, ce qui permet de réduire l’importance des incisions et les douleurs post-opératoires ;
• La chirurgie ouverte : l’incision est réalisée soit sur le côté, en face du rein (lombotomie), soit par devant, sur l’abdomen (sous costale).

Selon le bilan médical du donneur, une de ses deux opérations sera privilégiée. N’hésitez pas à demander plus d’information à votre équipe médicale.

L’hospitalisation dure en général de 3 à 10 jours selon l’état de santé du donneur et le type de chirurgie. Les donneurs bénéficient de 4 à 8 semaines d’arrêt de travail avant de reprendre une vie normale.

Le suivi médical du donneur après l’opération⁽¹⁾

Indispensable, il est réalisé chaque année par l’équipe médicale de greffe, ou par le médecin si l’hôpital où s’est déroulée la greffe est situé trop loin du domicile du donneur.

Il comporte au minimum :

• Un contrôle de la pression artérielle ;
• Un contrôle de la fonction rénale ;
• La recherche d’albumine dans les urines.

2. La prise en charge financière du donneur vivant

Les frais médicaux ^(1,8)

Les frais médicaux liés au bilan pré-don, à l’hospitalisation pour le prélèvement et au suivi du donneur vivant sont intégralement pris en charge par l’établissement préleveur et par l’assurance maladie.

Le donneur vivant est donc exonéré du forfait journalier hospitalier et du ticket modérateur pour les frais d’examens médicaux et biologiques, liés au traitement, à l’hospitalisation, aux soins et au suivi post-prélèvement.

Les frais complémentaires^(1,8)

Les frais non médicaux liés aux transports et aux frais d’hébergement en lien avec le don sont également pris en charge. De plus, les donneurs qui ont une activité professionnelle peuvent bénéficier d’un arrêt de travail et d’une indemnité journalière versée par l’assurance maladie.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur : https://www.agence-biomedecine.fr/IMG/pdf/1dbq004_150x210_broch_20p_dvi_rein_gp_e3.pdf