- BIMATOPROST/TIMOLOL VIATRIS
Ce médicament est un générique de GANFORT.
Dans quel cas le médicament BIMATOPROST/TIMOLOL VIATRIS est-il prescrit ?
Ce collyre associe deux substances qui ont la propriété de diminuer la tension intraoculaire : le bimatoprost de la famille des prostaglandines et le timolol de la famille des bêtabloquants.
Il est utilisé dans le traitement des maladies dues à un excès de tension intraoculaire, notamment du glaucome à angle ouvert, lorsque les collyres contenant un bêtabloquant ou un analogue des prostaglandines seul n’ont pas été suffisamment efficaces.
Présentations du médicament BIMATOPROST/TIMOLOL VIATRIS
Les prix mentionnés ne tiennent pas compte des « honoraires de dispensation » du pharmacien.
Composition du médicament BIMATOPROST/TIMOLOL VIATRIS
p ml | |
Bimatoprost | 0,3 mg |
Timolol | 5 mg |
Benzalkonium chlorure | + |
Phosphates | + |
La liste des excipients est consultable sur la page produit de chaque médicament de la gamme (pour la consulter, cliquer sur un nom du médicament).
Contre-indications du médicament BIMATOPROST/TIMOLOL VIATRIS
- allergie aux antiseptiques de la famille des ammoniums quaternaires (présence de benzalkonium),
- asthme et bronchite chronique grave,
- insuffisance cardiaque grave (sauf si elle est stabilisée par un traitement spécifique),
- bloc auriculoventriculaire grave,
- rythme cardiaque au repos inférieur à 50 battements par minute.
Attention
Compte tenu de l'absorption du collyre par l'œil et du passage possible du bêtabloquant dans le sang, informez votre médecin si vous souffrez de bronchite chronique modérée, de maladie de Raynaud, de maladie cardiaque (angine de poitrine...), d'insuffisance hépatique, d'insuffisance rénale, d'hyperthyroïdie et chez les diabétiques (le bêtabloquant peut masquer certains symptômes de l'hypoglycémie, notamment palpitations et accélération du cœur).
Les bêtabloquants aggravent les symptômes des chocs allergiques et nuisent à l'efficacité de l'adrénaline utilisée pour les traiter en urgence. Signalez à votre médecin tout antécédent de choc allergique, même ancien.
Le bimatoprost peut provoquer une perte de graisses autour de l'œil traité, conduisant notamment à un enfoncement de l'œil dans l'orbite et un abaissement de la paupière. Ces changements sont souvent modérés mais peuvent réduire le champ visuel. Ils sont habituellement réversibles à l'arrêt du traitement. La couleur de l'iris, de la peau des paupières ou des cils (qui deviennent plus foncés et plus longs) peut également être modifiée. La modification de la couleur des yeux peut être gênante lorsque la coloration induite par le collyre n'est pas uniforme, ou lorsqu'un seul œ est traité.
Des contacts répétés du collyre avec la peau peuvent provoquer une augmentation de la pilosité aux zones de contact ; évitez que le collyre ne coule sur le visage.
Des précautions sont nécessaires en cas de sécheresse oculaire, d'autre maladie de l'œil (irritation ou inflammation oculaire, vision trouble...), d'herpès oculaire ou d'opération de la cataracte.
En cas d'intervention chirurgicale, prévenez l'anesthésiste de l'utilisation de ce médicament.
Compte-tenu de la possibilité d'effets indésirables visuels, ce collyre peut, chez certaines personnes, constituer un risque pour la conduite automobile ou le maniement de machines dangereuses. Assurez-vous à l'occasion des premières utilisations que vous supportez bien ce collyre avant de reprendre la pratique d'une activité à risque.
Interactions du médicament BIMATOPROST/TIMOLOL VIATRIS avec d'autres substances
Certaines substances contenues dans des collyres différents peuvent donner lieu à des interactions médicamenteuses : dans le doute, et sauf indication contraire de votre médecin, respectez un intervalle minimal de 5 minutes entre deux instillations dans le même œil.
Informez votre médecin si vous prenez un bêtabloquant par voie orale, un antiarythmique (comme l'amiodarone), un inhibiteur calcique, un digitalique, un antidiabétique, un antidépresseur (comme la fluoxétine ou la paroxétine) ou de la quinidine.
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse :
Les prostaglandines possèdent des effets potentiellement dangereux pendant la grossesse. Ce collyre ne doit être utilisé chez la femme enceinte qu'en cas d'absolue nécessité.
Allaitement :
Ce médicament passe dans le lait maternel. Son usage est déconseillé pendant l'allaitement.
Mode d'emploi et posologie du médicament BIMATOPROST/TIMOLOL VIATRIS
Ce collyre doit être administré chaque jour à la même heure.
Tirer la paupière inférieure vers le bas tout en regardant vers le haut et déposer une goutte de collyre entre la paupière et le globe oculaire (cul-de-sac conjonctival).
Veiller à ne pas mettre en contact l'embout du flacon avec l'œil ou les doigts pour éviter de contaminer le collyre avec les germes présents sur les paupières ou la peau.
Posologie usuelle :
- Adulte : 1 goutte par jour, soit le matin, soit le soir.
Conseils
Afin de diminuer le passage des substances dans le sang et d'augmenter l'action locale du médicament, il est recommandé après l'instillation d'appuyer avec votre doigt entre l'œil traité et le nez (pour obstruer le canal lacrymal) ou de fermer les paupières pendant deux minutes.
Les lentilles de contact souples doivent être ôtées avant l'instillation du collyre. Elles pourront éventuellement être replacées après un délai de 15 minutes : demandez conseil à votre ophtalmologiste.
Ce collyre ne doit pas être conservé plus de 4 semaines après une première utilisation.
Effets indésirables possibles du médicament BIMATOPROST/TIMOLOL VIATRIS
Très fréquents : rougeur de l'œil.
- démangeaisons, sensation de brûlure ou de corps étranger dans l'œil, sensibilité à la lumière, douleur oculaire, larmoiement ou au contraire sécheresse oculaire, troubles de la vue, rougeur, gonflement ou démangeaisons au niveau de la paupière, pousse de poils autour de l'œil, coloration plus foncée de la peau des paupières et autour des yeux, allongement des cils ;
- maux de tête, écoulement nasal.
- œdème oculaire, modification de la couleur de l’iris, enfoncement de l'œil dans l'orbite, paupière tombante, tiraillement de la peau des paupières, assombrissement des cils ;
- essoufflement.
Fréquence indéterminée : vision trouble, insomnie, cauchemars, troubles du goût, vertiges, hypertension, ralentissement excessif du cœur, fatigue, augmentation de la pilosité, chute de cheveux, réaction allergique.
- sensation de mains et de pieds froids, douleurs d'estomac, nausées, vomissements ;
- bloc auriculoventriculaire, chute de tension, insuffisance cardiaque, bronchospasme, hypoglycémie, phénomène de Raynaud ;
- éruption cutanée, aggravation d'un psoriasis ;
- douleur musculaire, dépression, perte de mémoire, baisse de la libido ;
- augmentation des transminases.
Vous avez ressenti un effet indésirable susceptible d’être dû à ce médicament, vous pouvez le déclarer en ligne.
Lexique :
Terme | Définition |
allergie | Réaction cutanée (démangeaisons, boutons, gonflement) ou malaise général apparaissant après un contact avec une substance particulière, l'utilisation d'un médicament ou l'ingestion d'un aliment. Les principales formes d'allergie sont l'eczéma, l'urticaire, l'asthme, l'œdème de Quincke et le choc allergique (choc anaphylactique). L'allergie alimentaire peut également se traduire par des troubles digestifs. |
ammonium quaternaire | Famille d'antiseptiques présents dans de nombreux médicaments d'usage local. Généralement bien supportés, ils peuvent cependant donner lieu à de rares allergies. |
angine | Infection douloureuse du pharynx (gorge) et des amygdales provoquant de la fièvre. La majorité des angines est due à des virus. Dans 20 % des cas chez les enfants (10 % des cas chez les adultes), l'angine est due à une bactérie, un streptocoque du groupe A. Les angines à streptocoques du groupe A justifient un traitement antibiotique pour prévenir de possibles complications : infection généralisée (septicémie), rhumatisme articulaire aigu, problèmes cardiaques, etc. Consultez l'article : Angine et mal de gorge de l’adulte ou Angine et mal de gorge de l’enfant |
angine de poitrine | Douleur oppressante due à une obstruction partielle des artères coronaires qui irriguent le muscle cardiaque. Elle peut se manifester dans la poitrine, les bras ou la mâchoire. Synonyme : angor. |
antiarythmique | Médicament indiqué dans les troubles du rythme cardiaque. La famille des antiarythmiques est divisée en classes I, II, III, IV en fonction du mode d'action de ces médicaments. |
antiseptique | Substance qui détruit localement les bactéries, réduisant leur nombre et empêchant leur prolifération. Certains antiseptiques sont également actifs sur les champignons microscopiques et les virus. |
asthme | Maladie caractérisée par une difficulté à respirer, se traduisant souvent par des sifflements. L'asthme, permanent ou survenant par crise, est dû à un rétrécissement et à une inflammation des bronches. Consultez l'article : Asthme |
bloc auriculoventriculaire | Ralentissement ou blocage de la transmission de l'influx nerveux entre les oreillettes et les ventricules du cœur. Un bloc complet peut provoquer un ralentissement excessif du cœur et une perte de connaissance. Les blocs auriculoventriculaires graves nécessitent la mise en place d'un pacemaker. |
bronchite chronique | Maladie des bronches se traduisant par une toux, des difficultés respiratoires et des mucosités de plus en plus difficiles à évacuer. Ces troubles, le plus souvent dus au tabac, deviennent définitifs après une certaine période d'évolution. Consultez l'article : Bronchite |
bronchospasme | Contraction anormale des bronches entraînant une respiration difficile et souvent sifflante. Le bronchospasme est l'un des facteurs responsables de l'asthme. |
cataracte | Opacification progressive du cristallin. Elle peut être due au vieillissement, à une maladie ou à l'usage prolongé de certains médicaments comme les corticoïdes. Consultez l'article : Cataracte |
choc | Malaise brutal et grave avec chute de la pression artérielle. Les principales causes de choc sont les allergies (choc allergique ou anaphylactique), les troubles cardiovasculaires graves (choc cardiovasculaire) et les septicémies (choc septique). |
collyre | Médicament servant au traitement local d'affections des yeux. |
cul-de-sac conjonctival | Espace formé lorsqu'on tire vers le bas la paupière inférieure, qui se décolle de l'œil et forme une cavité. C'est dans celle-ci que doivent être déposées les gouttes de collyre et les pommades ophtalmiques. Le médicament se répartit naturellement sur la totalité de l'œil. Il sera éliminé, comme les larmes, par le canal lacrymal, qui évacue les larmes vers le nez. |
digitalique | Famille de médicaments apparentés à la digitaline, substance issue de la digitale pourpre (plante commune). Les digitaliques, utilisés en cardiologie, ralentissent le cœur et renforcent ses contractions. |
effet indésirable | La tendance actuelle dans les textes officiels est de rapporter la totalité des symptômes gênants observés, même exceptionnellement, chez les personnes ayant utilisé le médicament. Certains de ces troubles sont réellement imputables au médicament, d'autres peuvent avoir été constatés alors que le médicament ne possède probablement pas de responsabilité réelle dans leur survenue. Dans un souci d'exhaustivité, nous avons choisi de reproduire l'intégralité des troubles énumérés dans les textes officiels, bien que nous ayons conscience du risque de créer une inquiétude parfois injustifiée. L'information précise du public reste néanmoins notre principale priorité. Ayez conscience en lisant la rubrique Effets indésirables possibles que les troubles cités ne sont pas forcément imputables à la molécule utilisée. Consultez l'article : Comprendre les effets indésirables |
excipient | Substance sans activité thérapeutique entrant dans la composition du médicament ou utilisée pour sa fabrication. L'excipient a pour fonction d'améliorer l'aspect ou le goût, d'assurer la conservation, de faciliter la mise en forme et l'administration du médicament. Il sert aussi à acheminer la substance active vers son site d'action et à contrôler son absorption par l'organisme. L'excipient devrait avoir une innocuité parfaite (être bien toléré) ; néanmoins certains peuvent entraîner des réactions allergiques ou des intolérances individuelles : il s'agit des excipients à effet notoire. Consultez l'article : Les excipients à effet notoire |
germe | Terme général qui désigne tous les organismes microscopiques susceptibles de provoquer une infection : bactéries, virus, parasites, champignons. |
glaucome | Maladie caractérisée par l'augmentation de la pression des liquides contenus dans l'œil (hypertension intraoculaire). Ce terme général recouvre deux affections totalement différentes :
L'angle dont il est question dans ces deux affections est l'angle irido-cornéen. C'est en effet entre l'iris et la cornée que se situe le système d'évacuation des liquides de l'œil. Un angle peu ouvert (fermé) expose à une obstruction totale du système d'évacuation. Cette obstruction peut survenir lorsque l'iris est ouvert au maximum (mydriase) sous l'effet d'un médicament atropinique : l'iris vient alors s'accoler à la cornée. Les contre-indications des médicaments atropiniques ne concernent que les personnes ayant déjà fait des crises de gla |
goutte | Maladie se manifestant par une rougeur et une douleur vive touchant une articulation (celle du gros orteil le plus souvent), due à une accumulation de cristaux d'acide urique. Consultez l'article : Goutte |
inflammation | Réaction naturelle de l'organisme contre un élément reconnu comme étranger. Elle se manifeste localement par une rougeur, une chaleur, une douleur ou un gonflement. |
inhibiteur calcique | Médicament capable d'inhiber la contraction des vaisseaux sanguins en bloquant l'entrée du calcium dans leurs parois. Il est utilisé principalement dans le traitement de l'hypertension artérielle et de l'angine de poitrine. Ce médicament n'a aucune influence sur la fixation osseuse du calcium. Consultez les articles : Hypertension artérielle (HTA) et Angine de poitrine (Angor) |
insuffisance cardiaque | Incapacité du cœur à remplir sa fonction de pompe. Les principaux symptômes de l'insuffisance cardiaque sont une fatigue et un essoufflement lors d'un effort. Consultez les articles : Troubles du rythme cardiaque |
iris | Membrane colorée située en arrière de la cornée, l'iris est couvert de pigments qui déterminent la couleur des yeux. Il est percé d'une ouverture circulaire, la pupille, par laquelle la lumière pénètre dans l'œil. |
lentille de contact | Dispositif optique souple ou rigide placé sur la cornée, destiné à corriger un défaut de la vision. Les lentilles utilisées actuellement sont toutes en matière plastique. Il en existe deux types :
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palpitations | Perception anormale de battements cardiaques irréguliers. Consultez l'article : Palpitations. |
prostaglandines | Hormones produites par les cellules de nombreux organes (appareil génital, artères, bronches, reins, etc.). Elles agissent localement et ne passent pas dans le sang. Leur action est puissante et rapide. Elles sont impliquées dans de nombreux phénomènes inflammatoires. |
psoriasis | Maladie de la peau touchant surtout les coudes et les genoux, mais aussi les ongles et le cuir chevelu. Le psoriasis se manifeste par des plaques épaisses, rouges, et recouvertes d'une pellicule blanche adhérente. Le psoriasis peut être plus ou moins inflammatoire. Il se présente parfois sous forme de petits boutons disséminés (psoriasis en gouttes). Le psoriasis peut avoir l'aspect de pustules. Consultez l'article : Psoriasis. |
Raynaud | Troubles de la circulation sanguine des extrémités se traduisant par des fourmillements, un engourdissement et un changement de couleur transitoire des doigts ou des orteils. |
tension intraoculaire | Tension (pression) des liquides contenus dans l'œil. Elle peut augmenter dans certaines maladies comme le glaucome. |
vertige | Symptôme qui peut désigner une impression de perte d'équilibre (sens commun) ou, plus strictement, une sensation de rotation sur soi-même ou de l'environnement (sens médical). Consultez l'article : Vertiges. |
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