- EMTRICITABINE/TÉNOFOVIR DISOPROXIL KRKA
Ce médicament est un générique de TRUVADA.
Dans quel cas le médicament EMTRICITABINE/TÉNOFOVIR DISOPROXIL KRKA est-il prescrit ?
Ce médicament est une association de deux antirétroviraux actifs sur les virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Ils appartiennent à la famille des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI). En bloquant l'activité d'une enzyme du virus, la transcriptase inverse, ils empêchent sa reproduction dans les cellules infectées, sans toutefois permettre son élimination.
Il est utilisé dans le traitement :
- des adultes infectés par le VIH en association avec d'autres médicaments antirétroviraux ;
- des adolescents de plus de 12 ans infectés par le VIH, lorsque les autres traitements de référence ne peuvent être utilisés.
Il est également utilisé pour réduire le risque de contamination par le VIH chez les patients non infectés, en association avec les autres mesures de prévention (usage du préservatif, dépistage régulier du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles...).
Vous pouvez consulter le(s) article(s) suivants :
Présentations du médicament EMTRICITABINE/TÉNOFOVIR DISOPROXIL KRKA
Les prix mentionnés ne tiennent pas compte des « honoraires de dispensation » du pharmacien.
Composition du médicament EMTRICITABINE/TÉNOFOVIR DISOPROXIL KRKA
p cp | |
Emtricitabine | 200 mg |
Ténofovir disoproxil | 245 mg |
Lactose | + |
La liste des excipients est consultable sur la page produit de chaque médicament de la gamme (pour la consulter, cliquer sur un nom du médicament).
Attention
Si ce médicament vous a été prescrit pour réduire le risque d'être infecté par le VIH (prophylaxie pré-exposition), il est nécessaire de s'assurer que vous êtes séronégatif avant de commencer à prendre le traitement. Faites régulièrement les tests de dépistage du VIH que vous demande votre médecin. En effet, chez les patients infectés par le VIH, ce médicament ne doit pas être pris seul mais en association avec d'autres médicaments.
Des effets toxiques pour les reins ont été rapportés chez les patients traités par le ténofovir. Le bon fonctionnement des reins est apprécié par des dosages sanguins (créatinine, phosphates) : ils vous seront prescrits en début de traitement puis régulièrement, tous les 3 à 6 mois. Une surveillance accrue est nécessaire en cas d'insuffisance rénale.
Votre statut sérologique pour le virus de l'hépatite B (VHB) doit être connu avant de débuter le traitement. Si vous êtes infecté par le VHB, il y a un risque de trouble hépatique grave lors de l'arrêt du médicament. La surveillance biologique (dosage des transaminases et des marqueurs de l'infection) est renforcée en cas de maladie du foie (y compris une hépatite chronique B ou C).
Des atteintes osseuses sont possibles avec les antirétroviraux, en particulier en cas de traitement corticoïde, d'obésité, de consommation excessive d'alcool ou de dépression du système immunitaire. Prenez un avis médical en cas de douleur de la hanche, du genou ou de l'épaule, de raideur articulaire ou des difficultés à vous déplacer.
Conducteur : ce médicament peut être responsable de vertiges.
Interactions du médicament EMTRICITABINE/TÉNOFOVIR DISOPROXIL KRKA avec d'autres substances
Ce médicament ne doit pas être co-administré avec les médicaments contenant de la lamivudine, du ténofovir alafénamide ou de l'adéfovir dipivoxil.
L'association du ténofovir avec la didanosine entraîne une augmentation des concentrations de didanosine dans le sang, avec un risque accru de toxicité.
De plus, certains traitements doivent être évités ou justifient une surveillance renforcée du bon fonctionnement de vos reins : autres antiviraux (notamment de la famille des inhibiteurs de protéase), aminosides, AINS, amphotéricine B, foscarnet, ganciclovir, pentamidine, vancomycine, cidofovir.
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse :
Les données actuellement disponibles n'ont pas mis en évidence de malformation ou d'effet toxique chez l'enfant à naître en cas d'utilisation de ce médicament pendant la grossesse. Il peut être prescrit chez la femme enceinte.
Allaitement :
Ce médicament passe dans le lait maternel. L'allaitement est déconseillé, mais habituellement, l'infection par le VIH contre-indique l'allaitement.
Mode d'emploi et posologie du médicament EMTRICITABINE/TÉNOFOVIR DISOPROXIL KRKA
Ce médicament doit être pris avec de la nourriture (au cours d'un repas même léger).
Pour les personnes ayant des difficultés pour avaler, le comprimé peut être délité dans un demi-verre d'eau, de jus d'orange ou de jus de raisin.
Posologie usuelle :
- Adulte et adolescent de plus de 12 ans (pesant plus de 35 kg) : 1 comprimé par jour.
Conseils
En cas d'oubli d'une dose, si l'oubli est constaté moins de 12 heures après l'heure habituelle de prise, prenez le comprimé dès que possible, avec de la nourriture, et poursuivez le traitement normalement. Si l'oubli est constaté plus de 12 heures après, ne prenez pas la dose oubliée et poursuivez le traitement à l'heure habituelle.
En cas de vomissement dans l'heure qui suit la prise du médicament, reprenez un comprimé.
Le traitement doit être pris tous les jours : veillez à toujours disposer d'une réserve de médicament.
L'activité d'un traitement antirétroviral est maximale si vous respectez strictement les doses et les modalités de prise. Dans le cas contraire, il existe un risque d'apparition de résistances virales qui peut compromettre l'efficacité des traitements ultérieurs.
Le traitement nécessite un suivi régulier pour s'assurer du bon contrôle de l'infection et prévenir la survenue de complications évolutives (notamment des infections opportunistes). Il est important de garder un contact régulier avec votre médecin traitant.
Effets indésirables possibles du médicament EMTRICITABINE/TÉNOFOVIR DISOPROXIL KRKA
Très fréquents (plus de 10 % des personnes) : diarrhées, nausées, vomissements, vertiges, faiblesse, éruption cutanée.
Fréquents (1 à 10 % des personnes) : fatigue, maux de tête, douleur abdominale, ballonnement, augmentation des transaminases, perte de masse osseuse.
Peu fréquents (0,1 à 1 % des personnes) : faiblesse musculaire, inflammation du pancréas (pancréatite), hypokaliémie.
Rares (moins de 0,1 % des personnes) : douleur osseuse, acidose lactique (le risque est faible, mais ne peut être exclu), œdème de Quincke, hépatite, insuffisance rénale justifiant la surveillance régulière de la créatinine (voir Attention).
Une prise de poids ainsi qu'une augmentation des graisses et du glucose dans le sang peut être observée au cours d'un traitement contre le VIH.
Vous avez ressenti un effet indésirable susceptible d’être dû à ce médicament, vous pouvez le déclarer en ligne.
Lexique :
Terme | Définition |
acidose lactique | Complication exceptionnelle, mais grave, souvent liée à l'emploi des antidiabétiques appartenant à la famille des biguanides ou de médicaments contre l'infection par le VIH (virus du sida). Elle consiste en l'accumulation d'acide lactique, responsable de crampes musculaires, de troubles digestifs, de fatigue, de respiration difficile, etc. Ces symptômes ne doivent pas être confondus avec les crampes banales observées après un effort ou après la prise de certains diurétiques. L'acidose lactique est favorisée par une insuffisance rénale, par une insuffisance hépatique grave, par un surdosage de médicaments, par les boissons alcoolisées ou par un jeûne prolongé. |
AINS | Abréviation d'anti-inflammatoire non stéroïdien. Famille de médicaments anti-inflammatoires qui ne sont pas dérivés de la cortisone (stéroïdes), et dont le plus connu est l'aspirine. Consultez l'article : Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) |
alcool | Nom général désignant une famille de substances qui ont la propriété de pouvoir être mélangées à l'eau et aux corps gras. L'alcool le plus courant est l'alcool éthylique (éthanol), mais il existe de nombreux autres alcools : méthanol, butanol, etc. Le degré d'une solution alcoolique correspond au volume d'alcool pur présent dans 100 ml de solution, en sachant que 1 verre ballon de vin ou 1 demi de bière (25 cl) contiennent environ 8 g d'alcool. Lorsque l'alcool est utilisé comme antiseptique, un dénaturant d'odeur désagréable lui est souvent ajouté pour éviter qu'il soit bu. Contrairement à une croyance répandue, l'alcool à 70° (ou même à 60°) est un meilleur antiseptique que l'alcool à 90°. Consultez l'article : Alcoolodépendance |
aminoside | Famille d'antibiotiques particulièrement actifs sur les staphylocoques. Les aminosides injectables, surtout en cas de surdosage, peuvent être toxiques pour le rein et pour l'oreille interne. |
ballonnement | Accumulation d'air ou de gaz dans l'intestin. Consultez l'article : Ballonnement, flatulence et aérophagie |
enzyme | Substance capable d'activer une réaction chimique spécifique. |
excipient | Substance sans activité thérapeutique entrant dans la composition du médicament ou utilisée pour sa fabrication. L'excipient a pour fonction d'améliorer l'aspect ou le goût, d'assurer la conservation, de faciliter la mise en forme et l'administration du médicament. Il sert aussi à acheminer la substance active vers son site d'action et à contrôler son absorption par l'organisme. L'excipient devrait avoir une innocuité parfaite (être bien toléré) ; néanmoins certains peuvent entraîner des réactions allergiques ou des intolérances individuelles : il s'agit des excipients à effet notoire. Consultez l'article : Les excipients à effet notoire |
infections opportunistes | Infections secondaires à un déficit immunitaire, dues notamment à une infection par le VIH (virus du sida). Les germes responsables (virus, bactéries ou levures) profitent de la baisse des défenses de l'organisme pour provoquer une infection. La plupart de ces germes n'entraînent pas d'infection lorsqu'il n'y a pas de déficit immunitaire. Consultez l'article : Infection par le VIH/sida |
inflammation | Réaction naturelle de l'organisme contre un élément reconnu comme étranger. Elle se manifeste localement par une rougeur, une chaleur, une douleur ou un gonflement. |
prophylaxie | Traitement ayant pour but de prévenir une maladie. |
Quincke | Réaction allergique touchant généralement le visage. L'œdème de Quincke se traduit par un gonflement parfois spectaculaire. Les paupières sont souvent les premières touchées. Dans les rares cas où l'œdème touche la gorge, des troubles respiratoires peuvent survenir et un traitement urgent est nécessaire. |
transaminases | Enzymes dosées dans le sang, dont le taux s'élève lors de certaines hépatites. Elles figurent dans les analyses de sang sous le nom de SGOT et SGPT ou ASAT et ALAT. |
vertige | Symptôme qui peut désigner une impression de perte d'équilibre (sens commun) ou, plus strictement, une sensation de rotation sur soi-même ou de l'environnement (sens médical). Consultez l'article : Vertiges. |
VIH | Abréviation du virus de l'immunodéficience humaine (en anglais HIV), responsable d'une infection pouvant évoluer vers le sida. On distingue le VIH-1 (responsable de l'épidémie mondiale) et le VIH-2 (beaucoup moins répandu que le VIH-1, surtout présent en Afrique de l'Ouest). Consultez l'article : Infection par le VIH/sida. |
virus | Organisme microscopique qui pénètre dans les cellules de l'hôte, où il se reproduit. Beaucoup plus petits que les bactéries, les virus sont insensibles aux antibiotiques. Ils peuvent parfois être détruits par des substances antivirales. |
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