Mise à jour : 14 septembre 2023
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Quels sont les grands principes du traitement de la polyarthrite rhumatoïde ?

Le traitement de la polyarthrite rhumatoïde repose sur la prescription de médicaments (par voie orale ou en injections), la réadaptation fonctionnelle et les appareillages, ainsi que, parfois, la chirurgie. La prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde doit être multidisciplinaire. En fonction de chaque patient, de son évolution et de la sévérité de sa maladie, elle fait appel, autour du rhumatologue, à différents acteurs médicaux et paramédicaux : médecin généraliste, médecin de rééducation fonctionnelle, chirurgien orthopédiste, psychiatre ou psychologue, kinésithérapeute, ergothérapeute, podologue, infirmière, assistante sociale, etc.

Les objectifs du traitement contre la polyarthrite rhumatoïde sont de soulager la douleur, de réduire l’intensité des symptômes, de stabiliser les lésions existantes et de prévenir l’apparition de nouvelles lésions, d’améliorer la qualité de vie et, si possible, d’induire une rémission (c’est-à-dire l’absence de symptômes, l’absence de signes d’inflammation et l’arrêt de la progression des dommages au niveau des articulations).

On distingue deux types de traitements médicamenteux contre la polyarthrite rhumatoïde : les traitements d'action immédiate visant à réduire rapidement les symptômes (traitements de crise) et les traitements destinés à prévenir la progression de la polyarthrite rhumatoïde sur le long terme (traitements de fond). Le traitement est adapté à chaque personne et associe différents moyens thérapeutiques. Le médecin peut moduler le traitement selon la sévérité des symptômes observés, selon le terrain particulier au patient (par exemple, l’existence d’une autre maladie chronique ou d’une allergie à un type de médicament), selon l’efficacité des traitements prescrits jusque-là, mais également selon le type d’activité du patient (patient encore en activité ou patient retraité, patient citadin ou patient rural, etc.).

Le rôle indispensable de l'information du patient
L’information des patients est indispensable pour qu’ils puissent participer activement à la prise en charge de leur polyarthrite rhumatoïde. Son objectif est de leur permettre de mieux vivre avec la maladie, de favoriser le respect des traitements prescrits et de limiter les complications. L’information fournie doit être adaptée à chaque patient et varier en fonction du stade de la maladie. Le patient est informé sur les caractéristiques de sa maladie, sur les principes du traitement qui lui est proposé et ses bénéfices attendus, ainsi que sur les risques éventuels d’effets indésirables. Les coordonnées des associations de patients lui sont également communiquées.

Comment se fait le suivi d'une polyarthrite rhumatoïde ?

rendez-vous médecin

Tout au long de la maladie, la surveillance du patient est indispensable et doit être réalisée régulièrement : tous les mois en cas de poussée ou de modification du traitement de fond, tous les trois à six mois quand la maladie est stabilisée. L’évaluation de l’activité de la maladie se fait sur des critères objectifs : examen clinique, score DAS 28, score HAQ, bilan sanguin, etc. L’efficacité des traitements et leurs éventuels effets indésirables sont évalués lors de ces visites, de manière à les adapter si besoin.

Dans le suivi de la polyarthrite, il est nécessaire également de réaliser des radiographies des mains, des poignets et des pieds, ou des articulations où le patient ressent des symptômes. Ces radiographies sont réalisées tous les six mois dans la première année, puis tous les ans pendant trois ans, puis tous les deux à quatre ans si la maladie est stabilisée.

Les visites de contrôle permettent également de dépister et de traiter d’éventuels facteurs de risque cardiovasculaire, ainsi que de rechercher des complications. Enfin, le médecin aide profite de ces visites pour aider son patient à planifier certains événements : grossesse, vaccinations, ou voyages à l’étranger, par exemple.

Que faire lorsqu'on souffre de polyarthrite rhumatoïde ?

Au-delà du suivi médical et des traitements, certaines mesures simples peuvent contribuer à améliorer la qualité de vie des personnes qui souffrent de polyarthrite.

  • Notez dans un carnet les poussées, leur durée et l’intensité de la douleur, ainsi que les traitements entrepris avec leurs résultats. Cela facilitera la communication avec votre médecin, et permettra d’améliorer votre prise en charge.
  • Mangez équilibré afin d’éviter un excès de poids. Attention aux régimes particuliers (jeûne ou exclusion de certains aliments) qui paraissent séduisants, mais qui ne s’appuient pas sur des bases scientifiques et peuvent être à l’origine de carences nuisibles pour votre santé.
  • Prenez soin des vos articulations :
    • évitez de porter des charges trop lourdes,
    • ne restez pas debout trop longtemps sans bouger et évitez de piétiner,
    • faites-vous suivre par un podologue qui pourra vous prescrire des chaussures adaptées ou des semelles,
    • allez à la piscine pour détendre vos articulations et vos muscles sans effort,
    • choisissez une activité physique adaptée à l’état de vos articulations : marche, course, natation… ou encore tai chi qui semble améliorer l’amplitude des mouvements,
    • adoptez des positions confortables pour vos articulations,
    • n’hésitez pas à vous servir d’aides techniques dans la vie quotidienne : ouvre-boîte, support de clés, canne ou installations spécifiques dans votre maison ou sur votre lieu de travail. Demandez conseil à votre équipe soignante.

Polyarthrite rhumatoïde et grossesse

Certains traitements contre la polyarthrite rhumatoïde sont toxiques pour le fœtus. Pour cette raison, les femmes traitées pour une polyarthrite rhumatoïde qui sont en âge de procréer doivent systématiquement utiliser une forme de contraception efficace. Lorsqu’une grossesse est souhaitée, les traitements sont suspendus avant de cesser la contraception. Chez les femmes enceintes, la polyarthrite rhumatoïde entre en général en rémission (les signes d’inflammation disparaissent) avec une amélioration sensible dès la fin du premier trimestre.

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Commentaires

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shackleton Il y a 2 ans 0 commentaire associé

Bonsoir, sur les 5 rhumatologues consultés pour ma polyarthrite que j'ai depuis septembre 2019 de façon caractérisée (mais qui a débuté sans doute bien des années avant), un seul a calculé le DAS 28 et aucun ne m'a parlé de protéger mes articulations atteintes... Bonne soirée

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