Le dépistage du cancer de la prostate repose sur deux examens qui peuvent être pratiqués par le médecin traitant.
Le toucher rectal dans le dépistage du cancer de la prostate
Le toucher rectal consiste à palper directement la prostate en introduisant un doigt ganté dans le rectum du patient. Examen indolore mais redouté car gênant, le toucher rectal permet au médecin de repérer si la prostate est volumineuse, dure ou bosselée, signes d’un possible cancer. Le toucher rectal permet de dépister les cancers de la partie postérieure de la prostate (les plus fréquents) mais il peut être insuffisant pour dépister un cancer situé au cœur de cet organe.
La mesure du PSA dans le dépistage du cancer de la prostate
La prostate sécrète une protéine particulière qui peut être dosée dans le sang : c’est l’antigène prostatique spécifique ou PSA. Lorsque la prostate est le siège d’une inflammation ou d’une forte activité, le taux de PSA (dit « PSA total ») dans le sang augmente. Un cancer de la prostate peut être à l’origine d’un taux de PSA élevé (c’est-à-dire supérieur à 4 ng/ml), mais ce n’est pas forcément la seule raison possible de cette augmentation : dans 75 % des cas, elle n’est pas liée à un cancer de la prostate.
Si l’utilité du PSA dans le suivi d’un cancer de la prostate fait l’unanimité, une controverse existe sur l’usage du PSA dans le dépistage de cancer de la prostate. En effet, parce que d’autres causes de son augmentation existent, la mesure du taux de PSA peut aboutir à de « faux positifs » qui vont imposer de mener sans raison des examens complémentaires coûteux. De plus, dans 15 % des cas, les hommes qui souffrent de cancer de la prostate ont néanmoins un taux de PSA normal. Pour ces raisons, les médecins accordent plus d’attention à l’évolution du taux de PSA d’un patient au cours du temps, plutôt qu’à une mesure unique isolée. Enfin, certains médecins reprochent à la mesure du PSA de permettre la découverte de cancers de la prostate sans symptômes et qui ne vont pas forcément évoluer. Ces cas vont néanmoins être traités, avec des conséquences humaines (le traitement est lourd) et économiques (le traitement est coûteux).
Aujourd’hui, les autorités de santé ne recommandent pas un dépistage systématique du cancer de la prostate. La décision d’un dépistage est prise au cas par cas en concertation avec le médecin.
PSA et finastéride |
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Les hommes qui prennent un traitement contre la chute des cheveux ou l'hypertrophie bénigne de la prostate à base de finastéride (Chibro-Proscar, Propecia et leurs génériques) doivent le signaler lors d'une prise de sang pour mesurer le PSA. En effet, cette substance diminue le taux de PSA et fausse ainsi l'interprétation des résultats de la prise de sang. |
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