Mise à jour : 13 février 2023
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Dans le traitement du cancer de la prostate, les rayons ionisants (radiothérapie) sont principalement utilisés pour les formes localisées ou localement avancées, parfois dans des stades plus avancés ou pour soulager les symptômes dus aux métastases. La radiothérapie peut être externe (des rayons projetés traversent la peau et détruisent les cellules cancéreuses de la prostate) ou utiliser des implants radioactifs dans la prostate (« curiethérapie »).

Les séances de radiothérapie externe dans le cancer de la prostate

Dans le cadre du traitement du cancer de la prostate, la radiothérapie externe est le plus souvent administrée pendant quatre à cinq jours consécutifs (à raison d'une séance par jour) durant six à huit semaines.

Les effets indésirables de la radiothérapie externe de la prostate sont :

  • une inflammation de la vessie qui provoque des envies pressantes d’uriner, des difficultés à uriner, des sensations de brûlures en urinant ;
  • une inflammation du rectum provoquant des fausses envies d’aller à la selle, des saignements ou des crises d’hémorroïdes ;
  • de la diarrhée.

Plus de trois mois après la fin de la radiothérapie, d’autres effets indésirables peuvent apparaître : sang dans les urines et les selles, et troubles de l’érection d’apparition progressive sur plusieurs mois voire plusieurs années (ces troubles affectent 50 à 70 % des hommes qui ont subi une radiothérapie externe).

La curiethérapie dans le traitement du cancer de la prostate

La curiethérapie est une forme de radiothérapie qui consiste à insérer des grains ou des fils radioactifs directement dans la prostate. Elle se pratique dans le traitement des cancers localisés à faible risque. Aujourd’hui, dans la plupart des cas, ce traitement utilise des implants permanents de petites billes contenant de l’iode radioactif (iode 125).

Cette intervention est faite sous anesthésie générale au cours d’une hospitalisation brève, parfois après un traitement hormonal pour réduire la taille de la prostate. Les billes vont émettre des rayons qui vont détruire les cellules cancéreuses, mais ces rayons ne sont pas assez puissants pour sortir du corps. En quelques mois, la radioactivité des billes diminue fortement et elle a disparu un an après leur mise en place dans la prostate.

Les éventuels effets indésirables de la curiethérapie de la prostate durent trois à six mois : difficultés à uriner, sang dans les urines ou le sperme, saignements du rectum et hémorroïdes, fatigue, parfois incontinence urinaire. Ces effets indésirables, en particulier urinaires, peuvent persister plus longtemps, voire de manière permanente chez 10 % des patients. De plus, des troubles de l’érection peuvent apparaître chez un tiers des patients, en particulier ceux qui reçoivent également un traitement hormonal.

Les précautions à prendre après la curiethérapie

Pendant les deux mois qui suivent l’implantation des billes radioactives, il est préférable :

  • de ne pas prendre d’enfant sur ses genoux ;
  • de ne pas côtoyer de femme enceinte ;
  • de filtrer ses urines (parfois une bille peut passer dans les urines, elle doit être rapportée à l’hôpital dans un container spécial) ;
  • d’utiliser systématiquement des préservatifs (le sperme peut être radioactif).

S’il décède dans les deux ans qui suivent l’implantation d’iode 125 dans sa prostate, un homme porteur de ces billes ne peut pas être incinéré.

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