Le traitement des lymphomes a pour objectif la guérison du patient, à défaut le contrôle de l’évolution de sa maladie, l’amélioration de sa qualité de vie et la prévention des complications.
Comment soigne-t-on les lymphomes ?
Le traitement des lymphomes fait appel à la chimiothérapie anticancéreuse, éventuellement associée à des thérapies ciblées. Ce sont des anticorps dirigés contre certaines protéines indispensables à la prolifération des cellules cancéreuses. Parfois, un traitement par radiothérapie est également administré. La chirurgie n’est pas utilisée. Les stratégies de traitement contre les lymphomes sont aussi nombreuses que les types de lymphome et, pour chacun d’entre eux, cette stratégie est adaptée au stade d’évolution de la maladie.
Comme pour les autres cancers, le traitement des lymphomes repose sur un ensemble de protocoles codifiés qui sont adaptés aux particularités du patient. Il est administré dans des centres de lutte contre le cancer accrédités par l’Institut national du cancer (INCa).
La chimiothérapie dans le traitement des lymphomes
La chimiothérapie utilisée dans le traitement des lymphomes est administrée par voie intraveineuse au cours de séances de perfusion intraveineuse (les « cures »). Il existe plusieurs types de chimiothérapie et le choix des médicaments utilisés est fonction des caractéristiques du lymphome.
Pour faciliter l’administration des cures intraveineuses, il peut être nécessaire de poser une chambre implantable (ou « Port-a-cath ») : un boitier-réservoir est placé sous la peau au niveau de la clavicule, connecté à un tube souple (un cathéter) qui délivre la chimiothérapie directement dans un gros vaisseau sanguin. Posée sous anesthésie locale, la chambre implantable évite les dommages qu’une perfusion intraveineuse « normale » provoquerait au niveau des veines du bras. Il suffit de piquer dans le boitier à travers la peau pour administrer la cure. À la fin du traitement, la chambre implantable est retirée sous anesthésie locale.
Les effets indésirables des médicaments de chimiothérapie sont variables selon les substances prescrites. Le plus souvent, ce sont des nausées et des vomissements, de la fatigue, une anémie (baisse du nombre de globules rouges dans le sang), une sensibilité plus grande aux infections. La chute des cheveux et des poils est systématique avec les chimiothérapies des lymphomes. Elle est variable en intensité selon les personnes et réversible à l’arrêt du traitement. Des injections de facteurs de croissance sont parfois faites après les premières cures de chimiothérapie pour stimuler la production de globules rouges et blancs par la moelle osseuse.
Préserver sa fertilité malgré le traitement d'un lymphome |
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Parce que certains lymphomes, comme la maladie de Hodgkin ou le lymphome de Burkitt, peuvent toucher des personnes jeunes, et parce que la chimiothérapie de ces lymphomes peut nuire à la qualité du sperme (diminution de la fertilité), les hommes traités pour un lymphome sont invités, avant leur traitement, à faire congeler leur sperme en vue de la conception d’enfants dans le futur. Ce problème est plus fréquent chez les hommes, mais peut survenir chez des femmes jeunes. Des techniques de prélèvement et de conservation d’ovules existent et leur nécessité est discutée au cas par cas entre le médecin et sa patiente. Certains médicaments peuvent être également proposés aux femmes pour bloquer le cycle hormonal et « protéger » leurs ovules. |
La greffe de cellules souches hématopoïétiques
Dans les formes sévères de lymphome qui ne répondent pas bien à la chimiothérapie, ou lors de rechute, le médecin peut décider de pratiquer une greffe de cellules souches hématopoïétiques, les cellules de la moelle osseuse capables de donner naissance à différentes sortes de cellules du sang, dont les lymphocytes.
Des cellules souches saines sont prélevées dans la moelle osseuse (ou dans le sang) du patient et mises à croître au laboratoire. Une chimiothérapie puissante est administrée qui détruit un très grand nombre de cellules du sang, y compris les cellules cancéreuses. Ensuite, les cellules souches prélevées sont réinjectées et, en quelques semaines, elles se multiplient et reconstituent les cellules du sang du patient. On parle alors d'autogreffe de moelle osseuse.
Dans certains cas, le médecin peut être amené à greffer les cellules souches hématopoïétiques d’un membre de la famille du patient. On parle alors d’allogreffe de moelle osseuse.
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