Mise à jour : 22 juin 2020
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Lorsque le diagnostic d’allergie aux protéines de lait de vache a été confirmé grâce à une épreuve d’éviction-réintroduction faite en milieu hospitalier, un régime excluant totalement les protéines de lait de vache doit être débuté. La mise en pratique de ce régime dépend de l’âge du nourrisson. Avant 4 mois, l'alimentation du nourrisson allergique aux protéines de lait de vache diffère selon qu'il est allaité ou pas.

Quel est le traitement de l'allergie aux protéines du lait de vache ?

Si l'enfant allergique est allaité, le médecin peut proposer à la mère de suivre un régime sans protéines de lait de vache pendant 2 à 3 semaines. Lorsque les symptômes d’allergie disparaissent, il est alors possible d'élargir progressivement le régime maternel jusqu'à la dose maximale de protéines de lait de vache tolérée par le nourrisson. Si l'enfant n'est pas allaité, le médecin prescrit des laits appelés hydrolysats poussés, de protéines de lait de vache ou de protéines de riz. En cas d'échec, des préparations à base d'acides aminés sont essayées.

Quand le nourrisson a plus de 4 mois, la diversification alimentaire peut commencer et elle doit être mise en place rapidement pour mettre à profit d’autres sources de protéines et de calcium. Parfois, une supplémentation en fer, calcium ou vitamine D est nécessaire.

On tente généralement de réintroduire le lait chez un nourrisson allergique aux protéines de lait de vache vers l’âge de douze à quatorze mois. En effet, ce type d’allergie ayant tendance à disparaître avec le temps, une réintroduction progressive est parfois possible dès cet âge.

Les parents de nourrissons allergiques doivent veiller à utiliser des produits de toilette (shampooings, pommades, etc.) qui ne contiennent pas de protéines de lait.

Les différents types de laits infantiles proposés en cas d’allergies aux protéines de lait de vache

  • Si l'enfant n'est pas allaité ou si la mère ne peut ou ne veut pas suivre un régime excluant les protéines du lait, plusieurs types de préparation sont disponibles :
  • en premier choix, les laits appelés hydrolysats poussés de protéines de lait de vache sont proposés. Ils contiennent de petits peptides et des acides aminés issus de la caséine ou des protéines du lactosérum. Les protéines à l’origine de l’allergie sont complètement fragmentées afin de ne plus être reconnues par le système immunitaire. Ces laits ne doivent pas être confondus avec les laits hypoallergéniques dans lesquels les protéines sont partiellement fragmentées. Ces hydrolysats sont tolérés par plus de 90 % des nourrissons ayant une allergie aux protéines de lait de vache ;
  • les hydrolysats poussés de protéines de riz sont aune autre option qui peut mieux convenir à certains enfants ;
  • en cas d'échec, les préparations à base d'acides aminés (sans aucune protéine ni fragment de protéine) sont essayées. Leur coût est plus élevé. Néanmoins, elles sont parfois conseillées en premier choix en cas d'allergie très sévère ;
  • une dernière option, mais qui ne peut être proposée qu'après l'âge de 6 mois et après vérification de la tolérance, sont les préparations à base de protéines de soja, en tenant compte du fait que les effets des hormones qu'ils contiennent (phytoestrogènes) sont mal connus chez l'enfant.
Les aliments à ne pas utiliser en cas d’allergie aux protéines de lait de vache
  • Le lait de vache, y compris celui présent dans les laits infantiles standard.
  • Les laitages (yaourts, petit-suisses, fromages, desserts lactés, crème fraîche, beurre, etc.).
  • De nombreux aliments industriels contenant des protéines de lait tels que les margarines, certaines farines animales, certains petits pots, les biscottes, le pain de mie, le pain brioché, la plupart des biscuits, certaines purées instantanées, la mayonnaise et la sauce béchamel, etc. Il est alors essentiel de choisir seulement les aliments portant la mention « sans lait ».
  • Concernant les produits industriels, mieux vaut éviter tous les produits sur l'emballage desquels est indiqué : lait (même sous forme de trace), protéines lactées, protéines de lait, petit lait, coagulum, lactoprotéine, lactoglobuline, protéine du lactosérum, lactis proteinum, caséine, caséinate, lactalbumine, sérum albumine, lactose, margarine, beurre, crème, yaourt, fromage, protéines animales dont l'origine n'est pas précisée.
  • La viande de bœuf ou de veau peut ne pas être tolérée, mais seulement chez un faible pourcentage d'enfants.
  • Attention à certains médicaments qui peuvent contenir du lait.
  • Les autres laits (chèvre, brebis, jument, ânesse) ne sont pas adaptés aux besoins nutritionnels des nourrissons. Il existe de plus un risque de réaction allergique croisée avec le lait de vache.
  • Les laits partiellement hydrolysés dits « hypoallergéniques » qui sont indiqués chez les nourrissons à risque d'allergie.
  • Quant aux « laits » végétaux (riz, amande, coco, châtaigne, etc.), ils sont à proscrire, car totalement inadaptés dans cette tranche d'âge et pouvant provoquer de graves carences nutritionnelles.
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