Mise à jour : 17 décembre 2019
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Plus qu’une simple déprime passagère, la dépression plonge l’enfant dans une véritable détresse quotidienne nécessitant une prise en charge psychothérapeutique adaptée.

Qu’est-ce que la dépression de l’enfant et de l’adolescent ?

Chez l’enfant et l’adolescent, la dépression est une véritable maladie qui engendre une profonde tristesse sur une longue période, et qui entraîne des changements de comportement. La dépression se complique parfois par une fugue, ou une tentative de suicide, en particulier chez les adolescents. Un enfant dépressif peut souffrir au point d’envisager le suicide, même si les moins de 12 ans passent rarement à l’acte. On estime que la dépression frappe 0,5 % des enfants français, ce qui représente environ 45000 cas.

Quels sont les symptômes de la dépression chez l’enfant et l’adolescent ?

Les symptômes de la dépression chez l’enfant sont l’irritabilité, l’agressivité, une excitation débordante, ou encore une tendance à l’isolement, ou une perte d’intérêt pour le jeu. On peut également observer des difficultés scolaires inhabituelles, des troubles de l’appétit ou une perte de l’estime de soi. Ces troubles sont le plus souvent soudains et durables. Chez l’adolescent, on observe des comportements provocants : abus de drogues ou d’alcool, fugues, délinquance, automutilation, troubles alimentaires, etc.

Quels sont les signes qui doivent alerter chez l’enfant ?

    Les parents doivent rester attentifs aux éventuels symptômes d’une dépression chez leur enfant. Ces comportements apparaissent souvent d’une manière soudaine :
  • Il rencontre des difficultés à l’école, qu’il ne rencontrait pas auparavant. Ses résultats se dégradent, il a du mal à se concentrer, il est souvent perdu dans ses pensées, il est renfermé ou, à l’inverse, perturbe la classe.
  • Il a souvent des sautes d’humeur. Il alterne les phases d’irritabilité où il se met facilement en colère, et les phases de repli où il n’a plus goût à rien. Il dédaigne les activités qui l’amusaient jusque-là, jeux vidéo, sport, jeux entre amis, lecture, etc.
  • Il est triste et affiche une forte tendance à l’autodévalorisation (« Je suis nul », « Personne ne m’aime »).
  • Il mange beaucoup ou manque d’appétit. Sa courbe de poids varie de plus de 5 % en un mois ou affiche un retard inhabituel.
  • Il s’ennuie et regarde la télévision excessivement tard.
  • Il a du mal à s’endormir, son sommeil est perturbé, il fait des cauchemars ; il est fatigué et grognon pendant la journée.
  • Il se plaint fréquemment de maux de tête ou de maux de ventre.

Quels sont les signes qui doivent alerter chez l’adolescent ?

adolescent déprimé

L’adolescence est une période perturbée et perturbante : acceptation des transformations de son corps, renoncement au monde de l’enfance, découverte de la sexualité, rejet de l’image parentale, etc. Ce passage à l’âge adulte, naturellement chaotique, se fait parfois dans une douleur extrême et peut déboucher sur une véritable dépression. On estime qu’environ 3 % des adolescents connaissent une période de dépression, et que deux tiers d’entre eux sont des filles.

La dépression de l’adolescent prend souvent une forme masquée et peut, si on ne la repère pas à temps, se révéler brutalement par une tentative de suicide. Sept cents adolescents se suicident chaque année en France et le suicide est la seconde cause de mortalité chez les 15 à 24 ans. La maladie peut s’exprimer par des comportements provocants : abus de drogues ou d’alcool, fugues, délinquance, désinvestissement scolaire soudain, automutilation, troubles alimentaires (anorexie, boulimie). Les filles se plaignent plutôt de troubles somatiques (maux de ventre, insomnie, mal de dos (lombalgie) alors que les garçons ont tendance à souffrir d’agressivité ou de comportements asociaux. L’entourage adulte (parents, professeurs) ne pense pas forcément à une dépression et peut mettre ces manifestations sur le compte d’une crise d’adolescence particulièrement intense.

D’autres troubles doivent amener à consulter un médecin comme une réticence à parler, un absentéisme scolaire, des troubles du sommeil, des pleurs incontrôlés ou des idées noires récurrentes.

Les jeunes qui ont connu un ou plusieurs épisodes dépressifs seront plus exposés à ces troubles à l’âge adulte, surtout si la dépression n’a pas été correctement traitée à l’adolescence.

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