Comment traite-t-on l’infection à cytomégalovirus ?
Le traitement contre l’infection à cytomégalovirus fait appel à un traitement antiviral spécifique, parfois sous forme d’injections intraveineuses. Ce traitement ne peut pas être administré aux femmes enceintes du fait de sa toxicité sur le développement du fœtus. Chez les femmes enceintes qui ne sont pas naturellement immunisées et qui fréquentent des enfants en bas âge, ou chez celles issues de milieux défavorisés, le risque d’être contaminée par le cytomégalovirus pendant la grossesse est plus élevé. Des mesures de précaution et un suivi particulier sont alors proposés.
Comment prévient-on l'infection à cytomégalovirus pendant la grossesse ?
Il n’existe pas de vaccin contre l’infection à CMV. Le dépistage systématique de l’infection à CMV n’est pas recommandé chez la femme enceinte. Considérant la gravité de cette infection pour le fœtus dans certains cas, il est légitime de se demander pourquoi. La raison de cette décision est l’absence de traitement antiviral sûr pour le fœtus (le traitement de référence pour les adultes entraîne des malformations fœtales). Des recherches sont en cours pour identifier un traitement sûr pour le fœtus mais, en attendant, les médecins considèrent qu’un dépistage systématique ne se justifie pas.
Cependant, il est possible de faire une prise de sang au début de la grossesse pour mesurer une éventuelle immunité préexistante contre le CMV. Cette prise de sang peut être particulièrement intéressante chez les femmes qui fréquentent des enfants en bas âge, ou chez celles issues de milieux défavorisés. Lorsqu’une femme enceinte n’est pas immunisée contre le CMV et est en contact avec des enfants de moins de trois ans qui fréquentent une collectivité (crèche, garderie), mieux vaut (ainsi que son conjoint) :
- éviter de les embrasser sur la bouche,
- bien se laver les mains au savon après s’en être occupé (notamment après avoir changé les couches) ou utiliser une solution hydro-alcoolique,
- laver régulièrement leurs jouets,
- ne pas goûter les biberons ou sucer leurs couverts,
- ne pas partager d’affaires de toilettes,
- éviter de prendre un bain avec eux (risque de contamination par l’urine).
Que fait-on lorsqu'une femme enceinte attrape le cytomégalovirus ?
Lorsque le médecin suspecte une infection par le cytomégalovirus, il confirme son diagnostic en recherchant le virus ou des anticorps anti-CMV sur une prise de sang.
L’état de santé du fœtus est suivi par des échographies régulières, à la recherche de symptômes de l’infection. Parfois, une amniocentèse est également prescrite. À la 32e semaine d’aménorrhée, une IRM est faite pour dépister d’éventuelles conséquences de l’infection à CMV sur le développement du fœtus.
En France, environ la moitié des 300 cas annuels de transmission materno-fœtale du CMV entraînent la décision d’interrompre la grossesse du fait des séquelles graves de cette infection sur le développement nerveux du fœtus.
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