La nouvelle génération d’antiviraux dits « à action directe » empêchent le virus d’infecter de nouvelles cellules en bloquant l’action des protéines indispensables à sa multiplication. Grâce à des médicaments combinant plusieurs antiviraux d'action directe, les patients sont traités avec des durées de traitement de plus en plus courtes et une bonne tolérance.
Les associations d'antiviraux d’action directe actifs sur tous les types de VHC
Parce qu’ils agissent sur tous les types de virus de l’hépatite C et qu’ils sont faciles à utiliser, deux médicaments sont actuellement privilégiés dans le traitement de l’hépatite C : EPCLUSA (sofosbuvir + velpatasvir) et MAVIRET (glécaprévir + pibrentasvir). Ils sont utilisables chez l’adulte et l’enfant à partir de 3 ans.
Le traitement par EPCLUSA doit être pris pendant 12 semaines. Il permet d’obtenir une guérison virale dans 95 % des cas quel que soit le type de virus de l’hépatite C et la gravité de l’atteinte du foie.
Le traitement par MAVIRET doit être pris pendant 8 ou 12 semaines (selon la gravité de la maladie hépatique). Il permet d’obtenir une guérison virale dans 95 % des cas. Chez certaines personnes infectées par un virus de l’hépatite C de génotype 3, un traitement plus long (16 semaines) peut être nécessaire.
Les associations d'antiviraux d’action directe actifs sur certains types de VHC
D’autres associations d’antiviraux sont également disponibles : HARVONI (sofosbuvir + lédipasvir) et VOSEVI (sofosbuvir + velpatasvir + voxilaprévir). Elles ne sont pas actives sur tous les types de virus de l’hépatite C. Le choix du traitement dépend du génotype du VHC et/ou, s'il y a eu des traitements antiviraux antérieurs, de la réponse à ces traitements. L’identification du génotype doit être effectuée avant de débuter un traitement par ces médicaments.
Attention aux interactions |
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Avant de prescrire le traitement, votre médecin doit faire une évaluation complète des traitements pris aussi précisément que possible : n'oubliez pas de lui signaler les médicaments pris en automédication, la naturopathie, la consommation de pamplemousse, d’orange sanguine, ou les produits de phytothérapie contenant du millepertuis. La prise concomitante ou récente d’un médicament contenant du sofosbuvir seul (SOVALDI) ou en association (EPCLUSA, HARVONI et VOSEVI) avec un antiarythmique contenant de l’amiodarone (CORDARONE et génériques) expose à un risque de ralentissement important du cœur et de troubles cardiaques (troubles de la conduction). Une surveillance adaptée (comprenant une surveillance continue de la fréquence cardiaque pendant 48 heures à l'hôpital, suivie d'une surveillance journalière à la maison pendant au moins 2 semaines) doit être mise en place dans le cas où le recours à l'association est inévitable. De plus, il est nécessaire de consulter un médecin en urgence en cas de survenue de symptômes tels que tels des étourdissements, des vertiges, voire une perte de connaissance, une sensation de fatigue ou un essoufflement (Coadministration amiodarone/sofosbuvir et risque de bradyarythmie : renforcement des mises en garde, 02/2020). |
Les autres médicaments indiqués dans l’hépatite C
SOVALDI (sofosbuvir) est un des premiers antiviraux d’action directe à avoir été disponible. Il contient un seul antiviral et doit toujours être utilisé en association avec d’autres antiviraux (ribavirine par exemple). Son intérêt est moindre depuis l’arrivée des associations fixes qui facilitent les prises.
Le peginterféron n’est plus recommandé dans le traitement de l'hépatite C. Administré par injection sous cutanée, il présente des effets indésirables pouvant diminuer la qualité de vie : symptômes rappelant la grippe, fatigue, perte d’appétit, perte de poids, chute de cheveux, inflammation au point d'injection, état dépressif sévère.
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