Mise à jour : 14 février 2023
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Les différentes formes de psoriasis se distinguent par leur apparence et leur localisation.

Le psoriasis en plaques

Le psoriasis en plaques est la forme de psoriasis la plus fréquente. Elle représente plus de 80 % des cas. Elle se traduit par des plaques rouges, bien délimitées et épaisses, couvertes d’une croûte de peaux blanches. Ce psoriasis atteint de préférence le cuir chevelu, les coudes et les genoux, ainsi que le bas du dos, le plus souvent de manière symétrique à droite et à gauche du corps. Lorsque les squames tombent, la peau peut être à vif et saigner légèrement. Les lésions ne grattent pas ou peu.

Le psoriasis en plaques évolue par poussées, entrecoupées de rémissions. La fréquence et la durée de ces poussées est imprévisible. Elles sont le plus souvent provoquées par des facteurs dits environnementaux. Chaque poussée peut toucher une région différente du corps.

Le rhumatisme psoriasique
Environ 8 à 10 % des patients souffrant de psoriasis présentent un rhumatisme inflammatoire chronique appelé rhumatisme psoriasique (ou arthrite psoriasique). Les symptômes sont similaires à ceux de la polyarthrite rhumatoïde ou de la spondylarthrite, notamment des douleurs nocturnes et une raideur matinale.
Le rhumatisme psoriasique touche surtout les articulations des mains et des pieds (comme dans la polyarthrite rhumatoïde) ou des vertèbres et du bassin (comme dans la spondylarthrite). Dans 60 à 80 % des cas de rhumatisme psoriasique, les problèmes articulaires surviennent plusieurs mois ou plusieurs années après les problèmes de peau.
En l’absence de traitement spécifique, le rhumatisme psoriasique peut évoluer vers une déformation des articulations à l’origine d’un handicap. Pour éviter ces complications, sa prise en charge par un rhumatologue doit être précoce. Ses traitements sont similaires à ceux de la polyarthrite rhumatoïde ou de la spondylarthrite.

Le psoriasis en gouttes

Cette forme de psoriasis est rare (moins de 10 % des cas) et apparaît le plus souvent chez les enfants et les adolescents, sous forme de petites plaques très nombreuses (de diamètre inférieur à un centimètre). Les lésions se trouvent essentiellement sur le tronc, plus rarement sur les bras et sur les jambes. Le psoriasis en gouttes évolue parfois vers la forme en plaques. Il apparaît le plus souvent après une infection à streptocoques (par exemple une angine).

Le psoriasis chez le nourrisson

Parce que le psoriasis est une maladie qui peut avoir des causes génétiques, il arrive qu’un nourrisson présente des lésions de psoriasis au cours des premiers mois de sa vie. Dans ce cas, les lésions sont le plus souvent localisées sous les couches. On parle alors de « psoriasis des langes ». Cette forme de psoriasis s’observe également chez les personnes âgées qui ont recours à des protections contre l’incontinence. Dans cette forme de psoriasis, l’irritation de la peau due à l’urine et aux selles est le facteur environnemental qui déclenche la poussée.

Le psoriasis pustuleux

Dans cette forme de psoriasis, des pustules plates et de couleur blanc-jaunâtre apparaissent sur la peau et ont tendance à fusionner entre elles. Ces boutons plats ne contiennent pas de bactéries. Cette forme de psoriasis apparaît parfois à l’arrêt d’un traitement par des médicaments anti-inflammatoires dérivés de la cortisone pris par voie orale ou par injections (pour soigner une autre maladie).

Lorsque les pustules se situent au niveau des paumes des mains ou des plantes des pieds, on parle de psoriasis palmoplantaire (souvent douloureux et socialement handicapant). Lorsque les lésions se situent au bout des doigts, on parle d’acrodermatite continue de Hallopeau. Dans ce cas, des fissures se forment à l’extrémité des doigts. Son traitement nécessite une hospitalisation.

Le psoriasis érythrodermique

Cette forme de psoriasis est très rare. Dans ce cas, les lésions sont généralisées sur toute la surface du corps. Le psoriasis érythrodermique s’accompagne de fièvre et de frissons, ainsi que d’une grande faiblesse générale. Il doit être pris en charge rapidement pour éviter les surinfections. Une hospitalisation est nécessaire.

Le psoriasis inversé ou psoriasis des plis

Dans cette forme de psoriasis, les plaques rouges sont bien délimitées et touchent les zones de plis de peau telles que l’aine, les aisselles, le nombril, le dessous des seins, le ventre ou l’entre-fesses. Ces plaques sont rouge-vif et lisses, la transpiration éliminant les squames.

Le psoriasis du visage

Cette forme de psoriasis atteint les ailes du nez, les plis autour de la bouche et le bord du cuir chevelu. Elle est visible et difficile à supporter du fait de ses conséquences en terme de vie sociale.

Le psoriasis du cuir chevelu

Dans 50 à 80 % des cas de psoriasis en plaques de l’adulte, le cuir chevelu est touché. L’irritation et les squames en « flocons » sont visibles et très gênantes pour les personnes atteintes. Les plaques sont épaisses et peuvent s’étendre sur le front, derrière les oreilles et sur la nuque. La répercussion est importante au niveau social.

Le psoriasis de l'ongle

Chez environ la moitié des personnes souffrant de psoriasis, les ongles des mains et des pieds poussent de façon anormale et se décolorent. Le plus souvent, cette pousse anormale se traduit par de petites dépressions sous la surface de l’ongle (qui prend un aspect dit en « dé à coudre »), un décollement de l’ongle en feuillets, des taches, des épaississements ou des stries. Cette forme de psoriasis est gênante au niveau esthétique et pratique car les ongles deviennent friables et fragiles.

Le psoriasis des muqueuses

Cette forme de psoriasis est moins fréquente que les autres localisations. Elle peut atteindre la bouche, au niveau de la langue et de l’intérieur des joues, ainsi que les muqueuses génitales (gland, vulve, vagin). Dans ce cas, le psoriasis peut provoquer un handicap dans la vie sexuelle. Les relations sexuelles sont déconseillées en période de poussée, afin d’éviter des microtraumatismes qui pourraient aggraver les symptômes. S’il n’est pas gênant, le psoriasis des muqueuses ne justifie pas de traitement.

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Commentaires

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Shtonk Il y a 3 ans 3 commentaires associés

Ayant un psoriasis sévère (plaque, inversé, pustuleux, cuir chevelu et articulaire) depuis que j'ai 14 ans, écrire que cela ne gratte pas c'est ne pas connaitre cette maladie...cela fait parti des pires désagréments du psoriasis juste après l'impact social. L'envie de se gratter transforme votre journée en enfer.

Danber Médecine générale Il y a un mois 1 commentaire associé

La proteine V8 produite par le staphylocoque doré interagit avec un récepteur cellulaire de la peau donnant les démangeaisons. ce récepteur serait bloqué par le Vorapaxar (Zontivity) utilisé comme antiagrégant plaquettaire non commercialisé par manque d'effet thérapeutique. Pourrait-on l'essayer dans le Psoriasis??

Modérateur Médecine générale Il y a un mois 0 commentaire associé

Bonjour

Le voraxapar est une molécule en développement qui n'est pas commercialisée, et pour laquelle nous n'avons aucune donnée concernant un effet positif dans les démangeaisons du psoriasis.

Modérateur Médecine générale Il y a 3 ans 0 commentaire associé

Bonjour

On ne peut pas généraliser à partir d'un cas particulier. Ce qui caractérise le psoriasis en général, par rapport à l'eczéma par exemple, c'est l'absence ou la quasi absence de démangeaisons

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