Quels sont les symptômes de la rosacée ?
Les symptômes de la rosacée varient selon la forme que prend cette maladie inflammatoire. On distingue 4 formes qui peuvent être associées ou se succéder dans le temps.
La forme érythémato-télangiectasique (sous-type 1)
Cette forme de rosacée, la plus fréquente, se caractérise par des rougeurs (« érythème ») situées essentiellement sur la partie centrale du visage (joues, nez, sans toucher les zones autour de la bouche et des yeux, parfois la peau du crâne lors de calvitie). Ces rougeurs peuvent être transitoires (avec une sensation de bouffée de chaleur ou « flush »), ou permanentes.
Les vaisseaux sanguins de la peau sont parfois visibles de manière permanente, de couleur rouge ou violacé : ce sont les « télangiectasies » ou « couperose ».
La forme papulo-pustuleuse (sous-type 2)
Dans cette forme de rosacée, on note la présence de papules ou de pustules (des « boutons »), de nouveau sur la partie centrale du visage. Cette forme était autrefois appelée « acné rosacée » car elle peut évoquer l’acné juvénile. Néanmoins, cette appellation a été abandonnée car il ne s’agit pas d’acné : il n’y a ni comédon (« point noir »), ni cicatrice de pustules comme dans l’acné. Cette forme s’accompagne souvent de sensations de picotements ou de brûlures au niveau de la peau du visage.
La forme hypertrophique (sous-type 3)
Cette forme de rosacée se caractérise par un épaississement de la peau des zones touchées (le « phyma ») avec rougeur permanente : nez, joues, sourcils, menton et oreilles. Les glandes sébacées se multiplient, leur taille augmente et leur orifice devient visible. Cette forme est plus rare (environ 5 % des cas de rosacée) et elle est plus particulièrement observée chez des hommes âgés de plus de 50 ans, au niveau du nez (« rhinophyma »).
Des vaisseaux sanguins sont également visibles de manière permanente.
La forme oculaire (sous-type 4)
Dans 30 à 50 % des cas, il existe une forme de rosacée qui touche les deux yeux. La personne se plaint de picotements, de sécheresse et de démangeaisons des yeux, de larmoiement voire d’hypersensibilité à la lumière. Des vaisseaux sanguins peuvent devenir visibles de façon permanente au niveau des paupières. Cette forme de rosacée peut précéder les rougeurs du visage de plusieurs années.
Il existe également une forme très rare de rosacée : la rosacée fulminans. Cette forme exceptionnelle de rosacée apparaît chez les femmes de 30 à 40 ans, parfois en lien avec la grossesse, une maladie de Crohn ou un traitement par interféron alfa (un médicament immunostimulant). Des pustules apparaissent en grand nombre. Elles sont douloureuses et ont un fort impact esthétique.
Comment évolue la rosacée ?
Les symptômes de la rosacée, en particulier les papules et les pustules, apparaissent le plus souvent sous forme de poussées entrecoupées de rémissions. Les poussées peuvent être déclenchées par divers facteurs. Par exemple :
- l’exposition au soleil, au froid, au vent ;
- la consommation de boissons chaudes, de boissons alcoolisées ou d’épices ;
- la pratique d’un sport de manière intense ;
- la fièvre ;
- le stress et les émotions ;
- les changements soudains de température ;
- les bains chauds, saunas, hammams, etc.
L’évolution de la rosacée au cours des années est assez imprévisible. En général, elle tend à s’atténuer avec l’âge.
| La rosacée est une maladie invalidante |
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| Malgré son absence de gravité, la rosacée est invalidante du fait de ses conséquences sur l’image de soi, en particulier la présence de couperose ou de rhinophyma (qui peut faire croire à une alcoolodépendance) ou d’acné (aussi mal vécue qu’au moment de l’adolescence). Les personnes qui souffrent de rougeurs sous le coup des émotions peuvent, avec le temps, développer une crainte de rougir de manière inopinée (« éreutophobie »). Pour certaines personnes, la rosacée est à l’origine d’anxiété et de dépression, avec développement d’une réticence à s’exposer au regard des autres (« phobie sociale »). |
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