Les troubles du comportement alimentaire doivent être pris en charge le plus tôt possible pour une meilleure efficacité des traitements et pour éviter des conséquences graves sur la santé. La prise en charge est d'emblée pluridisciplinaire : médicale, psychologique, nutritionnelle, sociale et familiale. Elle est adaptée à l'âge du patient et à l'intensité de ses troubles. Il est préférable que la famille soit impliquée dans la prise en charge.
Quels sont les traitements de l'anorexie ou la boulimie ?
Le traitement des troubles du comportement alimentaire repose essentiellement sur la prise en charge psychothérapeutique et l’éducation nutritionnelle. Cette prise en charge est également sociale et familiale. Les psychothérapies cognitives et comportementales sont souvent mises en œuvre afin de modifier l’attitude globale du patient vis-à-vis de la nourriture. Elles font le point sur l’histoire alimentaire de la personne, et en particulier sur l’image qu’elle a de son corps et ses difficultés relationnelles.
La psychothérapie est-elle efficace contre l’anorexie et la boulimie ?
Les troubles anorexiques sont pris en charge par des équipes pluridisciplinaires (médecin, nutritionniste, psychologue). La personne anorexique passe un contrat de prise de poids régulière avec son équipe soignante. Ces contrats sont couronnés de succès dans 50 % des cas, mais les rechutes sont fréquentes. Le pronostic est meilleur lors de troubles boulimiques sans anorexie.
Lors de troubles du comportement alimentaire, les psychothérapies cognitives et comportementales sont souvent mises en œuvre. Elles ont pour objectif de modifier l’attitude globale du patient vis-à-vis de la nourriture. Ces thérapies durent de trois à six mois et nécessitent une vingtaine de séances. Elles font le point sur l’histoire alimentaire de la personne, et en particulier sur l’image qu’elle a de son corps, sur ses attentes ou ses difficultés relationnelles. Dans le cas de la boulimie, elles permettent d’identifier les facteurs déclenchants des crises et d’apprendre à adopter un comportement autre que la frénésie alimentaire. Des consignes sont données progressivement, parmi lesquelles manger lentement, prendre des repas à heures régulières ou résister aux tentations.
Ces thérapies sont presque toujours associées à des mesures d’éducation nutritionnelle qui visent à modifier les croyances du malade sur les aliments et sur la relation entre alimentation et prise de poids. Des techniques de relaxation peuvent aider le patient à diminuer l’anxiété déclenchée par les repas ou la survenue d’une crise de boulimie.
Une thérapie familiale peut également être entreprise, si les conflits de l’adolescent avec ses parents sont importants, ou si la famille souffre beaucoup des conséquences du trouble du comportement alimentaire. Enfin, les psychothérapies d’inspiration analytique conservent une place de choix dans le traitement au long cours des personnes atteintes de troubles alimentaires.
Quels sont les médicaments contre l’anorexie et la boulimie ?
Un antidépresseur, la fluoxétine (Prozac et ses génériques), peut être prescrit dans le cadre de troubles boulimiques. Il contribue à diminuer la fréquence des crises, des vomissements ou des prises abusives de laxatifs, en complément d’une psychothérapie. Il est utilisé, pendant les premiers mois du traitement, à des posologies souvent plus élevées que celles préconisées dans le traitement de la dépression. En revanche, aucun médicament n’a encore fait la preuve scientifique de son efficacité dans le traitement de l’anorexie.
- Médicament référent
- Médicament générique
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