Comment soutenir une personne schizophrène ?
Le rôle des proches dans le succès des traitements est fondamental. Pour aider une personne schizophrène, l’entourage peut s’impliquer de plusieurs façons : acquérir une meilleure compréhension de la maladie et de ses traitements, communiquer avec le malade, et surveiller l’apparition d’éventuelles rechutes.
S’informer sur la maladie
Pour soutenir efficacement une personne schizophrène, il est indispensable d’avoir une bonne compréhension de la maladie et de ses traitements. Les activités psychoéducatives et le dialogue avec l’équipe soignante sont une bonne manière d’acquérir ce savoir. Il existe également des associations de parents et de proches de patients schizophrènes. Il ne faut pas hésiter à les contacter, à participer à leurs réunions et à leurs groupes de paroles. Partager ses difficultés et échanger ses expériences permet de prendre du recul et de trouver de nouvelles ressources pour affronter la maladie.
Suivre l’évolution des symptômes
Souvent, les patients n’ont pas conscience de leurs comportements étranges ou de leurs idées délirantes. L’entourage peut alors aider l’équipe médicale à évaluer l’état de la personne schizophrène et à trouver le traitement le plus adapté, en apportant des indications précieuses sur ses symptômes, sa tolérance au traitement ou ses habitudes, par exemple.
Dialoguer avec le patient
Les clichés sur les personnes atteintes de schizophrénie sont nombreux. Cette stigmatisation est très mal vécue par les malades qui se replient alors davantage sur eux-mêmes. Pour lutter contre cette tendance, le rôle de la famille est primordial. Les proches doivent apprendre à mieux comprendre le schizophrène et à communiquer avec lui. Ils doivent aussi le rassurer et lui rappeler que les progrès de la prise en charge thérapeutique permettent désormais d’améliorer la vie de nombreux patients schizophrènes.
Parfois, les proches doivent faire face à des déclarations étranges. Dans ce cas, il est important de ne pas faire comme si de rien n’était ni d’abonder dans le sens du patient. Il est préférable, tout en admettant qu’il puisse voir les choses différemment, d’exprimer clairement que l’on n’est pas d’accord avec ses conclusions. Parfois, le schizophrène a besoin de repères pour distinguer le réel de l’imaginaire.
Favoriser la prise régulière des médicaments
Les proches doivent s’impliquer dans le traitement. Ils peuvent s’assurer que le patient prend son traitement conformément à la prescription du médecin et le persuader de ne pas l’interrompre. Ils peuvent l’aider à gérer les effets indésirables (par exemple à suivre les recommandations alimentaires qui lui ont été données) et l’encourager en insistant sur les bienfaits à long terme d’un traitement correctement suivi.
Repérer les rechutes
Parce qu’ils connaissent bien la personne schizophrène, les proches sont à même de distinguer rapidement les changements de comportement qui pourraient indiquer une rechute. En identifiant des signes d’alerte précoces, comme des modifications du rythme de sommeil ou une tendance accrue au repli sur soi, ils peuvent alerter l’équipe médicale et permettre une adaptation rapide du traitement, avant l’apparition d’un épisode aigu.
Les schizophrènes sont-ils violents ?
Contrairement à une idée largement répandue, les patients schizophrènes ne sont ni particulièrement violents ni dangereux. Ils préfèrent plutôt se retirer en eux-mêmes et éviter les conflits. En réalité, du fait de leurs difficultés à gérer les relations humaines, ils sont plus souvent victimes que coupables d’actes violents. Seuls les malades schizophrènes ayant déjà une personnalité violente avant de développer la maladie, les patients sous l’influence de drogues ou de l’alcool, ou encore ceux atteints de délires de persécution sévères non traités peuvent se montrer agressifs. Ils le sont plus fréquemment envers leurs proches au sein du domicile.
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