Comment diagnostique-t-on l'endométriose ?
Face à des douleurs intenses pendant les règles, voire entre les règles, ou des difficultés à concevoir un enfant, le médecin pratique un examen clinique, et en particulier un examen gynécologique.
Il prescrit une échographie du bassin pour rechercher des lésions d’endométriose, parfois une échographie transvaginale ou transrectale, voire une IRM, lorsque la première échographie ne parvient pas à expliquer l’ensemble des symptômes.
Quels sont les traitements de l'endométriose ?
Le traitement de l’endométriose repose sur la prescription de médicaments destinés à bloquer la production d’hormones féminines, et sur la chirurgie visant à enlever les lésions. Il varie selon les organes affectés par les fragments de tissu endométrial présents dans l’abdomen. Il est adapté à chaque cas et peut donc varier considérablement entre les patientes. La prise en charge de l’endométriose doit être faite par des équipes pluridisciplinaires et doit être individualisée en fonction des symptômes et des attentes des patientes.
Dans le but d’améliorer la prise en charge et de réduire le retard de diagnostic, des centres spécialisés de dépistage précoce et de prise en charge pluridisciplinaire de l’endométriose sont expérimentés dans plusieurs centres hospitaliers et pourraient devenir des centres de référence.
Les médicaments contre l'endométriose
Outre les médicaments antalgiques, destinés à soulager les symptômes douloureux, le médecin peut prescrire un traitement hormonal destiné à réduire le taux d’estrogènes dans le sang, afin de bloquer la prolifération et le saignement des lésions d’endométriose.
Lorsque la patiente n’exprime pas de désir de grossesse, le traitement de l’endométriose repose sur un traitement hormonal par contraception œstro-progestative (« pilule » qui sera prise sans arrêt entre les plaquettes) ou par la pose d'un stérilet hormonal délivrant du lévonorgestrel.
La prescription d'AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’ibuprofène ou le kétoprofène) au long cours est à éviter en raison d’effets indésirables importants gastriques et rénaux. L’acupuncture, l’ostéopathie ou le yoga ont montré une amélioration de la qualité de vie et peuvent être proposés en complément de la prise en charge médicale de l’endométriose.
Lorsque la pilule ou le stérilet hormonal sont insuffisants pour contrôler les symptômes, le médecin peut prescrire des analogues de la GnRH (hormone libératrice des gonadotrophines, des hormones qui stimulent les ovaires). Dans ce cas, ces médicaments sont impérativement être associés à un progestatif et à un œstrogène pour prévenir le risque d’ostéoporose.
La chirurgie de l'endométriose
Si l’endométriose est sévère et le traitement médicamenteux insuffisant, ou si les lésions entraînent une infertilité ou des conséquences potentiellement graves, il peut être nécessaire d’enlever les kystes et les adhérences provoquées par le tissu endométrial présent dans la cavité abdominale.
Le traitement chirurgical de l’endométriose peut être « conservateur » (lorsque les lésions sont éliminées sans enlever d’organe) ou « total » (lorsque le chirurgien enlève l’utérus et les ovaires). Seule la chirurgie totale guérit définitivement l’endométriose. Après une chirurgie conservatrice, des récidives sont possibles en quelques mois ou quelques années, jusqu’à la ménopause. Les techniques opératoires sont variables et ont beaucoup progressé ces dernières années.
Le suivi des patientes atteintes d’endométriose
L’endométriose est une maladie peu évolutive, sans risque d’aggravation du nombre et du volume des lésions. Lorsque le traitement médical est efficace à rétablir la qualité de vie, il n’est pas nécessaire de pousser plus avant les investigations, ni de pratiquer de surveillance par imagerie ou un dépistage d’un éventuel cancer des ovaires.
La prise en charge des situations d’infertilité liées à l’endométriose doit être multidisciplinaire et repose, selon les cas, sur la stimulation ovarienne ou une FIV.
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