Le diagnostic de la maladie d'Alzheimer repose à la fois sur l'interrogatoire de la personne, sur les tests des fonctions intellectuelles et sur des examens complémentaires.
Le rôle du médecin généraliste dans le diagnostic d'Alzheimer
Face à un patient âgé qui se plaint de troubles de la mémoire ou d’autres problèmes des fonctions intellectuelles, le médecin généraliste l’interroge tout d’abord pour savoir quand et comment se manifestent ces problèmes. Il effectue un examen clinique et prescrit différents examens complémentaires (par exemple une prise de sang) pour s’assurer que ces symptômes ne sont pas dus à une autre maladie : par exemple, un problème de thyroïde, une insuffisance rénale, un diabète de type 2, une anémie, etc.
Il va également rechercher des signes de dépression qui pourraient expliquer les troubles cognitifs (voir encadré). Si les tests sont normaux, il adresse son patient à un médecin spécialiste, neurologue, psychiatre ou gériatre.
Maladie d'Alzheimer et dépression |
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Chez les personnes âgées, la dépression n’est pas rare mais reste souvent ignorée. Les signes de dépression chez une personne âgée peuvent être différents que ceux observés chez des patients plus jeunes : par exemple, moins de tristesse ressentie, mais davantage de troubles de la mémoire ou de l’humeur. Lors de troubles de la mémoire chez un patient âgé, le médecin va systématiquement rechercher la présence de signes de dépression et, le cas échéant, il met en place un traitement antidépresseur. Si, malgré ce traitement, les troubles s’aggravent dans les mois qui suivent, le médecin recherchera une autre maladie, dont la maladie d’Alzheimer, grâce à des examens complémentaires. Au cours de l’évolution de la maladie d’Alzheimer, des signes de dépression peuvent apparaître, traduisant un vécu difficile de la maladie et la prise de conscience par le patient de l’aggravation de ses troubles. Un traitement adapté peut alors être prescrit par le médecin. |
La consultation spécialisée dans le diagnostic d'Alzheimer
Le médecin spécialiste va pratiquer un entretien avec le patient, en présence d’un proche. Puis il va lui faire subir un examen clinique approfondi et une batterie de tests psychométriques, dont le MMSE : c’est la « consultation Mémoire » qui fait souvent appel à une équipe pluridisciplinaire (neurologue, psychiatre, gériatre, orthophoniste, etc.). Il prescrit également des examens complémentaires de type scanner, IRM ou PET Scan pour évaluer l’état du cerveau et rechercher d’autres causes possibles : tumeur, hématome, séquelles d’un accident vasculaire cérébral (AVC), etc.
En cas de doute, les tests seront renouvelés six à douze mois plus tard pour mesurer l’évolution de l’état du patient. La recherche s’oriente actuellement vers des tests plus précoces de la maladie d’Alzheimer. Par exemple, à partir d’une prise de sang ou d’une ponction lombaire (prélèvement d’un peu du liquide dans lequel baignent le cerveau et la moelle épinière). Ces tests sont encore expérimentaux mais pourraient bientôt être disponibles.
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