Qu'appelle-t-on fluctuations motrices ?
Après une période dite « lune de miel » pendant lesquelles les médicaments sont très efficaces (de quelques mois à une trentaine d’années selon les patients, le plus souvent de six à huit ans), le traitement devient moins efficace et entraîne l’apparition de mouvements involontaires (dyskinésies, voir ci-dessous) qui ne sont pas présents en permanence. Des périodes de bien-être (périodes « on ») alternent avec des périodes de blocage ou de mouvements involontaires (périodes « off ») : ce phénomène porte le nom de « fluctuations motrices » ou « effet on/off » (également appelées « fluctuations symptomatiques » ou « fluctuations de fin de dose »). Les fluctuations motrices sont le signe que la maladie de Parkinson a atteint un stade où il devient plus difficile d’équilibrer le traitement.
Si le patient reçoit un médicament agoniste de la dopamine, les fluctuations motrices sont souvent le signe qu’il est temps d’associer la lévodopa au traitement. En général, cela suffit à assurer une stabilisation des symptômes.
Si le patient est déjà sous lévodopa, le neurologue envisage alors plusieurs stratégies : ajout d’un agoniste de la dopamine, ajout d’un inhibiteur de la dégradation de la lévodopa ou, éventuellement, prescription de formes de lévodopa à longue durée d’action.
Qu'appelle-t-on dyskinésies ?
Les dyskinésies sont des mouvements involontaires qui gênent le patient. Après plusieurs années de traitement contre la maladie de Parkinson, les dyskinésies sont fréquemment observées. Leur nature varie selon le moment de la journée (en fait, selon la concentration de lévodopa dans le sang). Au réveil, lorsque la concentration sanguine de lévodopa est la plus faible, il s’agit plutôt de contractions involontaires au niveau des pieds et des jambes (des « crampes »). Lorsque la concentration de lévodopa s’élève (après la prise du médicament), des mouvements involontaires des jambes peuvent survenir. Mais la plupart des dyskinésies s’observent lorsque la concentration sanguine de lévodopa est maximale : des mouvements brusques, irréguliers et de courte durée se déclenchent alors spontanément, en particulier lorsque la personne effectue un mouvement volontaire ou une tâche demandant une attention particulière. Lorsque les dyskinésies sont invalidantes, un ajustement du traitement est nécessaire.
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