Au-delà des médicaments, certaines mesures peuvent permettre de mieux supporter les symptômes de la maladie de Parkinson, voire de les atténuer.
Pratiquer des activités physiques
Il est fortement recommandé aux personnes souffrant de maladie de Parkinson de maintenir un bon niveau d’activité physique : marche, jardinage, natation, vélo, tai-chi, yoga, etc. L’activité physique permet de maintenir souplesse, musculature et densité des os. Elle contribue également à un meilleur sens de l’équilibre. Enfin, l’activité physique participe à la lutte contre la dépression et l’anxiété. Lorsque les symptômes parkinsoniens sont importants, l’aide d’un kinésithérapeute ou d’un ergothérapeute peut s’avérer nécessaire pour continuer à maintenir un bon niveau d’activité physique.
Voir également l'actualité : Parkinson : prise en charge non médicamenteuse des troubles moteurs, 07/2016.
Pratiquer une activité de relaxation
Le stress et l’anxiété ont tendance à aggraver les symptômes de la maladie de Parkinson. Les activités visant à la relaxation (yoga, sophrologie, techniques de respiration, chant, etc.) apportent un bénéfice lors de maladie de Parkinson. Pour les mêmes raisons, le recours à un soutien psychothérapeutique devrait systématiquement être envisagé. La maladie de Parkinson génère souvent de l’anxiété et du stress : pouvoir en parler librement avec un professionnel permet d’évacuer les tensions et d’exprimer son ressenti sans crainte d’être jugé.
Prévenir les chutes
Les personnes qui souffrent de Parkinson depuis plusieurs années, des troubles de l’équilibre ont tendance se manifester. Des problèmes (freezing) apparaissent à l’initiation de chaque pas qui peuvent déséquilibrer le patient : le corps avance sous la force de l’élan des pas précédents alors que les pieds restent collés au sol. Pour prévenir ces chutes, quelques mesures peuvent être adoptées :
- Utilisez vos bras comme balanciers.
- Levez le plus possible les pieds et posez votre talon en premier.
- Essayez de faire de plus grandes enjambées et penchez-vous un peu en avant.
- Pour faire demi-tour, évitez de pivoter sur vous-même. Faites plutôt un large demi-cercle.
- Prenez votre temps.
- Si vous portez une charge, essayez de la diviser également entre bras droit et bras gauche.
- Portez des chaussures antidérapantes, très souples et qui vous tiennent bien le pied. Préférez les chaussures dont l’extrémité est légèrement relevée. La hauteur du talon ne doit pas dépasser quatre centimètres.
- Appliquez les conseils habituels pour sécuriser votre domicile contre les chutes.
Doit-on changer son alimentation en cas de Parkinson ?
A priori, il n’y a pas de raison de modifier son alimentation en cas de maladie de Parkinson (sauf bien sûr si votre alimentation n’est pas équilibrée). Si vous souffrez de constipation, adoptez les mesures diététiques habituelles pour lutter contre ce problème.
Chez les personnes qui souffrent de fluctuations motrices (« effet on/off »), il a parfois été préconisé de rassembler l’apport quotidien en protéines (viandes, poissons, œufs, fromages, produits laitiers, etc.) dans le repas du soir. En effet, en présence de lévodopa, la digestion des protéines provoquerait une phase « off » avec un blocage des mouvements. En prenant l’ensemble des protéines le soir, cette phase « off » aurait lieu pendant la nuit, causant ainsi moins de désagrément. Néanmoins, les études manquent pour confirmer cette recommandation.
Ne pas rester seul face à la maladie
Il peut s’avérer utile de rejoindre une association de patients souffrant de maladie de Parkinson. Les associations disposent d’un réseau de ressources qui peut se révéler très utile lorsqu’on se trouve face à une situation que l’on maîtrise mal. De plus, partager son expérience avec des personnes atteintes de la même maladie permet souvent d’exprimer des sentiments que l’on préfère ne pas évoquer avec ses proches ou son médecin.
Enfin, n’hésitez pas à signaler les problèmes que vous rencontrez à votre équipe soignante. Leur expérience et celle de leurs patients peuvent vous permettre d’améliorer votre qualité de vie. N’hésitez pas à leur demander conseil et à utiliser les opportunités qui vous sont proposées : kinésithérapeute, ergothérapeute, orthophoniste, psychologue, etc.
Comme pour toute maladie chronique, le choix de l’équipe soignante est essentiel pour une prise en charge optimale. N’hésitez pas à consulter différents spécialistes, en ville et à l’hôpital, pour identifier le mode de prise en charge médicale qui vous convient le plus. Trouver des professionnels qui seront à votre écoute et en qui vous aurez pleine confiance est un élément décisif pour jouir d’une meilleure qualité de vie et profiter des dernières avancées médicales.
Bonjour D'autres associations de malades parkinsoniens moins connues existent
La Fédération Française des Groupements de Parkinsoniens (FFGP) Paris
AssoPark Le Loiret
Parkinsonia Saône et Loire
FComté Parkinson Besançon