Quels sont les symptômes de l’asthme ?
Le symptôme de l’asthme le plus fréquent est la crise d’essoufflement aiguë. Mais l’asthme peut également se traduire par : une sensation d’oppression au niveau de la cage thoracique, une difficulté à respirer profondément, une respiration sifflante, un essoufflement à l’effort ou une toux qui ne passe pas. Ces symptômes peuvent être déclenchés ou aggravés par le rhume, la grippe, la pollution, la fumée de cigarette, les parfums, les solvants, l’air froid, ou la pratique d’un sport.
Les manifestations de l’asthme peuvent survenir à n’importe quel moment de la journée, mais elles surviennent surtout en pleine nuit ou au petit matin (la personne asthmatique se réveille parce qu’elle a du mal à respirer ou à cause de la toux). L’intensité des symptômes de l’asthme peut être très variable, allant d’une simple gêne à une véritable sensation d’étouffement.
Parfois même, il se peut que la personne asthmatique ne perçoive rien et seuls les tests respiratoires montrent une difficulté de circulation de l'air dans les bronches. Certains asthmatiques, au contraire, éprouvent une gêne permanente pour respirer.
La toux peut-elle être le seul signe de l'asthme ? |
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Effectivement, la toux peut être la seule manifestation de l'asthme, surtout chez l'enfant, et en particulier après un effort (par exemple la course à pied), le rire, les contrariétés ou en période de rhume. Cette toux est souvent chronique, répétitive et se produit surtout la nuit. Elle est quelquefois nommée « trachéite spasmodique » mais ce n'est pas autre chose que de l'asthme. Elle est généralement calmée par l'inhalation d'un bronchodilatateur, mais nécessite fréquemment un traitement anti-inflammatoire de longue durée (corticoïdes en inhalation). |
Comment reconnaît-on une crise d'asthme ?
La crise d’asthme est la manifestation la plus fréquente de la maladie asthmatique. Les premiers signes sont parfois discrets (picotements dans la gorge, nez qui coule, éternuements, toux sèche, etc.). Une crise d’asthme peut se produire lorsqu’un asthmatique est exposé à un facteur déclenchant (allergique ou irritant). Le contact peut avoir eu lieu quelques heures auparavant ou dans les minutes précédentes, notamment en présence massive du facteur déclenchant allergique.
Lorsque la crise d’asthme est franchement déclarée, la personne éprouve une gêne respiratoire plus ou moins importante : elle peut parfois ressentir un serrement de la poitrine, un essoufflement accompagné éventuellement d’une toux sèche, puis grasse ; la respiration devient sifflante, l'expiration devient laborieuse et nécessite un effort de plus en plus important.
La durée d’une crise d’asthme peut varier considérablement selon les individus, les circonstances déclenchantes, ainsi que la nature et le début du traitement. La crise d’asthme peut ainsi durer quelques minutes ou s’étendre sur plusieurs jours.
Une crise d’asthme d’intensité modérée, une fois le facteur déclenchant éloigné et le traitement mis en route, cesse généralement en quelques minutes. Si la crise d’asthme se prolonge malgré la prise d’un médicament ou recommence rapidement après, cela signifie que le traitement n’est pas adapté ou que la crise est inhabituelle, voire potentiellement grave. Dans ce cas, mieux vaut contacter rapidement son médecin.
Que se passe-t-il dans les bronches au cours d'une crise d'asthme ? |
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Lors d'une crise d'asthme, le calibre des bronches se réduit : c'est l'obstruction bronchique. Cette obstruction bronchique s'explique schématiquement par trois mécanismes. Le premier est l'inflammation des bronches qui rend la paroi des bronches plus épaisse. Le deuxième est la contraction des muscles qui entourent les bronches : c'est le bronchospasme. Le troisième est la sécrétion de mucus épais et collant par la paroi des bronches ; ces sécrétions, qui sont la conséquence de l'inflammation, bouchent partiellement les bronches. |
En dehors des crises, l'asthme est-il toujours présent ?
L'asthme est une maladie chronique qui ne se manifeste, la plupart du temps, que par des crises aiguës qui viennent troubler une période de calme où tout semblait aller bien et où la personne pouvait croire que la maladie était guérie. En réalité, un vrai confort respiratoire durable, ainsi que la disparition ou la raréfaction des crises, ne sont souvent obtenus que grâce à un traitement pris de manière continue (le « traitement de fond ») : l'interrompre conduit à une réapparition rapide des crises d’asthme.
En dehors des crises, l’asthme reste souvent actif au niveau des bronches. Chez une personne asthmatique qui ne prend pas de traitement, l’inflammation des bronches persiste à des degrés divers. La présence de cette inflammation explique le caractère irritable des bronches : la paroi des bronches peut alors devenir encore plus irritée si elle est en contact avec des substances agressives (fumée de cigarette, produits chimiques, polluants, parfums, etc.) ou exposée à une substance allergisante à laquelle elle est sensibilisée.
En l’absence de traitement, cette inflammation chronique est responsable d’un gonflement des parois des bronches. Parce que cette paroi devient plus épaisse, l’air a moins de place pour circuler à l’intérieur des bronches. L’inflammation chronique est également responsable de la sécrétion de mucosités, ce qui contribue également à obstruer les bronches. Ainsi, même en dehors d’une crise d’asthme, certaines personnes asthmatiques ont des difficultés pour respirer.
Un traitement anti-inflammatoire est donc nécessaire chez de nombreux patients pour réduire cette inflammation et faire disparaître les crises d’asthme.
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