Sommaire
SYNTHÈSE |
aromatisant : orange arôme, sodium
EEN sans dose seuil : alcool benzylique, sulfite
Cip : 3400930233337
Modalités de conservation : Avant ouverture : durant 36 mois (Conserver à l'abri de la lumière, Conserver dans son emballage)
FORMES et PRÉSENTATIONS |
Comprimé orodispersible (blanc, rond, convexe, de 7 mm de diamètre, portant la mention « 2.5 » gravée sur une face et lisse sur l'autre face).
Boîte de 14, sous plaquettes prédécoupées unitaires.
COMPOSITION |
Pour un comprimé orodispersible :
Sulfate de morphine : 2,5 mg
Correspondant à 1,88 mg de morphine
Excipients à effet notoire :
Chaque comprimé orodispersible contient :
Mannitol, hydroxypropylcellulose, cellulose microcristalline, crospovidone type A, acésulfame potassique, arôme orange (comprenant de l'alcool benzylique, du sodium et des sulfites), dioxyde de silice, stéarate de magnésium.
INDICATIONS |
Douleurs sévères qui ne peuvent être correctement traitées que par des opioïdes.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
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CONTRE-INDICATIONS |
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MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
Une surveillance médicale particulièrement attentive et, si nécessaire, une réduction de la dose sont recommandées dans les cas suivants :
Dépression respiratoire
Le principal risque en cas de surdosage en opioïdes est la dépression respiratoire.
Troubles respiratoires liés au sommeil
Les opioïdes peuvent provoquer des troubles respiratoires liés au sommeil, notamment l'apnée centrale du sommeil (ACS) et l'hypoxémie liée au sommeil. L'utilisation d'opioïdes augmente le risque d'ACS de façon dose-dépendante. Chez les patients souffrant d'ACS, il convient d'envisager une diminution de la dose totale d'opioïdes.
Risque lié à l'utilisation concomitante de sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés
L'utilisation concomitante de ACTISKENAN et de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma et le décès. En raison de ces risques, la prescription concomitante avec ces médicaments sédatifs doit être réservée aux patients pour lesquels il n'existe pas d'autres options thérapeutiques. Si la décision de prescrire ACTISKENAN de manière concomitante avec des médicaments sédatifs est prise, il convient d'utiliser la dose efficace la plus faible, et la durée du traitement doit être aussi courte que possible.
Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance étroite afin de détecter tout signe et symptôme de dépression respiratoire et de sédation. À cet égard, il est fortement recommandé d'informer les patients et leurs aidants des symptômes à surveiller (voir rubrique Interactions).
La morphine présente un risque d'abus similaire à celui des autres agonistes opioïdes forts et doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant des antécédents d'alcoolisme ou de toxicomanie.
Trouble lié à l'utilisation d'opioïdes (abus et dépendance)
La tolérance et la dépendance physique et/ou psychologique peuvent se développer à la suite de l'administration répétée d'opioïdes tels que ACTISKENAN.
L'utilisation répétée de ACTISKENAN peut entraîner un trouble lié à l'utilisation d'opioïdes (TUO). Une dose plus élevée et une durée plus longue du traitement par opioïdes peuvent augmenter le risque de développer un TUO. L'abus ou le mésusage intentionnelle de ACTISKENAN peut entraîner un surdosage et/ou le décès. Le risque de développer un TUO est accru chez les patients ayant des antécédents personnels ou familiaux (parents ou frères et sœurs) de troubles liés à la consommation de substances (y compris ceux liés à la consommation abusive d'alcool), chez les fumeurs actifs ou chez les patients ayant des antécédents personnels de troubles de la santé mentale (par ex. dépression majeure, anxiété et troubles de la personnalité).
Avant l'instauration du traitement par ACTISKENAN et pendant le traitement, les objectifs du traitement et un plan d'arrêt doivent être convenus avec le patient (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Avant et pendant le traitement, le patient doit également être informé des risques et des signes de TUO. En cas d'apparition de ces signes, il convient de conseiller aux patients de contacter leur médecin.
Les patients devront faire l'objet d'une surveillance pour détecter les signes de consommation excessive de médicaments (par exemple, demandes de renouvellement prématurées), comprenant notamment l'examen des opioïdes et des médicaments psychoactifs concomitants (comme les benzodiazépines). Pour les patients présentant des signes et des symptômes de TUO, il convient d'envisager une consultation avec un spécialiste en toxicomanie.
L'usage détourné des formes orales par injection parentérale peut entraîner des événements indésirables graves pouvant être fatals.
Réactions indésirables cutanées graves (SCAR)
Une pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), pouvant mettre la vie du patient en danger ou lui être fatale, a été rapportée dans le cadre de traitements à base de morphine. La plupart de ces réactions sont survenues au cours des 10 premiers jours de traitement. Les patients doivent être informés au sujet des signes et symptômes de la PEAG et consulter un médecin s'ils présentent de tels symptômes.
Si des signes ou symptômes évoquant l'une de ces réactions cutanées apparaissent, la morphine doit être arrêtée et un traitement de substitution doit être envisagé.
Syndrome thoracique aigu (STA) chez les patients présentant une drépanocytose
En raison d'une possible association entre le STA et l'utilisation de morphine chez les patients drépanocytaires recevant un traitement par morphine lors d'une crise vaso-occlusive, les patients concernés doivent faire l'objet d'une surveillance étroite visant à détecter les symptômes de STA.
Affections hépatobiliaires
La morphine peut provoquer un dysfonctionnement et un spasme du sphincter d'Oddi, ce qui augmente la pression intrabiliaire et le risque de symptômes des voies biliaires et de pancréatite.
Utilisation en pré et postopératoire
ACTISKENAN doit être utilisé avec précaution en pré et postopératoire en raison du risque accru d'iléus ou de dépression respiratoire pendant la période postopératoire par rapport aux patients non opérés. En raison de l'effet analgésique de la morphine, des complications intra-abdominales graves telles qu'une perforation intestinale peuvent être masquées.
Les patients devant faire l'objet d'autres procédures visant à soulager la douleur (p. ex. bloc nerveux) ne doivent pas recevoir ACTISKENAN dans les 4 heures précédant l'intervention. Si le traitement par ACTISKENAN est indiqué, la dose doit être ajustée en fonction des nouveaux besoins postopératoires.
Hyperalgésie
Une hyperalgésie ne répondant pas à une nouvelle augmentation de la dose de morphine peut survenir, notamment à des doses élevées. Une réduction de la dose de morphine ou un changement d'opioïde peut s'avérer nécessaire.
Insuffisance surrénalienne
Les analgésiques opioïdes peuvent entraîner une insuffisance surrénalienne réversible nécessitant une surveillance et un traitement de substitution par glucocorticoïdes. Une insuffisance surrénalienne peut se manifester par les symptômes suivants : nausées, vomissements, perte d'appétit, fatigue, faiblesse, étourdissements ou hypotension.
Diminution des hormones sexuelles et augmentation de la prolactine
Les opioïdes, comme la morphine, peuvent avoir une action pharmacologique sur l'axe hypothalamo-hypophysaire ou gonadique.
L'utilisation à long terme d'analgésiques opioïdes peut être associée à une diminution des niveaux d'hormones sexuelles et à une augmentation de la prolactine. Les symptômes incluent : diminution de la libido, impuissance ou aménorrhée.
Utilisation concomitante avec la rifampicine
Les concentrations plasmatiques de morphine peuvent être réduites par la rifampicine. Il convient de surveiller l'effet analgésique de la morphine et d'ajuster les doses de morphine pendant et après le traitement par rifampicine.
Traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12 par voie orale
Une réduction de l'efficacité du traitement par inhibiteur du P2Y12 a été observée, dès le premier jour de traitement concomitant par inhibiteur du P2Y12 et morphine (voir rubrique Interactions).
Excipients
Ce médicament contient 0,25 microgramme d'alcool benzylique par comprimé orodispersible.
L'alcool benzylique peut provoquer des réactions allergiques.
Ce médicament ne doit pas être utilisé pendant plus d'une semaine chez les jeunes enfants (moins de 3 ans).
Les quantités élevées doivent être utilisées avec prudence et en cas de nécessité uniquement, en particulier chez les femmes enceintes ou allaitantes et chez les personnes atteintes d'insuffisance hépatique ou rénale en raison du risque d'accumulation et de toxicité d'alcool benzylique (acidose métabolique).
Ce médicament contient des sulfites.
Les sulfites peuvent, dans de rares cas, provoquer des réactions d'hypersensibilité sévères et des bronchospasmes.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé orodispersible, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».
INTERACTIONS |
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FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Grossesse
Il n'y a pas de données suffisantes dans l'espèce humaine pour permettre d'évaluer un risque tératogène potentiel. Il a été fait état d'un lien possible avec une incidence accrue d'hernies inguinales. La morphine franchit la barrière placentaire. Les études effectuées chez l'animal ont montré un risque de toxicité chez les petits pendant toute la durée de la gestation (voir rubrique Sécurité préclinique). La morphine ne doit donc être utilisée pendant la grossesse que si le bénéfice pour la mère l'emporte clairement sur le risque pour l'enfant.
Compte tenu des propriétés mutagènes de la morphine, celle-ci ne doit pas être administrée aux hommes et aux femmes en âge de procréer en l'absence de contraception efficace.
Les nouveau-nés dont la mère a reçu des analgésiques opioïdes en cours de grossesse doivent faire l'objet d'une surveillance afin de détecter les signes d'un syndrome de sevrage (abstinence) néonatal. Le traitement peut inclure l'utilisation d'un opioïde et des soins de support.
Accouchement
La morphine peut prolonger ou raccourcir la durée de l'accouchement. Les nouveau-nés dont la mère a reçu des analgésiques opioïdes lors de l'accouchement doivent faire l'objet d'une surveillance afin de détecter les signes d'une dépression respiratoire ou d'un syndrome de sevrage et (si nécessaire), ils doivent être traités avec un antagoniste opioïde spécifique.
Allaitement
La morphine est excrétée dans le lait maternel, où elle atteint des concentrations supérieures à celles retrouvées dans le plasma maternel. Dans la mesure où des concentrations cliniquement pertinentes peuvent être atteintes chez l'enfant allaité, l'allaitement n'est pas conseillé.
Fertilité
Il ressort des études effectuées chez l'animal que la morphine peut réduire la fertilité (voir rubrique Sécurité préclinique).
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
Le traitement par ACTISKENAN peut provoquer une sédation et il est déconseillé de conduire des véhicules et d'utiliser des machines en cas de somnolence. Ce médicament peut altérer la fonction cognitive et affecter l'aptitude à conduire en toute sécurité, principalement à l'instauration du traitement, lors d'une modification de dose et en cas d'association avec d'autres dépresseurs du système nerveux central tels que l'alcool ou les sédatifs.
Lorsque le traitement est stabilisé, la conduite n'est pas formellement interdite.
EFFETS INDÉSIRABLES |
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SURDOSAGE |
Symptômes
Les doses toxiques varient considérablement d'une personne à l'autre, une seule dose pouvant conduire à une intoxication alors que les utilisateurs réguliers peuvent supporter des doses élevées.
Les signes d'une toxicité et d'un surdosage en morphine sont : pupilles en tête d'épingle (myosis), flaccidité des muscles squelettiques, bradycardie, hypotension, hypothermie, dépression respiratoire, pneumopathie d'inhalation, somnolence et dépression du système nerveux central pouvant évoluer vers un état de stupeur ou de coma. Le décès peut survenir des suites d'une insuffisance respiratoire. Une insuffisance circulatoire et un coma profond peuvent survenir dans les cas plus sévères. Un surdosage peut être fatal. Une rhabdomyolyse évoluant vers une insuffisance rénale a été rapportée dans le cadre d'un surdosage en opioïde.
Traitement d'un surdosage en morphine
Les premières mesures doivent consister à libérer les voies respiratoires et initier une ventilation assistée ou contrôlée.
Les antagonistes opioïdes purs sont des antidotes spécifiques contre les effets d'un surdosage en opioïdes. D'autres mesures de support doivent être utilisées selon les besoins.
Chez les patients inconscients en arrêt respiratoire, une ventilation, une intubation et l'administration intraveineuse d'un antagoniste opioïde (p. ex. 0,4-2 mg de naloxone en IV) sont indiquées.
Si l'insuffisance respiratoire persiste, la dose doit être répétée 1 à 3 fois à trois minutes d'intervalle jusqu'à ce que la fréquence respiratoire soit normalisée et que le patient réponde aux stimuli douloureux.
Une surveillance stricte (au moins 24 heures) est nécessaire car l'effet de l'antagoniste opioïde est plus court que celui de la morphine, et il faut donc s'attendre à une résurgence de l'insuffisance respiratoire.
La dose de l'antagoniste opioïde chez l'enfant est de 0,01 mg par kg de poids corporel par dose.
Des mesures visant à prévenir le risque d'hypothermie et d'hypovolémie peuvent également être nécessaires.
La naloxone ne doit pas être administrée en l'absence de dépression respiratoire ou circulatoire cliniquement significative secondaire à un surdosage en morphine. La naloxone doit être administrée avec précaution chez les personnes présentant une dépendance physique connue ou suspectée à la morphine. Dans ces cas, une inversion brutale ou complète des effets de l'opioïde peut favoriser l'apparition d'un syndrome de sevrage aigu.
L'administration par voie orale de charbon actif (50 g pour les adultes, 1 g/kg pour les enfants) peut être envisagée en cas d'ingestion d'une quantité importante moins d'une heure auparavant, à condition de pouvoir protéger les voies respiratoires.
PHARMACODYNAMIE |
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PHARMACOCINÉTIQUE |
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SÉCURITÉ PRÉCLINIQUE |
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité et de toxicologie en administration répétée n'ont pas révélé de risque particulier pour l'espèce humaine.
Des effets ont été observés chez l'animal au niveau de la génotoxicité et des fonctions de reproduction et de développement.
Potentiel mutagène et tumorigène
Les résultats des tests de mutagénicité sont clairement positifs, indiquant que la morphine a un effet clastogène et que cet effet a un impact sur les gamètes. La morphine doit donc être considérée comme une substance mutagène et on peut supposer que cet effet est également applicable à l'espèce humaine.
Aucune étude à long terme n'a été conduite chez l'animal sur le potentiel tumorigène de la morphine.
Toxicité sur la reproduction
Les études effectuées chez l'animal ont montré un risque de toxicité chez les petits pendant toute la durée de la gestation (malformations du SNC, retard de croissance, atrophie testiculaire, modifications au niveau des systèmes neurotransmetteurs et des profils comportementaux, dépendance).
Chez les rats mâles, une diminution de la fertilité et des dommages chromosomiques dans les gamètes ont été signalés.
DURÉE DE CONSERVATION |
36 mois
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION |
À conserver dans l'emballage d'origine à l'abri de la lumière.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION ET DE MANIPULATION |
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM |
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Prix : |
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Remb Séc soc à 65 % et Collect dans les indications :
- douleurs intenses et/ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible, des douleurs sévères d'origine cancéreuse, des douleurs aiguës sévères non cancéreuses (douleurs post-opératoires), et des douleurs chroniques sévères d'origine neuropathiques ;
- douleurs intenses et/ou rebelles rencontrées dans l'arthrose du genou ou de la hanche et dans la lombalgie chronique, comme traitement de dernier recours, à un stade où les solutions chirurgicales sont envisagées et chez des patients non candidats (refus ou contre-indication) à une chirurgie de remplacement prothétique (coxarthrose ou gonarthrose), pour une durée la plus courte possible du fait du risque d'effet indésirable grave et de l'absence de données à long terme.
Commercialisé à partir du 11 juillet 2022.