Sommaire
SYNTHÈSE |
EEN avec dose seuil : sodium
Cip : 3400957152123
Modalités de conservation : Avant ouverture : < 30° durant 3 mois, 2° < t < 8° durant 36 mois (Conserver au réfrigérateur)
FORMES et PRÉSENTATIONS |
Solution injectable (pH : 3,8 à 4,2).
Flacons de 5 mL contenant 10 mg/mL de solution injectable. Boîte de 10.
COMPOSITION |
Pour 1 mL :
Bromure de rocuronium : 10,0 mg
Chaque flacon de 5 mL contient 50 mg de bromure de rocuronium.
Acétate de sodium, chlorure de sodium, acide acétique glacial, eau pour préparations injectables.
INDICATIONS |
Le bromure de rocuronium est indiqué chez l'adulte et l'enfant (du nouveau-né à l'adolescent [0 à < 18 ans]) comme adjuvant de l'anesthésie générale, pour faciliter l'intubation trachéale au cours de l'induction de routine et assurer la relaxation musculaire au cours de l'acte chirurgical. Chez l'adulte, le bromure de rocuronium est aussi indiqué pour faciliter l'intubation trachéale au cours de l'induction à séquence rapide et comme adjuvant en unité de soin intensif pour faciliter l'intubation et la ventilation mécanique.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
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CONTRE-INDICATIONS |
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MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
Chaque flacon de bromure de rocuronium est à usage unique et réservé à un seul patient.
Le bromure de rocuronium entraînant une paralysie des muscles respiratoires, il est obligatoire d'avoir recours à une ventilation assistée chez les patients traités par ce médicament jusqu'à décurarisation complète estimée par des tests instrumentaux et cliniques (monitorage de la curarisation). En cas de difficultés de contrôle des voies aériennes (difficultés d'intubation, ventilation au masque impossible notamment) après l'administration de rocuronium, l'utilisation de sugammadex à dose adaptée peut être envisagée.
Comme avec tous les curares non dépolarisants, une curarisation résiduelle a été rapportée avec le bromure de rocuronium. Afin de prévenir les complications liées à la curarisation résiduelle, il est recommandé de procéder à l'extubation seulement après que le patient a suffisamment récupéré du bloc neuromusculaire. Les patients âgés (65 ans ou plus) peuvent présenter un risque accru de bloc neuromusculaire résiduel. Les autres facteurs pouvant être à l'origine d'une curarisation résiduelle après le retrait de la sonde d'intubation de la trachée (comme certaines interactions médicamenteuses ou l'état du patient) doivent être pris en considération. L'utilisation d'un agent décurarisant (néostigmine ou sugammadex) est indiquée en cas de curarisation résiduelle. Les modalités d'administration de ces agents décurarisants sont guidées par le monitorage instrumental de la curarisation (voir rubriques Surdosage et Pharmacodynamie).
Des réactions anaphylactiques après administration de curares ont été décrites. Bien que celles-ci ne se produisent que très rarement avec le bromure de rocuronium, il est nécessaire d'évoquer leur survenue éventuelle et de prendre les mesures adéquates. Il convient de prendre des précautions particulières en cas d'antécédents connus de réactions anaphylactiques aux curares, une réactivité allergique croisée pouvant se produire avec ces agents.
Généralement, après utilisation sur une longue durée de myorelaxants en unité de soins intensifs, des paralysies prolongées et/ou une faiblesse des muscles striés ont été notées. Afin de prévenir une prolongation possible du bloc neuromusculaire et/ou un surdosage, il est fortement recommandé d'utiliser un monitorage expérimental de la curarisation tout au long de l'utilisation des myorelaxants dans le contexte de la réanimation. De plus, les patients doivent recevoir une analgésie adaptée et être sédatés. Enfin, la dose de myorelaxant doit être ajustée individuellement pour chaque patient par un praticien expérimenté familiarisé avec leur action et avec les techniques appropriées de monitorage du bloc neuromusculaire, ou sous son contrôle.
Des myopathies ont été fréquemment rapportées après l'administration au long cours, dans les unités de soins intensifs, de curares non dépolarisants associés à une corticothérapie. Par conséquent, chez les patients recevant à la fois des myorelaxants et des corticoïdes, la durée d'utilisation du myorelaxant doit être la plus courte possible (voir rubrique Interactions).
En cas d'utilisation de suxaméthonium pour l'intubation, l'administration de bromure de rocuronium doit être retardée jusqu'à décurarisation clinique du bloc neuromusculaire induit par le suxaméthonium.
Le bromure de rocuronium étant toujours utilisé avec d'autres médicaments et à cause du risque d'hyperthermie maligne pendant l'anesthésie, les médecins doivent avoir connaissance des symptômes précoces, du diagnostic de confirmation et du traitement de l'hyperthermie maligne avant le début de l'anesthésie, même en l'absence de facteurs déclenchants connus. Des études chez l'animal ont montré que le bromure de rocuronium n'est pas un facteur déclenchant d'hyperthermie maligne. De rares cas d'hyperthermie maligne ont été observés avec ESMERON dans le cadre de la surveillance post-commercialisation ; cependant, aucun lien de causalité n'a été mis en évidence.
Les affections suivantes peuvent modifier les caractéristiques pharmacocinétiques et/ou pharmacodynamiques du bromure de rocuronium :
Atteinte hépatique et/ou des voies biliaires et insuffisance rénale
L'élimination du bromure de rocuronium étant urinaire et biliaire, il doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une atteinte hépatique et/ou des voies biliaires cliniquement significative et/ou une insuffisance rénale. Chez ces patients, une prolongation de l'action a été observée avec des doses de 0,6 mg de bromure de rocuronium par kg. Il n'y a pas de données chez les patients insuffisants hépatiques sévères.
Anomalies circulatoires
Lorsqu'il existe un allongement du temps de circulation (maladies cardiovasculaires, sénescence, états œdémateux avec augmentation du volume de distribution), il peut y avoir une augmentation du délai d'action.
Affections neuromusculaires
Comme avec les autres curares non dépolarisants, le bromure de rocuronium doit être utilisé avec prudence chez les patients atteints d'affections neuromusculaires (myasthénie), musculaire (myopathie) ou en présence d'une séquelle motrice (parésie, plégie) à distance d'un accident aigu (traumatisme médullaire, poliomyélite, immobilisation prolongée notamment). Dans ces cas, la réponse aux curares non dépolarisants peut être modifiée. L'importance et la nature de ces changements sont variables. Chez les patients souffrant de myasthénie, de syndrome myasthénique (Lambert-Eaton) ou de myopathie, la sensibilité au bromure de rocuronium est augmentée (réduction des besoins). En cas de séquelle motrice, il existe une diminution de la sensibilité du territoire concerné (augmentation des besoins). En cas d'utilisation du bromure de rocuronium dans ces situations, il est recommandé de titrer la dose à l'aide d'un monitorage instrumental de la curarisation.
Hypothermie
Comme avec tous les curares non dépolarisants, l'hypothermie potentialise l'effet de blocage neuromusculaire du bromure de rocuronium. Le monitorage instrumental de la curarisation permet d'évaluer cette interaction.
Utilisation chez le patient à surcharge pondérale ou obèse
Comme avec tous les curares non dépolarisants, un allongement de la durée d'action peut être observé lors de l'utilisation du bromure de rocuronium chez les patients obèses lorsque la dose est calculée sur le poids réel.
Chez le patient avec surcharge pondérale ou chez le patient obèse (excès de poids supérieur à 30 % ou plus par rapport au poids idéal) les doses doivent être réduites en se basant sur le poids théorique.
Brûlés
Ces patients développent généralement une résistance aux curares non dépolarisants. Il convient donc d'ajuster la posologie du bromure de rocuronium en fonction de la réponse.
Conditions pouvant augmenter les effets du bromure de rocuronium
Hypokaliémie (par exemple après des vomissements importants, des diarrhées ou un traitement diurétique), hypermagnésémie, hypocalcémie (après des transfusions massives), hypoprotidémie, déshydratation, acidose et hypercapnie.
Des perturbations électrolytiques significatives, des modifications du pH sanguin ou une déshydratation doivent donc être corrigées dans la mesure du possible.
Chez les patients recevant du sulfate de magnésium, la posologie du bromure de rocuronium doit être réduite et adaptée en fonction des données du monitorage instrumental de la curarisation.
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par flacon, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».
INTERACTIONS |
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FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Grossesse
Il n'y a pas de données suffisantes concernant l'utilisation d'ESMERON chez la femme enceinte.
Les études pré-cliniques concernant les effets sur le développement embryo-fœtal, la mise bas et le développement post-natal sont insuffisantes (voir rubrique Sécurité préclinique).
Par mesure de prudence, ESMERON ne doit pas être utilisé pendant la grossesse.
Allaitement
En absence de données sur le passage dans le lait maternel, après l'administration d'une dose unique, il est recommandé de suspendre l'allaitement pendant 5 demi-vies d'élimination du rocuronium, soit environ 6 heures.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
Etant donné que le bromure de rocuronium est utilisé comme adjuvant de l'anesthésie générale, les précautions habituelles après une anesthésie générale doivent être prises pour les patients ambulatoires.
EFFETS INDÉSIRABLES |
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SURDOSAGE |
En cas de surdosage et curarisation prolongés, le patient doit être maintenu sous ventilation assistée avec une sédation adaptée. Dans cette situation, il y a deux options pour la décurarisation du bloc neuromusculaire : (1) Le sugammadex peut être utilisé pour décurariser un bloc profond. La dose de sugammadex à administrer dépend du degré du bloc neuromusculaire. (2) La néostigmine (inhibiteur de l'acétylcholinestérase) ne peut être utilisée qu'après le début de la décurarisation spontanée significatif et doit être administré à dose appropriée. Cette administration est guidée par les données fournies par le monitorage instrumental de la curarisation avec notamment la présence de 4 réponses franches à l'adducteur du pouce après une stimulation en train de quatre.
L'efficacité de cette décurarisation pharmacologique avec la néostigmine ou le sugammadex est évaluée par le monitorage instrumental de la curarisation. En cas d'inefficacité, le retrait de la sonde d'intubation de la trachée sera différé et la ventilation assistée maintenue jusqu'à la restauration d'une force musculaire normale.
Dans l'éventualité où l'administration de l'inhibiteur de l'acétylcholinestérase n'inhiberait pas les effets curarisants du bromure de rocuronium, la ventilation assistée devra être maintenue jusqu'à la restauration de la respiration spontanée.
L'administration répétée d'un inhibiteur de l'acétylcholinestérase peut être dangereuse.
PHARMACODYNAMIE |
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PHARMACOCINÉTIQUE |
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SÉCURITÉ PRÉCLINIQUE |
Des effets n'ont été observés chez l'animal dans les études de toxicité après administrations répétées qu'à des doses supérieures à celles administrées chez l'homme.
Le bromure de rocuronium ne s'est pas révélé génotoxique.
Dans les études de reprotoxicité, aucun effet malformatif imputable au bromure de rocuronium n'a été mis en évidence à des doses inférieures aux doses administrées chez l'homme. Chez le rat, à des doses équivalentes aux doses administrées chez l'homme (doses maternotoxiques), les effets pharmacologiques du produit sont à l'origine d'une embryotoxicité.
INCOMPATIBILITÉS |
Une incompatibilité physique a été démontrée entre le bromure de rocuronium et les solutions renfermant les produits suivants : amoxicilline, amphotéricine, azathioprine, céfazoline, cloxacilline, dexaméthasone, diazépam, enoxamone, érythromycine, famotidine, furosémide, hydrocortisone (succinate sodique), insuline, intralipide, methohexital, méthylprednisolone, prednisolone (succinate sodique), thiopental, triméthoprime et vancomycine.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Elimination/Manipulation.
DURÉE DE CONSERVATION |
3 ans
Après dilution avec les solutés de perfusion (voir rubrique Elimination/Manipulation), la stabilité chimique et physique de la solution diluée a été démontrée à 72 heures à 30 °C. D'un point de vue microbiologique, le médicament dilué doit être utilisé immédiatement. Si le médicament n'est pas utilisé immédiatement, les durées et les conditions de conservation de la solution reconstituée avant utilisation sont sous la responsabilité de l'utilisateur et ne doivent normalement pas dépasser 24 heures entre 2 et 8 °C, à moins que la dilution n'ait été réalisée dans des conditions aseptiques validées.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION |
A conserver à une température comprise entre +2 °C et +8 °C (au réfrigérateur).
ESMERON peut être maintenu en dehors du réfrigérateur à une température allant jusqu'à +30 °C pendant 3 mois maximum. ESMERON peut être placé dans ou en dehors du réfrigérateur à tout moment pendant la durée de conservation de 36 mois, mais la durée totale de conservation en dehors du réfrigérateur ne doit pas dépasser 3 mois. La date de sortie du réfrigérateur doit être inscrite dans l'emplacement prévu à cet effet.
Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique Durée de conservation.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION ET DE MANIPULATION |
Des études de compatibilité ont été effectuées avec les solutés de perfusion suivants. Le bromure de rocuronium s'est avéré compatible avec : le soluté de chlorure de sodium à 0,9 %, le soluté glucosé à 5 %, l'eau pour préparations injectables, les solutés de Ringer lactate, le soluté d'Isodex et de chlorure de sodium à 0,9 %, l'Haemaccel 35 et le soluté de Plasmaprotein.
Les solutions doivent être utilisées dans les 24 heures qui suivent leur préparation. Les solutions inutilisées doivent être jetées.
Le bromure de rocuronium peut être injecté dans la tubulure d'une perfusion effectuée avec la plupart des produits intraveineux couramment utilisés, à l'exception de ceux mentionnés à la rubrique Incompatibilités.
Si ESMERON est administré dans la même tubulure que celle déjà utilisée pour un autre médicament, il est important que cette tubulure soit suffisamment rincée (par exemple avec du chlorure de sodium à 0,9 %) entre l'administration d'ESMERON et des médicaments pour lesquels une incompatibilité avec ESMERON a été démontrée ou pour lesquels la compatibilité avec ESMERON n'a pas été établie.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM |
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