Mise à jour : 01 août 2023
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Information patient
  • CONVULINE
Famille du médicament : Pilule estroprogestative

01/08/2023 : ce médicament est en arrêt de commercialisation. Il n’est plus disponible en pharmacie ou ne le sera bientôt plus.

Si vous devez prendre ce médicament, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien qui pourront vous conseiller un autre traitement.

Le document ci-dessous représente la dernière fiche publiée par Vidal concernant ce médicament et ne préjuge en rien des évolutions ayant pu survenir postérieurement à cette publication.

Ce médicament est un générique de JASMINE.

Dans quel cas le médicament CONVULINE est-il prescrit ?

C'est un contraceptif oral (pilule) qui contient un estrogène et un progestatif. Il est minidosé (moins de 0,04 mg d'estrogène) et monophasique (tous les comprimés contiennent la même quantité d'hormones et sont donc de la même couleur). La particularité de ce contraceptif est que son progestatif possède un léger effet diurétique. Cette propriété explique sans doute une tendance minime, par rapport à d'autres contraceptifs, à lutter contre la rétention d'eau. Par ailleurs, cette propriété expose théoriquement à un risque d'augmentation du taux de potassium dans le sang (kaliémie), d'où certaines précautions d'emploi spécifiques à ce médicament.

Présentations du médicament CONVULINE

CONVULINE 0,03 mg/3 mg : comprimé (jaune pâle) ; boîte de 3 plaquettes de 21
Sur ordonnance (Liste I)

Composition du médicament CONVULINE

p cp
Éthinylestradiol0,03 mg
Drospirénone3 mg
Lactose+

Contre-indications du médicament CONVULINE

Ce médicament ne doit pas être utilisé dans les cas suivants :
  • accident thromboembolique artériel (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral) ou veineux (phlébite, embolie pulmonaire) ancien ou survenant au cours de la contraception ;

  • maladies augmentant le risque de thrombose (diabète avec lésions vasculaires, hypertension artérielle grave, excès important de lipides dans le sang) ;

  • trouble connu de la coagulation sanguine (déficit en protéine C ou en protéine S...) ;

  • antécédent de migraine grave accompagnée de signes neurologiques (paralysie...) ;

  • maladie du foie, grave ou récente, y compris tumeur du foie ;

  • cancer hormonodépendant ;

  • insuffisance rénale aiguë ou grave ;

  • saignement génital intermittent (l'origine de ce saignement doit être déterminée par des examens avant la mise en route du traitement) ;

  • en association avec les produits contenant du millepertuis ou les associations glécaprévir/pibrentasvir ou sofosbuvir/velpatasvir/voxilaprévir.

Attention

Avant de débuter la contraception orale, une consultation médicale est indispensable. Elle permet au médecin de rechercher les antécédents et facteurs de risque d'accidents thromboemboliques (tabac, anomalie de la coagulation sanguine...) afin de choisir une contraception adaptée. Par la suite, une consultation annuelle est habituellement recommandée.

Comme toutes les pilules associant un estrogène et un dérivé de la progestérone, ce médicament augmente le risque d'accidents cardiovasculaires par formation d'un caillot dans une veine (phlébite, embolie pulmonaire) ou par obstruction d'une artère (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral). Le risque d'accidents thromboemboliques artériels, pouvant laisser des séquelles importantes, est le même pour toutes les pilules et est estimé à 2 à 4 cas pour 10 000 utilisatrices de pilule par an. Par ailleurs, le risque d'accidents thromboemboliques veineux (principalement phlébite) existe chez toutes les femmes, même sans pilule. Des études ont montré que le risque de phlébite augmente lors de la prise d'une pilule contraceptive, davantage sous contraceptifs contenant de la drospérinone (progestatif contenu dans cette pilule) que sous contraceptifs contenant du lévonorgestrel (pilules dites de deuxième génération). Le risque reste faible : 9 à 12 cas pour 10 000 femmes prenant une pilule contenant de la drospérinone. Néanmoins, ces accidents thromboemboliques peuvent exceptionnellement être d'évolution fatale. Cette pilule doit être réservée aux femmes qui ne tolèrent pas les pilules de deuxième génération.

Des précautions sont nécessaires dans certaines situations : obésité, excès de cholestérol ou de triglycérides dans le sang, migraine, diabète, hypertension artérielle, anomalie des valves cardiaques, arythmie, lupus érythémateux, maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, drépanocytose, affection bénigne du sein ou de l'utérus, ictère (jaunisse) chronique ou survenu lors d'une grossesse, calcul biliaire, herpès gestationis, otosclérose, dépression, épilepsie ou antécédents familiaux de cancer du sein ou d'accidents thromboemboliques.

Si vous avez plus de 35 ans et si vous fumez, le risque d'accidents thromboemboliques liés à la prise d'hormones augmente fortement. Un autre mode de contraception est préconisé.

Arrêtez la prise de ce contraceptif et consultez d'urgence votre médecin en cas d'apparition de l'un des symptômes suivants : maux de tête violents et inhabituels, troubles de la vision ou de la parole, douleur qui serre dans la poitrine, élévation importante de la tension artérielle, douleur ou gonflement inhabituels à la jambe ou au mollet, essoufflement, toux de survenue brutale.

Des dépressions ont été observées chez des utilisatrices de contraceptifs hormonaux. Si vous ressentez un état psychique anormal, consultez votre médecin.

La survenue d'un léger saignement entre les règles (spotting) est fréquente chez les femmes pendant les premiers mois d'utilisation de la pilule. Si les saignements se prolongent plus de 3 mois ou s'ils apparaissent en cours de contraception, vous devez en informer votre médecin.

L'oubli d'un comprimé ou sa mauvaise ingestion, du fait de vomissements par exemple, peuvent rendre la contraception inefficace.

En cas d'alitement prolongé (intervention chirurgicale, fracture de la jambe...), il peut être nécessaire d'interrompre votre contraception orale. Demandez conseil à votre médecin.

Interactions du médicament CONVULINE avec d'autres substances

Ce médicament ne doit pas être associé avec :
  • les produits de phytothérapie contenant du millepertuis : risque de baisse d'efficacité voire d'annulation de l'effet contraceptif ;

  • les traitements de l'hépatite C contenant l'association glécaprévir/pibrentasvir (MAVIRET) ou l'association sofosbuvir/velpatasvir/voxilaprévir (VOSEVI) : risque d'augmentation de leur toxicité pour le foie. Les femmes doivent utiliser une autre contraception (par exemple une contraception progestative seule ou des méthodes non hormonales) pendant la prise de ces médicaments et jusqu'à 2 semaines après leur arrêt.

L'efficacité contraceptive de cette pilule peut être également diminuée par certains antiépileptiques, certains traitements du sida et les médicaments contenant l'une des substances suivantes : griséofulvine, rifampicine, rifabutine, modafinil. Il est recommandé d'utiliser une autre méthode contraceptive (préservatif ou dispositif intra-utérin) pendant toute la durée de ces traitements et le cycle suivant.

Informez par ailleurs votre médecin si vous prenez un médicament contenant de la lamotrigine.

Ce contraceptif pouvant en théorie augmenter le taux de potassium dans le sang, il est nécessaire de doser la kaliémie après le premier cycle de traitement lorsque d'autres médicaments ayant le même effet sont pris conjointement.

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse :

Ce médicament n'a pas de raison d'être utilisé pendant la grossesse. Si une grossesse survient malgré la contraception, du fait d'un oubli ou d'un retard de pilule, interrompez immédiatement la prise des comprimés. La grossesse pourra être poursuivie normalement si vous le désirez.

Allaitement :

Les hormones contenues dans ce contraceptif passent dans le lait maternel : ne l'utilisez pas pendant l'allaitement sans avis médical.

Mode d'emploi et posologie du médicament CONVULINE

Prendre régulièrement, et sans oubli, 1 comprimé par jour pendant 21 jours consécutifs. Il est recommandé de ne pas trop faire varier l'heure de prise (choisir le petit déjeuner ou le coucher de préférence).

Le contraceptif est efficace pendant tout le cycle, y compris pendant la semaine d’arrêt des comprimés.

L'interruption de la prise des comprimés déclenche les règles au bout de 2 ou 3 jours. La nouvelle plaquette est reprise après les 7 jours d'arrêt, que les règles soient terminées ou non.

Pour éviter un retard dans la reprise de la pilule, préjudiciable à l'efficacité de la contraception, il est utile de noter le jour de la prise du premier comprimé : une nouvelle plaquette est toujours commencée le même jour de la semaine. Le respect de ces délais est important : une reprise trop tardive du premier comprimé peut nuire à l'efficacité de la contraception pour le nouveau cycle. En revanche, une reprise un ou deux jours plus tôt ne pose pas de problème et décale d'autant la survenue des règles. Il est également possible d'enchaîner deux plaquettes. Dans ce cas, les règles surviendront à la fin de la deuxième plaquette.

En cas de première contraception orale ou de reprise d'une contraception interrompue temporairement, prendre le premier comprimé le premier jour des règles.

En cas de changement de contraceptif, prendre le premier comprimé de la plaquette :
  • le jour suivant la prise du dernier comprimé actif, si le précédent contraceptif est une autre pilule estroprogestative ;

  • sans interruption et à n'importe quel moment du cycle, si le précédent contraceptif est une pilule progestative microdosée ;

  • le jour du retrait, si le précédent mode de contraception est un implant contraceptif, un dispositif intra-utérin, un anneau vaginal ou un dispositif transdermique ;

  • le jour prévu pour l'injection, dans le cas du relais d'une contraception par progestatif injectable.

Dans les cas où le précédent contraceptif ne contenait qu'un progestatif, une contraception locale complémentaire (préservatif par exemple) est nécessaire pendant les 7 premiers jours.

Après un accouchement ou une interruption de grossesse, suivre les indications du médecin.

Conseils

Les recommandations en cas d'oubli d'un comprimé sont les suivantes : prendre immédiatement le comprimé oublié et continuer à l'heure habituelle pour les comprimés suivants (ce qui peut correspondre à la prise de 2 comprimés si l'oubli est découvert lors de la prise suivante). Si l'oubli est constaté plus de 12 heures après l'heure habituelle de prise, trois situations différentes peuvent alors se présenter :

  • l'oubli a lieu pendant la 1ère semaine de la plaquette : utiliser une contraception complémentaire (préservatif) pendant les 7 jours qui suivent. L'efficacité contraceptive peut être compromise en cas de rapports sexuels ayant eu lieu pendant les 7 jours qui précédaient l'oubli ;

  • oubli pendant la 2e semaine de la plaquette : cet oubli ne compromet pas l'efficacité de la contraception si les comprimés ont été pris correctement pendant la 1ère semaine ;

  • oubli pendant la 3e semaine de la plaquette : prendre les comprimés restants aux jours prévus et enchaîner directement avec la plaquette suivante sans période d'interruption. Des saignements irréguliers peuvent survenir pendant la deuxième plaquette. Il est également possible d'arrêter prématurément la plaquette à la date de l'oubli, ce qui aura comme conséquence de provoquer des règles. Une nouvelle plaquette est commencée après un délai de 7 jours. Ces deux méthodes permettent d'assurer le maintien de l'efficacité de votre contraception.

En cas d'oublis multiples, l'utilisation de préservatifs est nécessaire pendant les 7 jours qui suivent le dernier oubli, car l'efficacité de la contraception est compromise.

En cas d'oubli d'un ou de plusieurs comprimés et d'absence de règles à l'arrêt de la plaquette, il existe un risque de grossesse et un test est nécessaire avant de commencer une nouvelle plaquette.

En cas de vomissements survenant dans les 4 heures après la prise du comprimé (sans rapport avec la prise du contraceptif), prendre dès que possible un autre comprimé. Si ces troubles durent plus de 12 heures, la sécurité contraceptive n'est plus assurée et une méthode complémentaire doit être employée.

Il n'y a pas de danger à débuter une grossesse au cours du cycle qui suit l'arrêt volontaire du contraceptif oral.

Effets indésirables possibles du médicament CONVULINE

Fréquents : humeur dépressive, maux de tête, migraine, nausées, troubles des règles, saignements entre les règles, seins douloureux, pertes vaginales, candidose génitale.

Peu fréquents : vomissements, diarrhées, acné, eczéma, démangeaisons, chute de cheveux, augmentation du volume de seins, augmentation ou baisse de la libido, prise ou perte de poids, rétention d'eau.

Rares : asthme, réaction allergique, baisse de l'audition, écoulement de lait par le mamelon, plaques rouges en relief sur la peau (érythème polymorphe et érythème noueux).

D'autres effets indésirables graves ont été rapportés chez les utilisatrices de contraceptifs oraux : accident thromboembolique veineux (phlébite, embolie pulmonaire...) ou artériel (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral...), hypertension artérielle, tumeur du foie, survenue ou aggravation d'un angio-œdème. Des études ont montré que le risque de phlébite est jusqu'à deux fois plus élevé chez les femmes utilisant une pilule contenant de la drospérinone (progestatif présent dans ce contraceptif) par rapport aux pilules à base de lévonorgestrel. Dans tous les cas, le risque de caillot sanguin est plus important au cours de la première année d'utilisation de la pilule ou en cas de reprise de la pilule après une interruption de plus d'un mois. Il reste néanmoins relativement faible.

Certaines maladies sont apparues ou se sont aggravées sans que la responsabilité du contraceptif ne puisse être prouvée : maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, épilepsie, fibrome, porphyrie, lupus érythémateux disséminé, herpès gestationis, syndrome urémique hémolytique, jaunisse.

Laboratoire 
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