- EVIPLERA
Dans quel cas le médicament EVIPLERA est-il prescrit ?
Ce médicament est une association de trois antirétroviraux actifs sur les virus de l'immunodéficience humaine (VIH) : deux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (emtricitabine, ténofovir disoproxil) et un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse (rilpivirine). En bloquant une enzyme du virus, ils empêchent sa reproduction dans les cellules infectées, sans toutefois permettre son élimination.
Il est utilisé dans le traitement des adultes infectés par le VIH.
Vous pouvez consulter le(s) article(s) suivants :
Présentations du médicament EVIPLERA
Les prix mentionnés ne tiennent pas compte des « honoraires de dispensation » du pharmacien.
Composition du médicament EVIPLERA
p cp | |
Emtricitabine | 200 mg |
Rilpivirine | 25 mg |
Ténofovir disoproxil | 245 mg |
Lactose | 96 mg |
Contre-indications du médicament EVIPLERA
Ce médicament ne doit pas être associé aux anticonvulsivants contenant de la carbamazépine, de l'oxcarbazépine, du phénobarbital, de la phénytoïne, aux antibactériens contenant de la rifampicine, aux antiulcéreux de la famille des inhibiteurs de la pompe à protons, à la dexaméthasone ou aux produits de phytothérapie contenant du millepertuis.
Attention
Ce médicament est destiné aux patients chez lesquels le virus n'a pas développé de résistance aux inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse et dont la charge virale n'est pas trop élevée (en dessous de 100 000 copies/ml).
Des effets toxiques pour les reins ont été rapportés chez les patients traités par le ténofovir désoproxil. Le bon fonctionnement des reins est apprécié par des dosages sanguins (créatinine, phosphates) : ils vous seront prescrits en début de traitement puis régulièrement, tous les 3 à 6 mois. La surveillance doit être plus fréquente en cas d'insuffisance rénale ou de risque d'altération du fonctionnement des reins (en cas d'association avec des médicaments toxiques pour le rein par exemple).
Une surveillance biologique renforcée (dosage des transaminases et des marqueurs de l'infection) est nécessaire en cas d'hépatite B ou C chronique associée à l'infection VIH ou en cas d'insuffisance hépatique.
En cas de survenue d'une éruption cutanée grave (avec formation de cloques sur la peau, aphtes, fièvre), ne poursuivez pas le traitement sans avis médical.
Des atteintes osseuses sont possibles avec les antirétroviraux, en particulier en cas de traitement corticoïde, d'obésité, de consommation excessive d'alcool ou de dépression du système immunitaire. Prenez un avis médical en cas de douleur de la hanche, du genou ou de l'épaule, de raideur articulaire ou des difficultés à vous déplacer.
Le traitement antiviral n'élimine pas le risque de transmission du VIH à d'autres personnes lors de rapports sexuels : vous devez continuer à prendre les mesures de protections appropriées (préservatifs).
Compte-tenu de ses effets indésirables potentiels, ce médicament peut, chez certaines personnes, ne pas être compatible avec la conduite automobile ou le maniement de machines dangereuses. Assurez-vous à l'occasion des premières prises que vous supportez bien ce médicament avant de conduire ou d'utiliser une machine.
Interactions du médicament EVIPLERA avec d'autres substances
Ce médicament ne doit pas être associé aux anticonvulsivants contenant de la carbamazépine, de l'oxcarbazépine, du phénobarbital, de la phénytoïne, aux antibactériens contenant de la rifabutine ou de la rifampicine, aux antiulcéreux de la famille des inhibiteurs de la pompe à protons (oméprazole, ésoméprazole, lansoprazole, pantoprazole, rabéprazole), à la dexaméthasone ou aux produits de phytothérapie contenant du millepertuis : risque de diminution de l'effet de ce médicament.
Il peut interagir avec les médicaments favorisant les torsades de pointes, les antiulcéreux contenant un antihistaminique H2 (cimétidine, ranitidine, famotidine, nizatidine), les antiacides ou les médicaments contenant du dabigatran, de l'érythromycine, de la clarithromycine ou de la méthadone.
Certains traitement doivent être évités ou justifient une surveillance renforcée du bon fonctionnement de vos reins : aminosides, amphotéricine B, foscarnet, ganciclovir, pentamidine, vancomycine, cidofovir.
Ne prenez aucun autre médicament sans prendre l'avis de votre médecin ou de votre pharmacien. Les recommandations peuvent varier selon les situations et l'importance des traitements associés.
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse :
L'effet de ce médicament pendant la grossesse est mal connu. Il ne doit être utilisé chez la femme enceinte qu'en cas de stricte nécessité. Une contraception efficace est nécessaire pendant le traitement.
Les enfants nés de mère traitée avec ce médicament pendant la grossesse doivent faire l'objet d'un suivi médical renforcé.
Allaitement :
Ce médicament passe dans le lait maternel. De plus, l'infection par le VIH contre-indique l'allaitement.
Mode d'emploi et posologie du médicament EVIPLERA
Ce médicament doit être pris avec de la nourriture (au cours d'un repas même léger). Il doit être avalé entier, sans être croqué ni écrasé, avec un peu d'eau.
Posologie usuelle :
Adulte : 1 comprimé par jour.
Si un arrêt ou une modification de la dose de l'un des composants est nécessaire, chaque substance active est disponible seule sous forme de gélule et de comprimé.
Conseils
Le traitement doit être pris tous les jours : veillez à toujours disposer d'une réserve de médicament.
En cas d'oubli d'une dose, si l'oubli est constaté moins de 12 heures après l'heure habituelle de prise, prendre le comprimé dès que possible, avec de la nourriture, et poursuivre le traitement normalement. Si l'oubli est constaté plus de 12 heures après, ne pas prendre la dose oubliée et poursuivre le traitement à l'heure habituelle.
En cas de vomissement dans les 4 heures qui suivent la prise du médicament, reprendre un comprimé.
L'activité d'un traitement antirétroviral est maximale si vous respectez strictement les doses et les modalités de prise. Dans le cas contraire, il existe un risque d'apparition de résistances virales qui peut compromettre l'efficacité des traitements ultérieurs.
Le traitement nécessite un suivi régulier pour s'assurer du bon contrôle de l'infection et prévenir la survenue de complications évolutives (notamment des infections opportunistes). Il est important de garder un contact régulier avec votre médecin traitant.
Conditions particulières de délivrance :
Ce médicament, disponible en ville et à l'hôpital, est un médicament à prescription restreinte : il doit être obligatoirement prescrit pour la première fois à l'hôpital (prescription initiale hospitalière annuelle). La prescription peut être renouvelée par le médecin traitant (pour une durée maximale d'un an, si les examens sont satisfaisants) mais toute modification nécessite une nouvelle prescription hospitalière. Elle doit être renouvelée après 12 mois obligatoirement à l'hôpital.
La délivrance des antirétroviraux se fait sur la présentation des 2 ordonnances : la prescription initiale hospitalière datant de moins de 1 an et l'ordonnance de renouvellement du médecin de ville identique à cette dernière.
Effets indésirables possibles du médicament EVIPLERA
Très fréquents : diarrhée, nausées, vomissements, vertiges, rêves anormaux, insomnie, somnolence, maux de tête.
Fréquents : fatigue, digestion difficile, douleurs abdominales, ballonnements, bouche sèche, faiblesse musculaire, douleur osseuse.
Éruption de boutons, rougeur cutanée, démangeaisons. Dans certains cas rares, les éruptions cutanées sont graves et nécessitent l'arrêt du traitement (voir Attention).
Une prise de poids ainsi qu'une augmentation des graisses et du taux de glucose dans le sang peut être observée au cours d'un traitement antirétroviral.
Les analyses de sang peuvent révéler une augmentation des enzymes du foie (transaminases), une diminution du nombre de globules blancs, de plaquettes sanguines ou du taux d'hémoglobine, une élévation de la créatine phosphokinase (CPK).
Des cas d'insuffisance rénale ont été rapportés, justifiant la surveillance régulière de la créatinine.
Rarement : pancréatite, acidose lactique (le risque lié à la présence de ténofovir est faible, mais ne peut être exclu, notamment en cas d'association avec un médicament contenant de la didanosine).
Vous avez ressenti un effet indésirable susceptible d’être dû à ce médicament, vous pouvez le déclarer en ligne.
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