Classification pharmacothérapeutique VIDAL
Rhumatologie > Traitement de fond des rhumatismes inflammatoires > Immunosuppresseurs > Inhibiteurs de l'interleukine (Sarilumab)
Classification ATC
ANTINEOPLASIQUES ET IMMUNOMODULATEURS > IMMUNOSUPPRESSEURS > IMMUNOSUPPRESSEURS > INHIBITEURS D'INTERLEUKINES (SARILUMAB)
Excipients
histidine, arginine, polysorbate 20, saccharose, eau ppi
Présentation
KEVZARA 200 mg S inj en stylo prérempli 2Stylo
Cip : 3400930100639
Modalités de conservation : Avant ouverture : 2° < t < 8° durant 36 mois (Conserver à l'abri de la lumière, Conserver dans son emballage, Conserver au réfrigérateur, Ne pas congeler)
Après ouverture : < 25° durant 14 jours (Conserver à l'abri de la lumière, Conserver dans son emballage)
| p ser ou stylo | p ml |
Sarilumab*
| 150 mg | 131,6 mg |
ou | 200 mg | 175 mg |
Excipients : histidine, arginine, polysorbate 20, saccharose, eau pour préparations injectables.
*
Le sarilumab est un anticorps monoclonal humain, produit par la technologie de l'ADN recombinant dans des cellules ovariennes de hamster chinois.
Kevzara est indiqué en association au méthotrexate (MTX) chez les patients adultes atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) active modérée à sévère ayant eu une réponse inadéquate ou intolérants à un ou plusieurs traitements de fond (DMARDs). Kevzara peut être utilisé en monothérapie en cas d'intolérance au MTX ou lorsque le traitement avec le MTX est inadapté (
cf Pharmacodynamie).
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
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MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
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Traçabilité :
- Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom commercial du produit administré et le N° de lot doivent être clairement consignés.
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Infections graves :
- Pendant le traitement par le sarilumab, les patients doivent être étroitement surveillés afin de détecter tout signe ou symptôme d'infection (cf Posologie et Mode d'administration, Effets indésirables). La prudence s'impose en cas de traitement de patients âgés en raison de l'incidence plus élevée des infections dans cette population.
- Ne pas administrer le sarilumab aux patients ayant une infection active, y compris une infection locale. Le traitement ne doit être instauré qu'après évaluation des risques et des bénéfices chez les patients ayant :
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- infection chronique ou récidivante ;
- antécédent d'infections graves ou opportunistes ;
- infection au VIH ;
- conditions sous-jacentes qui les prédisposent à des infections ;
- antécédent d'exposition à la tuberculose ; ou
- séjour ou voyage dans des zones endémiques de tuberculose ou d'infections fongiques.
- Le traitement par le sarilumab doit être interrompu si le patient développe une infection grave ou une infection opportuniste.
- Si le patient développe une infection pendant le traitement, il doit avoir immédiatement un bilan diagnostic complet et approprié pour un patient immunodéprimé ; un traitement antimicrobien approprié doit être instauré et le patient doit être étroitement surveillé.
- Des infections graves et parfois fatales dues à des bactéries, des mycobactéries, des pathogènes fongiques, des virus ou d'autres pathogènes opportunistes ont été rapportées chez des patients recevant des immunosuppresseurs dont le sarilumab pour le traitement de la PR. Parmi les infections graves les plus fréquemment observées avec le sarilumab figurent les pneumonies et la cellulite (cf Effets indésirables). Parmi les infections opportunistes rapportées avec le sarilumab figurent la tuberculose, la candidose et la pneumocystose. Dans des cas isolés, des patients ont eu des infections disséminées plutôt que localisées. Ils étaient souvent sous immunosuppresseurs comme le MTX ou les corticostéroïdes qui, en plus de leur PR, sont susceptibles de les prédisposer à des infections.
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Tuberculose :
- Avant tout traitement par le sarilumab, les patients doivent faire l'objet d'une évaluation des facteurs de risque de la tuberculose et d'un dépistage d'infection latente.
- Les patients ayant une tuberculose latente ou active doivent recevoir un traitement antituberculeux standard avant l'instauration du traitement. Un traitement antituberculeux doit être envisagé avant l'instauration du traitement chez les patients ayant un antécédent de tuberculose latente ou active et dont on ne peut garantir qu'ils aient été traités de manière appropriée, et chez les patients dont le test de dépistage est négatif mais qui présentent des facteurs de risque de tuberculose. Pour le traitement antituberculeux, il peut être approprié de consulter un spécialiste.
- Les patients doivent être étroitement surveillés afin de détecter tout signe ou symptôme de la tuberculose, y compris les patients dont le test de dépistage était négatif avant l'instauration du traitement.
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Réactivation virale :
- Des cas de réactivation virale ont été rapportés avec les biothérapies immunosuppressives. Des cas de zona ont été observés au cours des études cliniques avec le sarilumab (cf Effets indésirables). Aucun cas de réactivation de l'hépatite B n'a été rapporté dans les études cliniques ; cependant les patients à risque d'une réactivation étaient exclus de la population de ces études.
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Paramètres biologiques :
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Nombre de neutrophiles :
- Le traitement par le sarilumab a été associé à une augmentation de l'incidence de la baisse du NAN (cf Effets indésirables). Cette diminution du NAN n'a pas été associée à une augmentation de l'incidence des infections, y compris des infections graves.
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- L'instauration d'un traitement par le sarilumab n'est pas recommandée chez les patients ayant un nombre de neutrophiles inférieur à 2000/mm3. Si le NAN devient inférieur à 500/mm3, arrêter le traitement par le sarilumab (cf Posologie et Mode d'administration).
- Surveiller le nombre de neutrophiles dans les 4 à 8 semaines suivant le début du traitement, puis en fonction de l'évaluation clinique. Pour les modifications de posologie recommandées en fonction des valeurs du NAN, cf Posologie et Mode d'administration.
- Pour envisager une modification de la posologie et compte tenu de la pharmacodynamie des changements du NAN, le résultat devant être considéré est celui réalisé à la fin de l'intervalle entre 2 doses successives (cf Pharmacodynamie).
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Nombre de plaquettes :
- Le traitement par le sarilumab a été associé à une diminution du nombre de plaquettes au cours des études cliniques. La diminution du nombre de plaquettes n'a pas été associée à des événements hémorragiques (cf Effets indésirables).
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- L'instauration d'un traitement par le sarilumab n'est pas recommandée chez les patients présentant un nombre de plaquettes inférieur à 150 x 103/mm3. Arrêter le traitement par le sarilumab si le nombre de plaquettes est inférieur à 50 x 103/mm3.
- Surveiller la numération plaquettaire dans les 4 à 8 semaines suivant le début du traitement, puis selon l'évaluation clinique. Pour les modifications de posologie recommandées en fonction de la numération plaquettaire, cf Posologie et Mode d'administration.
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Enzymes hépatiques :
- Le traitement par le sarilumab a été associé à une augmentation de l'incidence des élévations des transaminases. Ces élévations ont été transitoires et n'ont entraîné aucune atteinte hépatique clinique évidente au cours des études cliniques (cf Effets indésirables). Une augmentation de la fréquence et de l'amplitude de ces élévations a été observée lorsque des traitements potentiellement hépatotoxiques (p. ex. le MTX) étaient associés au sarilumab.
- L'instauration d'un traitement par le sarilumab n'est pas recommandée chez les patients ayant des transaminases élevées, c'est-à-dire un taux d'ALAT ou d'ASAT supérieur à 1,5 x LSN. En cas d'élévation du taux d'ALAT supérieure à 5 x LSN, le traitement par le sarilumab doit être arrêté (cf Posologie et Mode d'administration).
- Surveiller les taux d'ALAT et d'ASAT dans les 4 à 8 semaines suivant le début du traitement, puis tous les 3 mois. Selon l'évaluation clinique, envisager d'autres tests de la fonction hépatique, notamment le dosage de la bilirubine. Pour les modifications de posologie recommandées en fonction de l'élévation des transaminases, cf Posologie et Mode d'administration.
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Anomalies lipidiques :
- Les taux lipidiques peuvent être diminués en cas d'inflammation chronique. Le traitement par le sarilumab a été associé à des augmentations des paramètres lipidiques tels que le LDL-cholestérol, le HDL-cholestérol et/ou les triglycérides (cf Effets indésirables).
- Les paramètres lipidiques doivent être mesurés environ 4 à 8 semaines après l'instauration du traitement par le sarilumab, puis tous les 6 mois environ.
- Les patients doivent être suivis conformément aux recommandations de bonnes pratiques relatives à la prise en charge de l'hyperlipidémie.
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Perforation gastro-intestinale et diverticulite :
- Des cas de perforation gastro-intestinale et de diverticulite ont été rapportés en association avec le sarilumab.
- Des cas de perforation gastro-intestinale ont été rapportés chez des patients présentant ou non une diverticulite. La prudence doit s'imposer dans l'utilisation du sarilumab chez les patients ayant un antécédent d'ulcération digestive ou de diverticulite. Les patients présentant des signes abdominaux d'apparition récente, tels qu'une douleur persistante associée à de la fièvre, doivent rapidement faire l'objet d'une évaluation (cf Effets indésirables).
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Affections malignes :
- Un traitement par immunosuppresseurs peut entraîner une augmentation du risque d'affections malignes. L'impact d'un traitement par le sarilumab sur le développement d'affections malignes n'est pas connu ; cependant des cas d'affections malignes ont été rapportés au cours des études cliniques (cf Effets indésirables).
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Réactions d'hypersensibilité :
- Des cas de réactions d'hypersensibilité ont été rapportés avec le sarilumab (cf Effets indésirables). Les réactions d'hypersensibilité les plus fréquentes ont été rash au site d'injection, rash et urticaire. Les patients doivent être informés de consulter immédiatement un médecin en cas de survenue de symptômes de réaction d'hypersensibilité. Si une réaction anaphylactique ou toute autre réaction d'hypersensibilité survient, l'administration du sarilumab doit être immédiatement arrêtée (cf Contre-indications).
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Insuffisance hépatique :
- Le traitement par le sarilumab n'est pas recommandé chez les patients ayant une pathologie hépatique active ou une insuffisance hépatique (cf Posologie et Mode d'administration, Effets indésirables).
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Vaccinations :
- L'administration concomitante de vaccins vivants ou vaccins vivants atténués doit être évitée pendant le traitement par le sarilumab, la sécurité clinique n'ayant pas été établie. Aucune donnée n'est disponible sur la transmission secondaire d'une infection par des personnes ayant reçu un vaccin vivant à des patients traités par le sarilumab. Avant de débuter le traitement, il est recommandé d'effectuer toutes les vaccinations nécessaires conformément aux recommandations vaccinales en vigueur. L'intervalle à respecter entre une vaccination par un vaccin vivant et l'instauration du traitement doit être conforme aux recommandations vaccinales en vigueur concernant les médicaments immunosuppresseurs (cf Interactions).
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Risque cardio-vasculaire :
- Les patients atteints de PR ont un risque accru de troubles cardio-vasculaires et leurs facteurs de risque (p. ex. hypertension artérielle, hyperlipidémie) doivent être pris en charge selon les recommandations habituelles.
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Femmes en âge de procréer :
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à 3 mois après l'arrêt du traitement.
Grossesse :
Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées sur l'utilisation de sarilumab chez la femme enceinte.
Les études effectuées chez l'animal n'ont pas montré d'effets nocifs directs ou indirects en matière de toxicité sur la reproduction (cf Sécurité préclinique).
Le sarilumab ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf si l'état clinique de la patiente exige un traitement par le sarilumab.
Allaitement :
On ignore si le sarilumab est excrété dans le lait maternel ou s'il est absorbé systématiquement après ingestion. L'excrétion du sarilumab dans le lait maternel n'a fait l'objet d'aucune étude chez l'animal (cf Sécurité préclinique).
Les IgG1 étant excrétées dans le lait maternel, il faut interrompre l'allaitement ou interrompre le traitement par sarilumab, en considérant le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et le bénéfice du traitement pour la patiente.
Fertilité :
Aucune donnée n'est disponible sur l'effet du sarilumab sur la fertilité chez les humains. Les études sur l'animal n'ont montré aucune altération de la fertilité du mâle ou de la femelle (cf Sécurité préclinique).
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
Kevzara n'a aucun effet ou un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines.
Il n'y a pas de traitement spécifique en cas de surdosage par Kevzara. En cas de surdosage, le patient doit être étroitement surveillé, ses symptômes doivent être traités et les mesures nécessaires de soutien doivent être prises.
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de toxicologie en administration répétée, des études d'évaluation du risque carcinogène et de toxicité de la reproduction et du développement, n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme.
Aucune étude à long terme n'a été conduite sur l'animal pour établir le potentiel carcinogène du sarilumab. Les éléments de preuve relatifs à l'inhibition des IL-6Rα suggèrent principalement des effets anti-tumoraux médiés par des mécanismes multiples impliquant essentiellement une inhibition du STAT-3. Des études in vitro et in vivo sur le sarilumab avec des lignées de cellules tumorales humaines ont montré une inhibition de l'activation du STAT-3 et une inhibition de la croissance tumorale dans des modèles animaux de greffe de tumeur humaine.
Des études de fertilité conduites sur des souris mâles et femelles avec un anticorps de substitution murin contre l'IL-6Rα de la souris n'ont montré aucune altération de la fertilité.
Dans une étude de toxicité avancée sur le développement pré- et postnatal, des guenons Cynomolgus gravides ont reçu une dose de sarilumab une fois par semaine par voie intraveineuse du début de la gestation à la naissance naturelle (environ 21 semaines). L'exposition maternelle, qui s'élevait jusqu'à environ 83 fois l'exposition humaine, révélée par l'ASC après des injections sous-cutanées à la dose de 200 mg toutes les 2 semaines, n'a eu aucun effet sur la mère, l'embryon ou le fœtus. Le sarilumab n'a eu aucun effet sur le maintien de la grossesse ni sur les nouveau-nés, tels qu'évalués jusqu'à 1 mois après la naissance sur le plan du poids corporel, des paramètres de développement fonctionnel ou morphologique y compris des mesures du squelette, de l'immunophénotypage des lymphocytes du sang périphérique et des observations microscopiques. Le sarilumab a été détecté dans le sérum chez les nouveau-nés jusqu'à 1 mois. L'excrétion du sarilumab dans le lait des guenons Cynomolgus n'a pas été étudiée.
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
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Durée de conservation :
- 3 ans.
- A conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C). Ne pas congeler.
- A conserver dans l'emballage extérieur d'origine, à l'abri de la lumière.
Une fois sorti du réfrigérateur, Kevzara doit être administré sous 14 jours et doit être conservé à une température ne dépassant pas 25 °C.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
Inspecter la seringue préremplie/le stylo prérempli avant utilisation. La solution ne doit pas être utilisée si elle est trouble, décolorée ou contient des particules, ou si toute partie du dispositif d'injection semble endommagé.
Après avoir sorti la seringue préremplie/le stylo prérempli du réfrigérateur, attendre qu'elle/il atteigne la température ambiante (< 25 °C) après 30 minutes pour la seringue préremplie ou 60 minutes pour le stylo prérempli, selon le cas, avant d'injecter Kevzara.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur. Après utilisation, la seringue préremplie/le stylo prérempli doit être placé(e) dans un récipient résistant aux perforations et éliminé(e) conformément à la réglementation en vigueur.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
LISTE I
Prescription réservée aux spécialistes en rhumatologie ou en médecine interne. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement. |
AMM | EU/1/17/1196/001 ; CIP 3400930100608 (2017, RCP rév 25.04.2022) 2 seringues 150 mg. |
| EU/1/17/1196/005 ; CIP 3400930100622 (2017, RCP rév 25.04.2022) 2 stylos 150 mg. |
| EU/1/17/1196/003 ; CIP 3400930100615 (2017, RCP rév 25.04.2022) 2 seringues 200 mg. |
| EU/1/17/1196/007 ; CIP 3400930100639 (2017, RCP rév 25.04.2022) 2 stylos 200 mg. |
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Prix : | 803,66 euros (2 seringues 150 mg). |
| 803,66 euros (2 stylos 150 mg). |
| 803,66 euros (2 seringues 200 mg). |
| 803,66 euros (2 stylos 200 mg). |
Médicament d'exception : prescription en conformité avec la fiche d'information thérapeutique. |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |