Classification pharmacothérapeutique VIDAL
Infectiologie - Parasitologie > Antilépreux (Clofazimine)
Classification ATC
ANTI-INFECTIEUX GENERAUX A USAGE SYSTEMIQUE > ANTIMYCOBACTERIENS > ANTILEPREUX > ANTILEPREUX (CLOFAZIMINE)
Excipients
butylhydroxytoluène,
acide citrique anhydre,
propylèneglycol,
colza huile,
cire,
cire d'abeille jaune,
huile végétale hydrogénée excipient de la capsule : gélatine, glycérol à 85%, 4-méthoxyacétophénone, éthylvanilline
colorant (capsule) : fer noir oxyde, fer rouge oxyde
encre d'impression : encre blanche, gomme laque, titane dioxyde
Excipients à effet notoire :
EEN sans dose seuil : soja lécithine, soja huile hydrogénée, p-hydroxybenzoate d'éthyle sodique, p-hydroxybenzoate de propyle sodique
Présentation
LAMPRENE 100 mg Caps B/100
Cip : 3400956028214
Modalités de conservation : Avant ouverture : < 25° durant 5 ans (Conserver à l'abri de l'humidité, Tenir le récipient bien fermé)
| p capsule |
Clofazimine
| 50 mg |
ou | 100 mg |
Excipients (communs) :
butylhydroxytoluène, acide citrique anhydre, propylèneglycol, huile de colza, lécithine de soja, mélange de cires (cire d'abeille, huile de soja hydrogénée, huiles végétales hydrogénées).
Enveloppe de la capsule : gélatine, glycérol, oxyde de fer noir, oxyde de fer rouge, paraméthoxy-acétophénone, éthylvanilline, parahydroxybenzoate d'éthyle sodé, parahydroxybenzoate de propyle sodé.
Encre d'impression blanche (capsule à 100 mg) : gomme laque, dioxyde de titane, propylèneglycol.
Excipients à effet notoire : parahydroxybenzoate d'éthyle sodé, parahydroxybenzoate de propyle sodé, huile de soja, sodium (moins de 1 mmol (23 mg) par comprimé).
Lamprène est indiqué chez les adultes, adolescents (âgés de 15 ans et plus), enfants (âgés de 10 à 14 ans et âgés de moins de 10 ans).
- Traitement des formes multibacillaires de la lèpre (maladie de Hansen) en association avec la dapsone et la rifampicine : index bacillaire ≥ 1+, soit 1 à 10 bacilles ou plus dans 100 champs à l'examen microscopique d'un prélèvement cutané, ou présence de plus de 5 lésions cutanées spécifiques.
- Traitement de l'érythème noueux lépreux chronique ou corticodépendant.
La polychimiothérapie (association de clofazimine, de rifampicine et de dapsone, notamment) est nécessaire pour prévenir l'apparition de souches résistantes de Mycobacterium leprae.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
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MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
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Observance du traitement :
- Lamprène ne doit jamais être administré en monothérapie pour traiter la lèpre. La clofazimine doit être administrée en association avec la rifampicine et la dapsone selon les doses recommandées à la rubrique Posologie et Mode d'administration. La polychimiothérapie est nécessaire pour prévenir l'apparition de souches résistantes de Mycobacterium leprae.
- Les patients doivent être informés de l'importance d'une bonne observance du traitement prescrit pour prévenir l'apparition d'une résistance au traitement. Une administration irrégulière du traitement et une mauvaise observance peuvent retarder la guérison ou la rendre incomplète, le patient devenant alors une source de contamination. Une mauvaise observance peut à terme conduire au développement d'infirmités et à des déformations. A chaque fois que cela est possible, il est nécessaire de s'assurer que les patients non observants sont correctement évalués, reçoivent une éducation sanitaire appropriée et que leur traitement est bien supervisé.
- Les patients doivent être éduqués à reconnaître les signes d'une réaction au traitement et d'une rechute de la maladie à l'arrêt du traitement, et doivent être sensibilisés à l'importance d'informer rapidement le centre de soins dont ils dépendent, dès les premières manifestations de ces symptômes.
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Réactions lépreuses :
- L'OMS recommande de ne jamais interrompre la polychimiothérapie lors de réactions lépreuses. Cf Posologie et Mode d'administration pour connaître la dose de Lamprène à administrer chez les patients qui développent des réactions d'érythèmes noueux lépreux (ENL) chronique ou corticodépendant. Certaines données indiquent que la fréquence et la sévérité d'un ENL auraient tendance à diminuer chez les patients atteints de lèpre multibacillaire traités par polychimiothérapie. Ceci pourrait être lié aux propriétés anti-inflammatoires de la clofazimine. Néanmoins, des augmentations passagères et inexpliquées du nombre de réactions inverses ont aussi été observées chez des patients ayant une lèpre multibacillaire, le plus souvent au cours de la première année de traitement par une polychimiothérapie.
- Les réactions lépreuses répondent habituellement de manière satisfaisante aux traitements anti-inflammatoires classiques (prednisolone).
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Accumulation de la clofazimine :
- Le dépôt d'importantes quantités de clofazimine dans la muqueuse intestinale provoque des irritations à l'origine de troubles gastro-intestinaux (ex. : douleurs abdominales (parfois intermittentes), nausées, vomissements et diarrhées), d'intensité habituellement modérée, mais pouvant parfois être plus sévères en cas de posologie plus élevée (200-300 mg/j) et prolongée (plus de 6 mois). La clofazimine présente un profil de distribution hétérogène dans l'organisme et son élimination est lente. La clofazimine s'accumule principalement dans le tissu adipeux, le système réticulo-endothélial (macrophages, histiocytes et rate) et dans la peau. Les effets indésirables de la clofazimine sont principalement liés à sa recapture par les tissus et organes. C'est pourquoi l'administration de fortes doses sur de longues périodes doit être évitée. Des doses quotidiennes de clofazimine supérieures à 100 mg doivent être administrées le moins longtemps possible (< 3 mois) et uniquement sous surveillance médicale étroite (cf Posologie et Mode d'administration, paragraphe « Patients présentant un érythème noueux lépreux (ENL) chronique ou corticodépendant »).
- Après une administration prolongée de fortes doses, la clofazimine peut s'accumuler dans plusieurs organes, liquides corporels et tissus sous la forme de cristaux. Dans les viscères, les dépôts les plus importants se situent au niveau du jéjunum, puis de la rate. Le dépôt de cristaux dans les ganglions lymphatiques mésentériques, et/ou les histiocytes de la lamina propria de la muqueuse jéjunale, peut conduire à une obstruction intestinale. Des décès consécutifs à la survenue d'effets indésirables gastro-intestinaux ont été rapportés.
- Si des troubles gastro-intestinaux surviennent pendant le traitement, il faut réduire la dose ou espacer les prises.
- Les symptômes peuvent régresser lentement à l'arrêt du traitement. En cas de diarrhée ou de vomissements persistants, il faut hospitaliser le malade.
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Modification de la coloration de la peau :
- Les médecins devront être informés qu'une dyschromie cutanée due au Lamprène peut entraîner une dépression (2 cas de suicide dans un contexte dépressif ont été rapportés).
- Les patients doivent être informés d'une possible coloration anormale de la conjonctive, du liquide lacrymal, de la sueur, des expectorations, des urines, des fèces, du sperme, du lait maternel, des cheveux et d'une coloration cutanée rougeâtre à brun foncé. Les patients devront être informés que la coloration cutanée est réversible mais cela peut prendre plusieurs mois ou années pour disparaître après l'arrêt du traitement par Lamprène.
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Torsades de pointe et allongement de l'intervalle QT :
- Des cas de torsades de pointe avec un allongement du QT ont été rapportés chez des patients traités par la clofazimine à des doses supérieures aux doses habituellement recommandées ou en association avec des médicaments allongeant l'intervalle QT. La prudence est donc requise lors du traitement de ces patients. Chez les patients traités par la clofazimine à une posologie supérieure à celle habituellement recommandée ou de façon concomitante avec un médicament susceptible d'allonger l'intervalle QT, des ECG doivent être régulièrement réalisés afin de détecter les allongements du QT et les troubles du rythme cardiaque.
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Autres :
- Ce médicament contient du « Parahydroxybenzoate » et peut provoquer des réactions allergiques (éventuellement retardées).
- Ce médicament contient de l'huile de soja et peut provoquer des réactions d'hypersensibilité (urticaire, choc anaphylactique).
- Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Grossesse :
Il est généralement admis qu'au cours du traitement de la lèpre lors de la grossesse, les bénéfices de la polychimiothérapie (incluant Lamprène) sont largement supérieurs aux risques potentiels. De plus, compte tenu de l'exacerbation de la lèpre pendant la grossesse, l'OMS recommande de poursuivre la polychimiothérapie chez la femme enceinte.
La clofazimine traverse le placenta. Aucun effet tératogène n'a été observé chez l'animal mais des effets indésirables ont été rapportés chez le fœtus (cf Sécurité préclinique).
Il n'existe pas de données cliniques permettant d'évaluer l'effet tératogène ou fœto-toxique dans l'espèce humaine. Une coloration brunâtre à rougeâtre et réversible en quelques mois a été observée chez le nouveau-né.
Allaitement :
Les bénéfices d'une polychimiothérapie chez les mères allaitantes sont clairement supérieurs aux risques ; l'OMS recommande donc de poursuivre le traitement en période d'allaitement.
La clofazimine passe dans le lait maternel et une coloration de la peau peut apparaître chez l'enfant.
Une décision doit être prise quant à l'arrêt de l'allaitement en tenant compte des bienfaits de l'allaitement sur la santé et le développement et des effets indésirables potentiels de Lamprène chez le nourrisson allaité.
Fertilité :
Des troubles de la fertilité ont été mis en évidence dans une étude réalisée chez des rates traitées par la clofazimine à la dose de 50 mg/kg/j (cf Sécurité préclinique).
Aucune recommandation particulière concernant le traitement par clofazimine chez les femmes en âge de procréer n'est justifiée au vu des données existantes.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
Lamprène a une influence modérée sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
En raison des risques de troubles de la vision tels que : une diminution de l'acuité visuelle, une altération de la vision périphérique et de l'adaptation à la vision de jour et de nuit, et des risques de somnolence et de nausées, liés à la prise de ce médicament, il convient d'en avertir les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines.
Des cas de torsades de pointe avec un allongement du QT ont été rapportés à la suite d'un surdosage en clofazimine (cf Mises en garde et Précautions d'emploi, paragraphe « Torsades de pointe et allongement de l'intervalle QT »).
Il n'existe pas de données spécifiques concernant le traitement du surdosage par Lamprène.
Il est recommandé d'effectuer une vidange gastrique par vomissements provoqués ou lavage.
Un traitement symptomatique sera prescrit si nécessaire.
Aucune étude de carcinogénicité à long terme n'a été menée avec la clofazimine. Aucune activité mutagène n'a été détectée avec le test d'Ames mais un effet clastogénique a été mis en évidence chez la souris.
Aucun effet tératogène n'a été observé sur la progéniture des rongeurs et des lapins traités à des doses respectives allant jusqu'à 50 mg/kg/jour et 15 mg/kg/jour de clofazimine administrées par voie orale pendant la période de gestation (soit environ 1,6 fois (rat) et 1,0 fois (lapin) la dose maximale recommandée chez l'Homme (DMRH) de 300 mg/jour pour le traitement de la lèpre par polychimiothérapie (en se basant sur un poids corporel de 60 kg et sur la surface corporelle).
Des signes de fœtotoxicité (ex : retard d'ossification, augmentation du nombre des avortements et des mort-nés, et diminution de la survie néonatale) ont été mis en évidence chez la souris à des doses égales ou supérieures à 25 mg/kg/jour (soit ≥ 0,4 fois la DMRH de 300 mg/jour pour le traitement de la lèpre par polychimiothérapie (en se basant sur un poids corporel de 60 kg et sur la surface corporelle).
Des troubles de la fertilité ont été observés dans une étude réalisée chez des rates traitées par la clofazimine à la dose de 50 mg/kg/j (à partir de la 9e semaine précédant l'accouplement jusqu'au sevrage) ; le nombre de ratons par portée était plus faible et le pourcentage d'implantations inférieur. Ces effets n'ont pas été observés aux doses inférieures (5 et 25 mg/kg/j).
Il n'existe aucune donnée non clinique concernant la fertilité masculine.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
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Durée de conservation :
- 5 ans.
A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.
Conserver le flacon soigneusement fermé, à l'abri de l'humidité.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
LISTE I
AMM | 3400956028153 (1997, RCP rév 07.06.2024) caps 50 mg. |
| 3400956028214 (1997, RCP rév 07.06.2024) caps 100 mg. |
Prix ou tarif de responsabilité (HT) par UCD : |
| UCD 3400891668834 (capsule à 100 mg) : 0,348 euros. |
| UCD 3400891669084 (capsule à 50 mg) : 0,2009 euros. |
Inscrit sur la liste de rétrocession avec prise en charge à 65 %. Collect (demande en cours dans l'indication « Traitement de l'érythème noueux lépreux chronique ou corticodépendant » à la date du 21.06.24). |