Classification pharmacothérapeutique VIDAL
Cancérologie - Hématologie > Antinéoplasiques > Hormonothérapie > Hormones et apparentés > Analogues de la somatostatine (Octréotide)
Cirrhose > Hémorragie digestive (Octréotide)
Endocrinologie > Hormone de croissance > Inhibiteurs de la sécrétion de l'hormone de croissance (Octréotide)
Gastro - Entéro - Hépatologie > Fistules digestives > Somatostatine et analogues (Octréotide)
Classification ATC
HORMONES SYSTEMIQUES, HORMONES SEXUELLES EXCLUES > HORMONES HYPOPHYSAIRES, HYPOTHALAMIQUES ET ANALOGUES > HORMONES HYPOTHALAMIQUES > SOMATOSTATINE ET ANALOGUES (OCTREOTIDE)
Excipients
acide lactique, mannitol, bicarbonate de sodium, eau ppi
Présentation
SANDOSTATINE 50 µg/1 ml S inj 6Amp/1ml
Cip : 3400934244100
Modalités de conservation : Avant ouverture : 2° < t < 8° durant 36 mois (Conserver à l'abri de la lumière, Conserver dans son emballage, Conserver au réfrigérateur, Ne pas congeler)
| par ampoule |
Octréotide (DCI) acétate exprimé en octréotide
| 50 µg |
ou | 100 µg |
ou | 500 µg |
Excipients (communs) :
acide lactique, mannitol (E421), bicarbonate de sodium, eau pour préparations injectables.
- Contrôle des symptômes et diminution des taux circulants d'hormone de croissance (GH) et d'IGF-1 chez les patients acromégales mal contrôlés après chirurgie ou radiothérapie. Sandostatine est également indiqué chez les patients acromégales dont l'état de santé ne permet pas une intervention ou qui la refusent, ou pendant la période transitoire précédant la complète efficacité de la radiothérapie.
- Soulagement des symptômes associés aux tumeurs endocrines gastro-entéro-pancréatiques fonctionnelles, par exemple les tumeurs carcinoïdes avec signe(s) clinique(s) d'un syndrome carcinoïde (cf Pharmacodynamie).
- Sandostatine n'est pas un médicament anticancéreux et n'est pas un traitement curatif pour ces patients.
- Prévention des complications de la chirurgie pancréatique.
- Traitement en urgence des hémorragies, et prévention de la récidive de l'hémorragie des varices gastro-œsophagiennes chez les patients cirrhotiques. Sandostatine doit être utilisé en association avec une thérapie spécifique telle que la sclérothérapie endoscopique.
- Traitement des adénomes thyréotropes :
- lorsque la sécrétion n'est pas normalisée après chirurgie et/ou radiothérapie ;
- chez les patients ne relevant pas d'un traitement chirurgical ;
- chez les patients irradiés, en attente de l'efficacité de la radiothérapie.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
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MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
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Générales :
- Les adénomes hypophysaires somatotropes peuvent parfois augmenter de volume, entraînant des complications sévères (par exemple une altération du champ visuel), il est donc important de surveiller attentivement tous les patients. En cas d'augmentation de volume de l'adénome, des alternatives thérapeutiques devraient être envisagées.
- Les bénéfices thérapeutiques d'une diminution du taux de l'hormone de croissance (GH) et de la normalisation des taux d'IGF-1 chez les patientes acromégales sont susceptibles de restaurer la fertilité. Il est donc conseillé aux femmes en âge de procréer d'utiliser un moyen de contraception adéquat si nécessaire durant un traitement par octréotide (cf Fertilité/Grossesse/Allaitement).
- Un suivi de la fonction thyroïdienne doit être réalisé chez les patients traités au long cours par octréotide.
- Un suivi de la fonction hépatique doit être réalisé au cours du traitement par octréotide.
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Effets cardiovasculaires :
- Des cas fréquents de bradycardie ont été rapportés. Une adaptation posologique de médicaments tels que les bêtabloquants, les inhibiteurs calciques ou les substances agissant sur l'équilibre hydroélectrolytique peut être nécessaire (cf Interactions).
- Des blocs auriculo-ventriculaires (y compris le bloc auriculo-ventriculaire complet) ont été rapportés chez des patients recevant des doses élevées en perfusion continue (100 microgrammes/heure) et chez les patients recevant l'octréotide en bolus intraveineux (50 microgrammes en bolus suivi par 50 microgrammes/heure en perfusion continue). La dose maximale de 50 microgrammes/heure ne doit pas être dépassée (cf Posologie et Mode d'administration). Les patients qui reçoivent des doses élevées d'octréotide intraveineux doivent être maintenus sous surveillance cardiaque appropriée.
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Vésicule biliaire et réactions associées :
- La cholélithiase est un événement très fréquent au cours du traitement par Sandostatine et peut être associée à une cholécystite et à une dilatation des voies biliaires (cf Effets indésirables).
- De plus, après commercialisation, des cas de cholangites ont été rapportés comme une complication de la cholélithiase chez les patients prenant Sandostatine.
- Il est donc recommandé d'effectuer une échographie de la vésicule biliaire avant l'initiation du traitement par Sandostatine puis tous les 6 à 12 mois pendant le traitement.
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Tumeurs endocrines gastro-entéro-pancréatiques :
- Au cours du traitement des tumeurs endocrines gastro-entéro-pancréatiques, de rares cas d'échappement soudain au contrôle symptomatique par Sandostatine peuvent se produire, avec réapparition rapide de symptômes sévères. Si le traitement est arrêté, les symptômes peuvent s'aggraver ou réapparaître.
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Métabolisme du glucose :
- Sandostatine peut altérer la glycorégulation en raison de son action inhibitrice sur les sécrétions de GH, glucagon et insuline. La tolérance au glucose post-prandial peut être perturbée, et dans certains cas, une hyperglycémie persistante peut résulter d'une administration chronique. Des cas d'hypoglycémie ont également été rapportés.
- Chez les patients ayant un insulinome, l'octréotide peut augmenter l'intensité et la durée de l'hypoglycémie. Ceci s'explique par le fait que l'octréotide inhibe de manière relativement plus importante la sécrétion de GH et du glucagon que celle de l'insuline, et que la durée de son action inhibitrice est plus courte sur l'insuline. Ces patients doivent être étroitement surveillés en début de traitement avec Sandostatine, ainsi qu'à chaque modification de posologie. L'administration plus fréquente de doses plus faibles peut réduire les fortes variations de glycémie observées.
- L'administration de Sandostatine peut réduire les besoins en insuline chez le diabétique de type 1. Chez les patients non diabétiques et les patients présentant un diabète de type 2 avec des réserves d'insuline partiellement intactes, l'administration de Sandostatine pourrait augmenter la glycémie post-prandiale. Ainsi, il est recommandé de suivre régulièrement la glycémie et le traitement antidiabétique.
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Varices œsophagiennes :
- Puisque après des épisodes hémorragiques de varices œsophagiennes, il existe un risque plus élevé d'apparition de diabète insulino-dépendant ou de modification des besoins en insuline chez les patients qui présentaient un diabète pré-existant, une surveillance adaptée de l'équilibre glycémique est indispensable.
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Réactions locales au site d'injection :
- Dans une étude de toxicité de 52 semaines conduite chez le rat, principalement réalisée chez des mâles, des sarcomes ont été observés au niveau du site d'injection SC, et ceci uniquement pour la dose la plus élevée (environ 8 fois la dose maximale administrée à l'homme, basée sur la surface corporelle).
- Chez le chien, aucune lésion hyperplasique ou néoplasique n'a été observée au site d'injection SC lors d'une étude de toxicité d'une durée de 52 semaines.
- Chez les patients traités par Sandostatine, dont certains depuis 15 ans, il n'a jamais été rapporté de formation tumorale au site d'injection.
- Toutes les informations disponibles à ce jour indiquent que les résultats observés chez le rat sont spécifiques à cette espèce et n'ont pas de pertinence pour l'utilisation du médicament chez l'homme (cf Sécurité préclinique).
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Nutrition :
- Chez certains patients, l'octréotide peut diminuer l'absorption des lipides alimentaires.
- Chez certains patients traités avec l'octréotide, une diminution du taux de vitamine B12 et un test de Schilling anormal ont été observés. Il est recommandé de contrôler le taux de vitamine B12 pendant le traitement par Sandostatine chez les patients ayant des antécédents de carence en vitamine B12.
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Fonction pancréatique :
- Une insuffisance pancréatique exocrine (IPE) a été observée chez certains patients recevant un traitement par l'octréotide pour des tumeurs neuroendocrines gastroentéropancréatiques. Les symptômes de l'IPE peuvent inclure une stéatorrhée, des selles molles, des ballonnements abdominaux et une perte de poids. Un dépistage et un traitement approprié de l'IPE conformément aux directives cliniques doivent être envisagés chez les patients symptomatiques.
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Teneur en sodium :
- Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ampoule, c'est à dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Grossesse :
Les données sur l'exposition de la femme enceinte à l'octréotide sont limitées (moins de 300 grossesses), et dans environ un tiers de ces cas, les données sur l'issue des grossesses ne sont pas connues. La majorité des rapports a été reçue après la commercialisation de l'octréotide et plus de la moitié des expositions à l'octréotide pendant la grossesse a été rapportée chez des patientes acromégales. La plupart des patientes avaient été exposées à l'octréotide pendant le premier trimestre de la grossesse, à des doses comprises entre 100 et 1200 microgrammes/jour de Sandostatine SC, ou entre 10 et 40 mg/mois de Sandostatine LP. Des anomalies congénitales ont été rapportées dans environ 4 % des cas de grossesse dont l'issue est connue, sans qu'aucun lien de causalité n'ait été établi avec la prise d'octréotide.
Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur la reproduction (cf Sécurité préclinique).
Par précaution, il est préférable de ne pas utiliser Sandostatine au cours de la grossesse (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
Allaitement :
On ne sait pas si l'octréotide est excrété dans le lait maternel. Des études chez l'animal ont montré que l'octréotide est excrété dans le lait maternel. Au cours du traitement par Sandostatine, les patientes ne doivent pas allaiter.
Fertilité :
On ne sait pas si l'octréotide a un effet sur la fertilité humaine. Une descente tardive des testicules a été observée chez les descendants mâles des femelles traitées durant la grossesse et l'allaitement. Cependant, l'octréotide n'a pas altéré la fertilité des rats mâles et femelles traités à des doses allant jusqu'à 1 mg/kg de poids corporel/jour (cf Sécurité préclinique).
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
Sandostatine n'a aucun effet ou un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Les patients devront être incités à la prudence s'ils conduisent des véhicules ou utilisent des machines s'ils ressentent des sensations vertigineuses, de l'asthénie/de la fatigue ou des céphalées au cours d'un traitement par Sandostatine.
Un nombre limité de cas de surdosages accidentels de Sandostatine chez l'adulte et l'enfant a été rapporté.
Pour les adultes, la dose allait de 2400 à 6000 microgrammes/jour administrés en perfusion continue (100 à 250 microgrammes/heure) ou sous-cutanée (1000 microgrammes, 3 fois par jour).
Les effets indésirables rapportés ont été les suivants : arythmie, hypotension, arrêt cardiaque, hypoxie cérébrale, pancréatite, stéatose hépatique, diarrhée, faiblesse, léthargie, perte de poids, hépatomégalie et acidose lactique. Des blocs auriculo-ventriculaires (y compris le bloc auriculo-ventriculaire complet) sont rapportés chez des patients recevant 100 microgrammes/heure en perfusion continue et/ou en bolus intraveineux d'octréotide (50 microgrammes de bolus suivi par 50 microgrammes/heure en perfusion continue).
Chez l'enfant, la dose allait de 50 à 3000 microgrammes/jour administrés en perfusion continue (2,1 à 500 microgrammes/heure) ou en sous-cutané (50 à 100 microgrammes). Le seul effet indésirable rapporté a été une hyperglycémie modérée.
Aucun effet indésirable inattendu n'a été notifié chez les patients atteints de cancer recevant Sandostatine à des doses de 3000 à 30 000 microgrammes/jour en plusieurs injections par voie sous-cutanée.
La prise en charge du surdosage est symptomatique.
Les études de toxicité aiguë et répétée, de génotoxicité, de cancérogenèse et de toxicité sur la reproduction chez l'animal n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme.
Les études sur la reproduction menées chez l'animal n'ont mis en évidence aucun effet tératogène, embryo/fœtotoxique ou délétère sur la reproduction après administration de l'octréotide aux parents à des doses allant jusqu'à 1 mg/kg/jour. Un léger ralentissement de la croissance physiologique a été noté dans la descendance du rat, mais ce ralentissement était transitoire et imputable à l'inhibition de la GH due à une activité pharmacodynamique excessive (cf Fertilité/Grossesse/Allaitement).
Aucune étude spécifique n'a été menée chez le rat jeune. Lors des études de développement pré- et post-natal, un retard de croissance et de maturation a été observé chez les sujets de la génération F1 des mères ayant reçu l'octréotide pendant toute la durée de la grossesse et la période de lactation. Une descente tardive des testicules a été observée pour les descendants mâles de la génération F1, mais aucun effet délétère n'a été observé sur la fertilité des mâles de la génération F1 touchés. Ainsi, les effets mentionnés ci-dessus ont été temporaires et considérés comme consécutifs à l'inhibition de la GH.
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Cancérogénicité/toxicité chronique :
- Chez les rats recevant de l'acétate d'octréotide, à des doses quotidiennes allant jusqu'à 1,25 mg/kg de poids corporel, des fibrosarcomes ont été observés au site d'injection sous-cutané après 52, 104 et 113/116 semaines, principalement chez les mâles. Des tumeurs locales sont également apparues chez les rats témoins, mais le développement de ces tumeurs a été attribué à une fibroplasie anormale produite par des effets irritants soutenus aux sites d'injection, majorée par le véhicule acide lactique/mannitol.
- Cette réaction tissulaire non spécifique semble être particulière aux rats. Aucune lésion néoplasique n'a été observée chez les souris recevant des injections sous-cutanées quotidiennes d'octréotide à des doses allant jusqu'à 2 mg/kg pendant 98 semaines, ou chez les chiens traités quotidiennement par des doses sous-cutanées de ce médicament pendant 52 semaines.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Modalités de manipulation et d'élimination. L'acétate d'octréotide n'est pas stable dans les solutions de nutrition parentérale totale (NPT).
MODALITÉS DE CONSERVATION |
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Durée de conservation :
- 3 ans.
Ce produit doit être utilisé immédiatement après ouverture. Les solutions diluées doivent être utilisées immédiatement après préparation.
A conserver dans le conditionnement d'origine, à l'abri de la lumière.
A conserver au réfrigérateur (2 °C à 8 °C). Ne pas congeler.
Les ampoules peuvent être conservées à une température ne dépassant pas 30 °C jusqu'à deux semaines.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
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Instructions pour l'utilisation et la manipulation :
- L'ampoule (50, 100 et 500 µg/1 mL) est uniquement destinée à un usage unique ; elle doit être ouverte juste avant l'administration et toute partie non utilisée doit être jetée.
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Administration sous-cutanée :
- Les patients qui s'auto-administrent le médicament par injection SC doivent recevoir des instructions précises du médecin ou de l'infirmier/ère.
- Afin de réduire la gêne locale, il est recommandé que la solution soit à température ambiante avant l'injection. Plusieurs injections à intervalles courts sur le même site d'injection doivent être évitées.
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Perfusion intraveineuse :
- Les médicaments parentéraux doivent faire l'objet d'un examen visuel pour vérifier l'absence de décoloration et de particules avant leur administration. En perfusion intraveineuse, le produit doit être dilué avant administration. Sandostatine (acétate d'octréotide) est physiquement et chimiquement stable pendant 24 heures dans les solutions salines physiologiques stériles ou les solutions stériles de dextrose (glucose) à 5 % dans l'eau.
- Cependant, étant donné que Sandostatine peut avoir un effet sur l'homéostasie du glucose, il est recommandé d'utiliser des solutions salines physiologiques plutôt que des solutions de dextrose. Les solutions diluées sont physiquement et chimiquement stables pendant au moins 24 heures à une température ne dépassant pas 25 °C. Sur le plan microbiologique, la solution diluée doit être utilisée immédiatement. Si elle n'est pas utilisée immédiatement, la durée et les conditions de conservation avant utilisation sont de la responsabilité de l'utilisateur.
- Le contenu d'une ampoule de 500 microgrammes doit normalement être dilué dans 60 mL de sérum physiologique et la solution obtenue doit être perfusée à l'aide d'une pompe à perfusion. Ceci doit être répété autant de fois que nécessaire jusqu'à ce que la durée de traitement prescrite soit atteinte.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
LISTE I
Prescription initiale hospitalière annuelle. |
AMM | 3400934244100 (1989, RCP rév 22.12.2023) 50 µg/ml. |
| 3400934244278 (1989, RCP rév 22.12.2023) 100 µg/ml. |
| 3400934244339 (1990, RCP rév 22.12.2023) 500 µg/ml. |
Mis sur le marché en
1989 (50 µg/ml et 100 µg/ml) et en 1990 (500 µg/ml).
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Prix : | 32,17 euros (6 ampoules 50 µg/ml). |
| 59,25 euros (6 ampoules 100 µg/ml). |
| 279,05 euros (6 ampoules 500 µg/ml). |
Remb Séc soc à 100 %. Collect. |