Classification pharmacothérapeutique VIDAL
Infectiologie - Parasitologie > Antibiotiques glycopeptidiques (Téicoplanine)
Classification ATC
ANTI-INFECTIEUX GENERAUX A USAGE SYSTEMIQUE > ANTIBACTERIENS A USAGE SYSTEMIQUE > AUTRES ANTIBACTERIENS > GLYCOPEPTIDES ANTIBACTERIENS (TEICOPLANINE)
Excipients
sodium chlorure,
sodium hydroxyde excipient du solvant : eau ppi
Présentation
TARGOCID 400 mg Pdre/solv p sol inj/p perf ou sol buv Fl+Amp/3,2ml
Cip : 3400955605317
Modalités de conservation : Avant ouverture : durant 36 mois
Poudre : | par flacon |
Teicoplanine
| 200 mg | 400 mg |
Équivalant à au moins : | 200 000 UI | 400 000 UI |
Excipients (communs) :
chlorure de sodium, hydroxyde de sodium (pour ajustement du pH).
Solvant : eau pour préparations injectables.
Après reconstitution, la solution contiendra :
- 200 mg de teicoplanine dans 3 mL (Targocid 200 mg).
- 400 mg de teicoplanine dans 3 mL (Targocid 400 mg).
Targocid est indiqué chez les adultes et les enfants dès la naissance pour le traitement parentéral des infections suivantes (
cf Posologie et Mode d'administration, Mises en garde et Précautions d'emploi, Pharmacodynamie) :
- Infections compliquées de la peau et des tissus mous.
- Infections ostéoarticulaires.
- Pneumonies nosocomiales.
- Pneumonies communautaires.
- Infections urinaires compliquées.
- Endocardite infectieuse.
- Péritonite associée à une dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA).
- Bactériémie survenant en association à l'une des indications mentionnées ci-dessus.
Targocid est également indiqué comme alternative thérapeutique orale dans le traitement des diarrhées et colites associées à une infection à
Clostridium difficile.
Dans certains cas, la teicoplanine doit être administrée en association à d'autres antibactériens.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
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MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
La teicoplanine ne doit pas être administrée par voie intraventriculaire.
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Réactions d'hypersensibilité :
- Des réactions d'hypersensibilité graves, engageant le pronostic vital et parfois fatales, ont été rapportées avec la teicoplanine (par ex. choc anaphylactique). En cas de survenue d'une réaction allergique à la teicoplanine, le traitement doit être immédiatement arrêté et des mesures d'urgence adéquates doivent être prises.
- La teicoplanine doit être administrée avec prudence chez les patients présentant une hypersensibilité connue à la vancomycine, car des réactions d'hypersensibilité croisée, y compris un choc anaphylactique fatal, peuvent survenir.
- Cependant, un antécédent de « red man syndrome » avec la vancomycine n'est pas une contre-indication à l'utilisation de la teicoplanine.
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Réactions liées à la perfusion :
- Un « red man syndrome » (ensemble de symptômes comportant prurit, urticaire, érythème, œdème de Quincke, tachycardie, hypotension, dyspnée) a été observé dans de rares cas (et ce, dès la première dose).
- Le ralentissement ou l'arrêt de la perfusion peut entraîner la disparition de ces réactions. Les réactions liées à la perfusion peuvent être limitées si la dose quotidienne n'est pas injectée en bolus mais perfusée sur 30 minutes.
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Réactions indésirables cutanées sévères :
- Des réactions indésirables cutanées sévères incluant le syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), la nécrolyse épidermique toxique (NET) et un syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS) pouvant engager le pronostic vital ou être fatales ont été rapportées lors de l'utilisation de la teicoplanine (cf Effets indésirables). Des cas de pustuloses exanthématiques aigües généralisées (PEAG) ont également été rapportés avec l'utilisation de teicoplanine (cf Effets indésirables). Lors de la prescription, les patients doivent être informés des signes et symptômes des réactions cutanées sévères (par exemple une éruption cutanée progressive souvent accompagnée de phlyctènes, des lésions des muqueuses, des éruptions pustuleuses ; ou n'importe quel autre signe d'hypersensibilité cutanée) et doivent être étroitement surveillés. Si des signes et symptômes suggérant des réactions cutanées sévères apparaissent, la teicoplanine doit être arrêtée et un traitement alternatif doit être considéré.
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Spectre d'activité antibactérienne :
- Le spectre d'activité antibactérienne de la teicoplanine est étroit (Gram +). Dans certaines infections, un traitement par teicoplanine en monothérapie peut être envisagé uniquement si le germe est déjà identifié, et s'il est sensible ou s'il existe une forte probabilité qu'il le soit.
- La justification de l'administration de la teicoplanine doit tenir compte du spectre d'activité antibactérienne, du profil de sécurité d'emploi et de l'adéquation d'un traitement antibactérien standard au patient. Sur cette base, la teicoplanine devrait être le plus souvent administrée pour le traitement d'infections sévères chez des patients pour qui l'activité antibactérienne d'un traitement standard est jugée inadéquate.
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Thrombopénie :
- Des cas de thrombopénie ont été rapportés avec la teicoplanine (cf Effets indésirables). Des bilans hématologiques périodiques, y compris la numération de la formule sanguine complète, sont recommandés durant le traitement.
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Néphrotoxicité :
- Des cas de néphrotoxicité et d'insuffisance rénale ont été rapportés chez des patients traités par teicoplanine (cf Effets indésirables). Les patients insuffisants rénaux, recevant le traitement à dose de charge élevée de teicoplanine, et ceux recevant la teicoplanine en association ou séquentiellement avec d'autres médicaments présentant un potentiel néphrotoxique connu (par ex. aminosides, colistine, amphotéricine B, ciclosporine et cisplatine) doivent être attentivement surveillés, et des tests de l'audition réalisés (voir « Ototoxicité » ci-dessous).
- La teicoplanine est principalement excrétée par voie rénale, la posologie doit donc être adaptée chez les patients insuffisants rénaux (cf Posologie et Mode d'administration).
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Ototoxicité :
- Comme avec les autres glycopeptides, une ototoxicité (surdité et acouphènes) a été rapportée chez des patients traités par teicoplanine (cf Effets indésirables). Les patients chez qui des signes et symptômes d'altération de l'audition ou des troubles de l'oreille interne apparaissent durant un traitement par teicoplanine doivent être attentivement évalués et surveillés, particulièrement en cas de traitement prolongé et d'insuffisance rénale. Les patients recevant la teicoplanine en association ou séquentiellement avec d'autres médicaments présentant un potentiel néphrotoxique et/ou neurotoxique/ototoxique connu (par ex. aminosides, colistine, amphotéricine B, ciclosporine, cisplatine, furosémide et acide étacrynique) doivent être attentivement surveillés, et le bénéfice de la teicoplanine doit être évalué si l'audition se dégrade.
- Des précautions particulières doivent être prises lors de l'administration de la teicoplanine à des patients recevant un traitement concomitant ototoxique et/ou néphrotoxique, pour lequel une surveillance régulière hématologique, hépatique et rénale est recommandée.
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Surinfection :
- Comme avec les autres antibiotiques, un traitement par teicoplanine, particulièrement s'il est prolongé, peut induire la prolifération d'autres micro-organismes non sensibles. Des mesures appropriées doivent être prises en cas de surinfection au cours du traitement.
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Grossesse :
Il existe des données limitées sur l'utilisation de la teicoplanine chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction à fortes doses (cf Sécurité préclinique) : une augmentation de la mortinatalité et de la mortalité néonatale a été observée chez le rat. Le risque potentiel pour l'Homme est inconnu.
La teicoplanine ne doit donc pas être utilisée au cours de la grossesse sauf en cas de nécessité absolue. Un risque potentiel de lésions de l'oreille interne et de lésions rénales chez le fœtus ne peut être exclu (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
Allaitement :
On ne sait pas si la teicoplanine est excrétée dans le lait maternel. Il n'existe pas de données suffisantes sur l'excrétion de la teicoplanine dans le lait animal. La décision de continuer/interrompre l'allaitement ou de continuer/interrompre le traitement par teicoplanine doit être prise en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.
Fertilité :
Les études sur la reproduction chez l'animal n'ont pas montré de signe d'altération de la fertilité.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
Targocid a une influence mineure sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
La teicoplanine peut provoquer des sensations vertigineuses et des céphalées. L'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines peut être affectée. Les patients ressentant ces effets indésirables ne doivent pas conduire de véhicule ni utiliser de machine.
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Symptômes :
- Des cas d'administration accidentelle de doses excessives à des patients pédiatriques ont été rapportés. Dans un cas, une agitation est apparue chez un nouveau-né âgé de 29 jours qui avait reçu 400 mg par voie intraveineuse (95 mg/kg).
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Prise en charge :
- Le traitement d'un surdosage de teicoplanine doit être symptomatique.
- La teicoplanine n'est pas éliminée par hémodialyse et ne l'est que lentement par dialyse péritonéale.
Des effets sur le rein ont été observés à la suite d'administrations parentérales répétées chez le rat et le chien, et ils se sont avérés dose-dépendants et réversibles. Des études visant à explorer le potentiel d'ototoxicité chez le cobaye ont indiqué qu'une légère altération de la fonction cochléaire et vestibulaire était possible en l'absence de lésions morphologiques.
L'administration sous-cutanée de teicoplanine jusqu'à 40 mg/kg/jour n'a pas affecté la fertilité des mâles et des femelles chez le rat. Lors d'études sur le développement embryofœtal, aucune malformation n'a été observée à la suite de l'administration sous-cutanée de doses allant jusqu'à 200 mg/kg/jour chez le rat et de l'administration intramusculaire de doses allant jusqu'à 15 mg/kg/jour chez le lapin. Cependant, chez le rat, l'incidence de la mortinatalité a augmenté aux doses supérieures ou égales à 100 mg/kg/jour, et celle de la mortalité néonatale a augmenté à 200 mg/kg/jour. Cet effet n'a pas été rapporté à 50 mg/kg/jour. Une étude péri- et postnatale chez le rat n'a révélé aucun effet sur la fertilité de la génération F1 ni sur la survie et le développement de la génération F2 à la suite de l'administration sous-cutanée de doses allant jusqu'à 40 mg/kg/jour.
La teicoplanine n'a présenté aucun potentiel d'antigénicité (chez la souris, le cobaye et le lapin), de génotoxicité ou d'irritation locale.
La teicoplanine et les aminosides sont incompatibles quand ils sont mélangés directement, et ne doivent pas être mélangés avant injection.
Si la teicoplanine est administrée en association à d'autres antibiotiques, la solution de teicoplanine doit être administrée séparément.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments, à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Modalités de manipulation et d'élimination.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
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Poudre conditionnée pour la vente :
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Durée de conservation :
- 3 ans.
- Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
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Solution reconstituée :
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Durée de conservation :
- La stabilité chimique et physique de la solution reconstituée préparée selon les recommandations a été démontrée pendant 24 heures entre 2 et 8 °C. Toutefois, du point de vue microbiologique, le médicament doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après reconstitution/dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8 °C, à moins que la reconstitution ait été préparée dans des conditions d'asepsie validée et contrôlée.
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Médicament dilué :
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Durée de conservation :
- La stabilité chimique et physique de la solution reconstituée préparée selon les recommandations a été démontrée pendant 24 heures entre 2 et 8 °C. Toutefois, du point de vue microbiologique, le médicament doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après reconstitution/dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8 °C, à moins que la reconstitution/dilution ait été préparée dans des conditions d'asepsie validée et contrôlée.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
Ce médicament est uniquement à usage unique.
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Préparation de la solution reconstituée :
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- Injecter lentement la totalité du solvant fourni dans le flacon de poudre.
- Faire délicatement tourner le flacon entre les mains jusqu'à la dissolution complète de la poudre. Si la solution devient mousseuse, elle doit être laissée au repos pendant environ 15 minutes. Utiliser uniquement les solutions limpides. La couleur de la solution peut varier de jaunâtre à jaune sombre.
- Les solutions reconstituées contiennent 200 mg de teicoplanine dans 3,0 mL et 400 mg dans 3,0 mL.
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Quantité nominale de teicoplanine dans le flacon | 200 mg | 400 mg |
Volume du flacon de poudre | 10 mL | 22 mL |
Volume prélevable dans l'ampoule de solvant pour reconstitution | 3,14 mL | 3,14 mL |
Volume contenant une dose nominale de teicoplanine (extrait au moyen d'une seringue de 5 mL et d'une aiguille 23 G) | 3,0 mL | 3,0 mL |
- La solution reconstituée peut être injectée directement ou diluée de façon additionnelle, ou encore administrée par voie orale.
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Préparation de la solution diluée pour perfusion :
- Targocid peut être administré dans les solutions pour perfusion suivantes :
- solution de chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9 %) ;
- solution de Ringer ;
- solution de Ringer-lactate ;
- solution injectable de dextrose à 5 % ;
- solution injectable de dextrose à 10 % ;
- solution de chlorure de sodium à 0,18 % et de glucose à 4 % ;
- solution de chlorure de sodium à 0,45 % et de glucose à 5 % ;
- solution pour dialyse péritonéale contenant 1,36 % ou 3,86 % de solution de glucose.
- Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
LISTE I
Médicament soumis à prescription hospitalière. |
AMM | 3400955605546 (1988, RCP rév 14.11.2022) 200 mg. |
| 3400955605317 (1988, RCP rév 14.11.2022) 400 mg. |
Collect. |
Inscrit sur la liste de rétrocession avec prise en charge à 65 %. |