Sommaire
SYNTHÈSE |
Cip : 3400955085256
Modalités de conservation : Avant ouverture : 2° < t < 8° durant 36 mois (Conserver à l'abri de la lumière, Conserver au réfrigérateur, Conserver dans son emballage, Ne pas congeler)
Après ouverture : 2° < t < 8° durant 24 heures (Conserver à l'abri de la lumière, Conserver au réfrigérateur)
FORMES et PRÉSENTATIONS |
Poudre (blanchâtre à jaunâtre) pour solution à diluer pour perfusion.
Flacon (verre) de 50 mL contenant 200 mg de sacituzumab govitecan.
Boîte unitaire.
COMPOSITION |
Un flacon de poudre contient 200 mg de sacituzumab govitecan.
Après reconstitution, 1 mL de solution contient 10 mg de sacituzumab govitecan.
Le sacituzumab govitecan est un conjugué anticorps-médicament (ADC) dirigé contre Trop-2. Le sacituzumab est un anticorps monoclonal humanisé (hRS7 IgG1κ) qui reconnaît Trop-2. La petite molécule, SN-38, est un inhibiteur de la topo-isomérase I, qui est lié par covalence à l'anticorps par un agent de liaison hydrolysable. Environ 7-8 molécules de SN-38 sont liées à chaque molécule d'anticorps.
Acide 2-(N-morpholino) éthanosulfonique (MES), polysorbate 80 (E433), tréhalose dihydraté.
INDICATIONS |
Trodelvy est indiqué en monothérapie pour le traitement des adultes atteints de cancer du sein triple négatif (TNBC) non résécable ou métastatique ayant déjà reçu au moins deux traitements systémiques, dont au moins un pour une forme avancée de la maladie (voir rubrique Pharmacodynamie).
Trodelvy est indiqué en monothérapie pour le traitement des adultes atteints de cancer du sein avec récepteurs hormonaux positifs (RH+) et HER2-négatif non résécable ou métastatique ayant déjà reçu une hormonothérapie, et au moins deux traitements systémiques additionnels au stade avancé de la maladie (voir rubrique Pharmacodynamie).
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
Connectez-vous pour accéder à ce contenu
CONTRE-INDICATIONS |
Connectez-vous pour accéder à ce contenu
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
Traçabilité
Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit administré doivent être clairement enregistrés.
Neutropénie
Le sacituzumab govitecan peut provoquer une neutropénie sévère ou engageant le pronostic vital (voir rubrique Effets indésirables). Des infections fatales dans un contexte de neutropénie ont été observées dans les essais cliniques avec le sacituzumab govitecan. Le sacituzumab govitecan ne doit pas être administré si le nombre absolu de neutrophiles est inférieur à 1 500/mm3 à J1 d'un cycle, ou si le nombre de neutrophiles est inférieur à 1 000/mm3 à J8 d'un cycle. Par conséquent, il est recommandé de surveiller la numération formule sanguine des patients selon la situation clinique pendant le traitement. Le sacituzumab govitecan ne doit pas être administré en cas de neutropénie fébrile. Un traitement par facteur de croissance de la lignée granuleuse (G-CSF) et des modifications de dose peuvent être requis en cas de neutropénie sévère (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Effets indésirables).
Diarrhée
Le sacituzumab govitecan peut provoquer des diarrhées sévères (voir rubrique Effets indésirables). Dans certains cas, la diarrhée a entraîné une déshydratation suivie d'une insuffisance rénale aiguë. Le sacituzumab govitecan ne doit pas être administré en cas de diarrhée de grade 3-4 au moment où le traitement est prévu, et le traitement ne doit être poursuivi que lorsque la diarrhée est revenue à un grade ≤ 1 (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Effets indésirables). A l'apparition d'une diarrhée, et si aucune cause infectieuse ne peut être identifiée, un traitement par lopéramide doit être instauré. D'autres soins de support (p. ex. apport hydro-électrolytique) peuvent également être prescrits selon la situation clinique.
Les patients qui présentent une réponse cholinergique excessive au traitement par sacituzumab govitecan (p. ex. crampes abdominales, diarrhée, salivation, etc.) peuvent recevoir un traitement approprié (p. ex. atropine) pour les administrations suivantes de sacituzumab govitecan.
Hypersensibilité
Le sacituzumab govitecan peut provoquer des réactions d'hypersensibilité sévères et engageant le pronostic vital (voir rubrique Effets indésirables). Des réactions anaphylactiques ont été observées dans les essais cliniques avec le sacituzumab govitecan et il est contre-indiqué chez les patients ayant une hypersensibilité connue au sacituzumab govitecan (voir rubrique Contre-indications).
Il est recommandé d'administrer aux patients recevant le sacituzumab govitecan une prémédication, notamment par antipyrétiques, antihistaminiques H1 et H2, ou corticoïdes (p. ex. 50 mg d'hydrocortisone ou équivalent, par voie orale ou intraveineuse). Les patients doivent être surveillés attentivement pour détecter d'éventuelles réactions à la perfusion, pendant chaque perfusion de sacituzumab govitecan et au moins 30 minutes après la fin de chaque perfusion. La vitesse de perfusion du sacituzumab govitecan doit être réduite ou la perfusion interrompue si le patient fait une réaction à la perfusion. En cas de réaction à la perfusion engageant le pronostic vital, le traitement par sacituzumab govitecan sera définitivement arrêté (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Nausées et vomissements
Le sacituzumab govitecan est émétogène (voir rubrique Effets indésirables). Un traitement antiémétique préventif, par deux ou trois médicaments (p. ex. dexaméthasone avec un antagoniste des récepteurs à la 5-hydroxytryptamine 3 [5-HT3] ou un antagoniste des récepteurs à la Neurokinine-1 [NK-1] ainsi que d'autres médicaments si indiqué) est recommandé pour prévenir les nausées et vomissements chimio-induits (NVCI).
Le sacituzumab govitecan ne doit pas être administré en cas de nausées de grade 3 ou de vomissements de grade 3-4 au moment où le traitement est prévu, et le traitement doit être poursuivi avec des soins de support seulement lorsque l'événement indésirable est revenu à un grade ≤ 1 (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Il est également possible d'employer d'autres antiémétiques et soins de support selon la situation clinique. Des médicaments à emporter à domicile doivent être remis à tous les patients avec des instructions claires pour la prévention et le traitement des nausées et des vomissements.
Utilisation chez des patients dont l'UGT1A1 présente une activité réduite
Le SN-38 (la fraction « petite molécule » du sacituzumab govitecan) est métabolisé par l'enzyme uridine diphosphate-glucuronosyl transférase (UGT1A1). Les variants du gène de l'UGT1A1, tels que l'allèle UGT1A1*28, sont associés à une activité réduite de cette enzyme.
Les sujets qui sont homozygotes pour l'allèle UGT1A1*28 ont un risque accru de neutropénie, de neutropénie fébrile et d'anémie, et un risque accru d'autres effets indésirables après l'instauration du traitement par sacituzumab govitecan (voir rubrique Effets indésirables). Environ 20 % de la population Noire, 10 % de la population caucasienne et 2 % de la population de l'Est asiatique sont homozygotes pour l'allèle UGT1A1*28. Des allèles associés à une activité réduite de l'UGT1A1, autres que l'allèle UGT1A1*28, peuvent être présents dans certaines populations. Les patients connus pour avoir une activité réduite de l'UGT1A1 doivent être surveillés attentivement pour d'éventuels effets indésirables. Lorsqu'il n'est pas connu, il n'est pas nécessaire d'analyser le statut UGT1A1 car la prise en charge des effets indésirables, y compris les modifications de dose recommandées, sera la même pour tous les patients.
Toxicité embryofoetale
Vu son mécanisme d'action, le sacituzumab govitecan peut avoir un effet tératogène et/ou létal sur l'embryon ou le fœtus s'il est administré à une femme enceinte. Le sacituzumab govitecan contient un composant génotoxique, le SN-38, et cible les cellules qui se divisent rapidement. Les femmes enceintes et les femmes en âge de procréer doivent être informées du risque potentiel pour le fœtus. L'absence de grossesse doit être vérifiée chez les femmes en âge de procréer, avant d'instaurer un traitement par sacituzumab govitecan (voir rubrique Fertilité/Grossesse/Allaitement).
Sodium
Ce médicament sera préparé pour être administré avec une solution contenant du sodium (voir rubrique Elimination/Manipulation), ce qui doit être pris en compte vis-à-vis de l'apport total en sodium du patient, toutes sources confondues, par jour.
INTERACTIONS |
Connectez-vous pour accéder à ce contenu
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Femmes en âge de procréer/Contraception masculine et féminine
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et durant les 6 mois qui suivent la dernière dose.
Les hommes qui ont des partenaires féminines en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par sacituzumab govitecan et durant les 3 mois qui suivent la dernière dose.
Grossesse
Il n'existe pas de données sur l'utilisation du sacituzumab govitecan chez la femme enceinte.
Toutefois, vu son mécanisme d'action, le sacituzumab govitecan peut avoir un effet tératogène et/ou létal sur l'embryon ou le fœtus s'il est administré pendant la grossesse. Le sacituzumab govitecan contient un composant génotoxique, le SN-38, et cible les cellules qui se divisent rapidement.
Le sacituzumab govitecan ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf si la situation clinique de la femme requiert un traitement par sacituzumab govitecan.
L'absence de grossesse doit être vérifiée chez les femmes en âge de procréer, avant d'instaurer un traitement par sacituzumab govitecan.
Les femmes qui deviennent enceintes doivent immédiatement contacter leur médecin.
Allaitement
On ignore si le sacituzumab govitecan ou ses métabolites passent dans le lait maternel. Un risque pour les nouveau-nés ou nourrissons allaités ne peut être exclu. L'allaitement doit être arrêté durant le traitement par sacituzumab govitecan et pendant 1 mois après la dernière dose.
Fertilité
D'après les observations chez l'animal, le sacituzumab govitecan peut affecter la fertilité chez les femmes en âge de procréer (voir rubrique Sécurité préclinique). Aucune donnée relative à l'effet du sacituzumab govitecan sur la fertilité n'est disponible chez l'homme.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
Le sacituzumab govitecan a une influence mineure sur la capacité à conduire des véhicules et à utiliser des machines, par exemple sensation vertigineuse, fatigue (voir rubrique Effets indésirables).
EFFETS INDÉSIRABLES |
Connectez-vous pour accéder à ce contenu
SURDOSAGE |
Dans les études cliniques, des doses allant jusqu'à 18 mg/kg (environ 1,8 fois la dose maximale recommandée de 10 mg/kg de poids corporel) ont entraîné une incidence plus élevée des neutropénies sévères.
En cas de surdosage, les patients doivent être surveillés attentivement pour détecter tout signe ou symptôme d'effets indésirables, en particulier de neutropénie sévère, et un traitement approprié doit être instauré.
PHARMACODYNAMIE |
Connectez-vous pour accéder à ce contenu
PHARMACOCINÉTIQUE |
Connectez-vous pour accéder à ce contenu
SÉCURITÉ PRÉCLINIQUE |
Le SN-38 s'est révélé clastogène dans un test in vitro sur micronoyaux de cellules de mammifère (cellules d'ovaire de hamster chinois) et n'a pas eu d'effet mutagène dans un test in vitro de mutations inverses sur cellules bactériennes (test d'Ames).
Dans une étude de toxicité par administration répétée chez le singe cynomolgus, l'administration intraveineuse de sacituzumab govitecan a entraîné une atrophie de l'endomètre, une hémorragie utérine, une augmentation de l'atrésie folliculaire de l'ovaire, et une atrophie de l'épithélium vaginal aux doses ≥ 60 mg/kg (1,9 fois la dose recommandée chez l'humain, de 10 mg/kg selon une échelle pondérale allométrique).
Les données non cliniques concernant le nouvel excipient MES ne révèlent aucun danger particulier pour l'homme, d'après les études conventionnelles de toxicité à doses répétées et de génotoxicité.
INCOMPATIBILITÉS |
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Elimination/Manipulation.
DURÉE DE CONSERVATION |
Flacon non ouvert
3 ans.
Après reconstitution
La solution reconstituée doit être utilisée immédiatement pour préparer la solution diluée pour perfusion. Si elle n'est pas utilisée immédiatement, la poche de perfusion contenant la solution diluée peut être conservée au réfrigérateur (2 °C-8 °C) pendant 24 heures au maximum, à l'abri de la lumière.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION |
À conserver au réfrigérateur (2 °C-8 °C).
Ne pas congeler.
Conserver le flacon dans l'emballage extérieur à l'abri de la lumière.
Pour les conditions de conservation après reconstitution et dilution du médicament, voir rubrique Durée de conservation.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION ET DE MANIPULATION |
Trodelvy est un médicament cytotoxique. Respectez les procédures spécifiques en vigueur pour la manipulation et l'élimination de ce type de produit.
Reconstitution
Dilution
Administration
Élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM |
|
Prix et tarif de responsabilité (HT) par UCD :
UCD 3400890019958 (flacon 50 mL) : 934,000 euros.
Collect et inscrit sur la liste des spécialités prises en charge en sus des GHS dans l’indication « En monothérapie pour le traitement des adultes atteints de cancer du sein triple négatif (TNBC) non résécable ou métastatique ayant déjà reçu au moins deux traitements systémiques, dont au moins un pour une forme avancée de la maladie ».
Non agréé Collect au titre de l'AMM à la date du 27/08/2024 (demande à l'étude) dans l’indication « En monothérapie pour le traitement des adultes atteints de cancer du sein avec récepteurs hormonaux positifs (RH+) et HER2-négatif non résécable ou métastatique ayant déjà reçu une hormonothérapie, et au moins deux traitements systémiques additionnels au stade avancé de la maladie ».
Pris en charge selon les conditions définies à l'article L.162-16-5-1 du Code de la Sécurité Sociale au titre de l’autorisation d’accès précoce accordée par la HAS le 23 février 2023 dans l’indication « En monothérapie pour le traitement des patients adultes atteints d’un cancer du sein RH positifs / HER2 négatifs (IHC 0, IHC 1+ ou IHC 2+/ISH-) non résécable ou métastatique, ayant reçu au moins deux lignes de chimiothérapie au stade métastatique ».
Prescription en conformité avec le protocole d’utilisation thérapeutique et de recueil des données (PUT-RD).