Pendant l’allaitement, le bénéfice d’un traitement pour la mère doit être supérieur au risque encouru par le nouveau-né. En règle générale, le médicament est choisi parmi ceux dont le passage dans le lait est limité et dont l’élimination par la mère se fait le plus rapidement. Si le traitement peut être administré localement, ce mode d’administration est privilégié (plutôt qu’une prise de comprimés ou une injection).
Le médecin évalue la compatibilité entre la poursuite de l’allaitement et un traitement médicamenteux. La maladie permet-elle de continuer d’allaiter ? Si c’est le cas, un traitement est-il indispensable ? S’il faut avoir recours à des médicaments, quels sont ceux qui sont compatibles avec l’allaitement ? On peut distinguer trois types de situation.
Le médicament n'est pas contre-indiqué pendant l'allaitement.
Il est néanmoins préférable de le prendre selon un horaire qui limite le plus possible sa présence dans le lait maternel au moment de la tétée. Le meilleur moment de prise se situe le plus souvent juste après une tétée, bien que cette règle ne soit valable que pour les médicaments d’élimination rapide. Il est parfois préférable de les prendre le soir après la dernière tétée, et de donner pour la nuit un biberon de votre propre lait que vous aurez prélevé dans la journée.
Votre médecin peut aussi vous conseiller une adaptation des horaires de tétée de façon à ce que votre enfant tète au moment où le médicament est le plus faiblement présent dans le lait. Malgré ces précautions, signalez tout de suite à votre médecin tout signe particulier qui vous semble inhabituel chez votre bébé : une baisse de tonus, une somnolence ou une hyperactivité, de l’irritabilité, de la diarrhée, une perte de poids ou un simple ralentissement de la prise de poids, ou encore une baisse du réflexe de succion.
La prise de médicaments contre-indiqués pendant l'allaitement ne peut être évitée.
Si le traitement est de courte durée, vous avez la possibilité de choisir un lait de substitution adapté à l’âge de votre enfant pendant la période d’interruption de l’allaitement. Pour maintenir la lactation, votre médecin pourra vous conseiller l’usage d’un tire-lait.
L'allaitement doit être définitivement arrêté.
Dans le cas d’une interruption après plusieurs semaines d’allaitement, l’arrêt progressif des tétées suffit habituellement à tarir le lait. Dans le cas d’un arrêt peu de temps après la naissance, un médicament inhibiteur de la lactation vous sera éventuellement prescrit.
Le rôle du pharmacien pendant la grossesse et l'allaitement |
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Pendant toute la période de votre grossesse et pendant l’allaitement, n’hésitez pas à solliciter le conseil de votre pharmacien. S’il le peut, il vous orientera vers des médicaments sans ordonnance et vous donner des conseils d’hygiène et de diététique. Si les symptômes persistent, par exemple une fièvre inexpliquée ou des douleurs abdominales, le pharmacien vous incitera à consulter votre médecin traitant au plus vite. Au vu de l’ordonnance de celui-ci, il vous donnera les conseils nécessaires au bon usage des médicaments prescrits. |
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