Comment savoir si un médicament peut affecter la conduite automobile ?
Les avertissements figurant sur les emballages et les notices sont à prendre au sérieux. Depuis 1999, les médicaments qui peuvent interférer avec la conduite automobile comportent sur leur emballage un pictogramme représentant une automobile placée dans un petit triangle. En 2005, les autorités sanitaires ont décidé de remplacer ce pictogramme unique par trois pictogrammes différents selon le niveau d’influence du médicament sur la capacité à conduire. Aujourd’hui, environ un tiers des médicaments commercialisés porte l’un de ces pictogrammes.
Les médicaments de niveau 1
Les médicaments dits de niveau 1 sont signalés par un pictogramme sur fond jaune, la mention « Niveau 1 » et le conseil « Soyez prudent. Ne pas conduire sans avoir lu la notice. »
Pour les médicaments de niveau 1, le risque est faible et dépend largement de la susceptibilité individuelle ; la notice du médicament fournit les mises en garde indiquant les cas où le patient devra s’abstenir de conduire (en particulier lorsqu’il aura précédemment ressenti des effets indésirables potentiellement dangereux).
La prise d’un médicament de niveau 1 ne remet généralement pas en cause la conduite automobile, mais nécessite que les patients soient informés avant de prendre le volant.
Les médicaments de niveau 2
Les médicaments dits de niveau 2 sont signalés par un pictogramme sur fond orange, la mention « Niveau 2 » et le conseil « Soyez très prudent. Ne pas conduire sans l’avis d’un professionnel de santé. »
Pour les médicaments de niveau 2, il convient d’examiner, au cas par cas et avec son médecin ou son pharmacien, si la prise du médicament est compatible avec la conduite. En effet, leurs effets négatifs sont présents chez la majorité des personnes qui le prennent, à des degrés variables. La plupart du temps, ce type de médicament n’est disponible que sur ordonnance. Plus rarement, il s’agit d’un médicament disponible sans ordonnance.
Les médicaments de niveau 3
Les médicaments dits de niveau 3 sont signalés par un pictogramme sur fond rouge, la mention « Niveau 3 » et le conseil « Attention, danger : ne pas conduire. Pour la reprise de la conduite, demandez l’avis d’un médecin. »
Environ 5 % des médicaments sont classés de niveau 3. Avec ces médicaments, la conduite automobile est systématiquement dangereuse. Cette incapacité est généralement temporaire. Compte tenu d’un éventuel effet résiduel (par exemple, après une période de sommeil induite par un somnifère), mieux vaut demander à son médecin le délai à respecter pour pouvoir conduire après la prise d’un médicament de niveau 3.
En règle générale, il est préférable de ne pas conduire durant les premiers jours d’un traitement avec des médicaments de niveau 2 ou, a fortiori, 3. Lorsque le traitement est stabilisé depuis un certain temps, la possibilité de reprendre le volant peut être envisagée avec le médecin. Celui-ci pourra conseiller des horaires de prise modifiés lorsque le patient envisage de conduire et déconseillera les longs trajets monotones de type autoroutier. Dans tous les cas, des arrêts réguliers s’imposent, toutes les heures et demie par exemple.
Il est important, néanmoins, de garder à l’esprit que sur la route, quelques dixièmes de secondes de retard au niveau des réflexes peuvent avoir des conséquences dramatiques.
Bonjour,
savez-vous où peut-on retrouver la liste mise à jour des médicaments pouvant influer sur la conduite? je cherche a savoir si un médicament a changé de catégorie et est passé d'un risque niveau 2 à 3. Hormis la liste issue de l'arrêté de mars 2017 je ne retrouve rien et j'ai eu vent que certains médicaments avaient changé de catégorie.
merci
Bonjour
Je vous confirme que le statut des médicaments est mis à jour régulièrement, mais la dernière liste connue officielle date de 2017. vidal24.fr
La précédente datait de 2008. Depuis que les boîtes de médicaments comportent un logo d'alerte pour ce risque, la constitution de listes est moins pertinente.