Mise à jour : 04 janvier 2024
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Tous les pays ont un programme national de vaccination contre les principales maladies infectieuses. Ces programmes ont permis de faire baisser considérablement le taux de mortalité infantile à travers le monde.

Le principe de la vaccination

Depuis la première vaccination (contre la variole, au XVIIIe siècle), tous les vaccins fonctionnent sur le même principe. On introduit dans l’organisme des micro-organismes (virus ou bactéries) tués ou affaiblis (ou des fragments de ces micro-organismes). Ceux-ci vont conduire le système immunitaire à fabriquer des anticorps et à garder la mémoire de ce premier contact. Par la suite, en cas d'infection par ces micro-organismes, le système immunitaire réagira plus rapidement contre l’infection et neutralisera les agents infectieux avant l’apparition de symptômes. Pour la majorité des vaccins, la première vaccination doit être suivie de rappels pour que le corps maintienne des taux d'anticorps suffisants. Les vaccins subissent des tests rigoureux avant leur commercialisation pour s’assurer de leur efficacité et de leur innocuité. Certains vaccins peuvent provoquer des effets indésirables, mais ils sont généralement bénins : essentiellement fièvre modérée et rougeurs, inflammation et douleur au point d’injection. Il est essentiel de garder à l’esprit que les risques associés aux vaccins sont très inférieurs aux risques liés aux maladies qu’ils préviennent.

L’importance de la vaccination

vaccination

L'intérêt de la vaccination est majeur pour trois maladies : diphtérie, tétanos et poliomyélite. D'autres vaccins sont indispensables pour faire régresser, voire disparaître, certaines maladies contagieuses : vaccins contre la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, l’hépatite B, les infections à Hæmophilus influenzae type b (Hib) et les infections invasives à pneumocoques. Grâce aux campagnes de vaccination, certaines de ces maladies ont presque disparu dans les pays industrialisés, au point que certains remettent en cause l’utilité de la vaccination contre celles-ci. Pourtant, ces maladies restent encore répandues dans d’autres pays. Avec l’essor du tourisme international, l’arrêt des vaccinations pourrait entraîner une recrudescence de ces maladies dans notre pays. Il est donc important de continuer à vacciner les enfants pour préserver leur santé et pour contribuer à l’éradication de ces maladies dans le monde. Les adultes doivent avoir un programme de vaccination adapté à leur situation (âge, voyages, maladies chroniques, etc.), sans négliger les rappels.

Les vaccins obligatoires pour les enfants depuis 2018

Un élargissement de l’obligation vaccinale à 11 vaccins a été voté par l’Assemblée nationale en octobre 2017 pour les enfants. Les vaccinations contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’Haemophilus influenzae b, l’hépatite B, le méningocoque C, le pneumocoque, la rougeole, les oreillons et la rubéole sont désormais obligatoires avant l’âge de 2 ans pour les nourrissons nés après le 1er janvier 2018. Avec les vaccins actuellement commercialisés, cela représente 10 injections réparties sur 2 ans.

Pour les enfants nés avant le 1er janvier 2018, il y a 3 vaccins obligatoires (vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite) et 8 vaccins recommandés (vaccins contre la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, les infections invasives à haemophilus influenzae b, l'hépatite B, le pneumocoque et le méningocoque C).

Un certificat de vaccination est demandé lors de l'inscription dans une collectivité (crèche, école par exemple) : les pages « Vaccinations » du carnet de santé ont valeur de certificat.

Pour les enfants de plus de 12 mois résidant en Guyane française, la vaccination contre la fièvre jaune est également obligatoire.

Pour en savoir plus dans les Actualités :

Les contre-indications des vaccins

Les personnes souffrant d'un déficit de l'immunité (présent dès la naissance ou induit par un traitement médicamenteux, une infection par le VIH-sida, une transplantation d'organe, etc.) sont plus exposées aux maladies infectieuses et font l'objet de recommandations particulières. Les vaccins vivants qui contiennent des agents infectieux atténués (tels que les vaccins contre les oreillons, la rougeole, la rubéole, la varicelle, le zona, la fièvre jaune ou la tuberculose) ne doivent pas être utilisés d’une façon générale chez ces personnes. Cependant, dans certaines situations, ils peuvent être envisagés au cas par cas. Les enfants ayant fait une forte réaction (convulsions) à une première injection du vaccin contre la coqueluche ne doivent pas recevoir d'autre injection de ce vaccin. En cas de grossesse ou d'allergie à la néomycine, la kanamycine, la streptomycine ou les protéines d'œuf, certains vaccins peuvent être contre-indiqués. Parfois, les contre-indications sont temporaires, dans le cas de fièvre, d’infections, de traitement par la cortisone, etc. Signalez tout problème de santé avant une vaccination.

Se procurer un vaccin

Les vaccins peuvent être prescrits par tous les médecins (généralistes, spécialistes, biologistes ou médecins du travail) et les sages-femmes.
Depuis 2023, les infirmiers et les pharmaciens peuvent également prescrire les vaccins du calendrier vaccinal aux adultes et aux enfants âgés de 11 ans et plus.
Néanmoins, il est à noter que les pharmaciens, les infirmiers et les sages-femmes ne peuvent pas prescrire de vaccins vivants (vaccin ROR, vaccin contre le zona par exemple) aux personnes immunodéprimées.
Pour éviter les soucis de disponibilité, commandez le vaccin à votre pharmacien quelques jours avant la date prévue pour son administration. Les vaccins sont fragiles et doivent être conservés au réfrigérateur. En cas de doute, demandez conseil à votre pharmacien.
Certains vaccins (fièvre jaune, rage par exemple) ne peuvent être réalisés que dans des centres habilités.
Les centres de PMI peuvent également fournir certains vaccins destinés au nourrisson.

Le remboursement des vaccins

La liste des vaccinations prises en charge par l'Assurance maladie comprend :

  • les vaccins obligatoires en prévention des affections suivantes : diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, hépatite B, infections à Haemophilus influenzae b, infections à pneumocoque, méningites à méningocoque du groupe C, oreillons, rougeole, rubéole ;
  • les vaccins recommandés dans certaines situations en prévention des affections suivantes : Covid-19, gastro-entérite à rotavirus, grippe, hépatite A, infections à papillomavirus, méningite à méningocoque du groupe B, tuberculose, varicelle et zona.

Ces vaccins sont pris en charge à 65 % par l’Assurance maladie lorsqu’ils sont prescrits, le reste étant remboursé par les assurances santé complémentaires comme les mutuelles. Pour les personnes qui n’ont pas de mutuelle, il existe des circuits adaptés en centres de vaccination. A noter que le vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole) pour les enfants de 1 à 17 ans, celui contre la grippe pour les personnes de plus de 65 ans ou atteintes de certaines maladies chroniques et celui contre la Covid-19 pour les personnes âgées de plus de 5 ans sont remboursés à 100 % par l’Assurance maladie et que le vaccin contre le zona est remboursé à 30 % pour les adultes de 65 à 75 ans.

Se faire vacciner

Les vaccins du calendrier vaccinal peuvent être administrés par :

  • un médecin (généraliste, spécialiste, biologiste, médecin du travail, de centre d’examen de santé) ou un étudiant en troisième cycle de médecine à toutes personnes ;
  • une sage-femme à toutes personnes pour lesquelles la vaccination est recommandée ;
  • un infirmier, un pharmacien en officine ou un étudiant en troisième cycle de pharmacie aux adultes et aux enfants de 11 ans et plus.

Le professionnel de santé doit inscrire dans le carnet de santé, le carnet de vaccination ou le dossier médical partagé de la personne vaccinée, le nom du vaccin administré, la date d’ administration et le numéro de lot. A défaut de cette inscription, il délivre à la personne vaccinée une attestation de vaccination qui comporte ces informations.

L’acte d’injection du vaccin est habituellement remboursé par l’Assurance maladie à 70 % s'il est pratiqué par un médecin, une sage-femme ou un pharmacien et à 60 % s'il est pratiqué par un infirmier ou une infirmière. Pour les enfants de moins de 7 ans, les centres de la PMI (Protection maternelle et infantile) vaccinent gratuitement. L’injection des vaccins peut être prise en charge à 100 % pour les patients atteints de certaines maladies chroniques (ALD, affections de longue durée).

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