Mise à jour : 20 août 2012
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Utilisant les huiles essentielles et les essences aromatiques, l’aromathérapie est une branche de la phytothérapie. Elle se divise en deux écoles : l’aromathérapie médicale, qui préconise l’absorption d’huiles essentielles par voie orale ou rectale, et l’aromathérapie grand public qui utilise l’application d’huiles essentielles sur la peau (massages, bains) ou en diffusion dans l’air ambiant (brûle-parfum, inhalation).

La production des huiles essentielles de plantes

aromathérapie

Les huiles essentielles et les essences aromatiques sont des liquides odorants et volatils. Ils sont principalement extraits des racines, des fleurs, des feuilles et des tiges de plantes ainsi que de certains arbres.

La forme d’extraction la plus classique est la distillation à la vapeur d’eau. La plante est récoltée et chargée dans un grand alambic. La vapeur d’eau passe à travers la plante à une température adéquate pour briser les cellules végétales, libérer les molécules aromatiques et les entraîner dans un serpentin de refroidissement. Là, les vapeurs refroidies retournent à l’état liquide. Recueillies dans un essencier, l’huile essentielle et l’eau florale se séparent par simple différence de densité. D’autres techniques, moins courantes, sont parfois employées : la macération, la pression mécanique et l’enfleurage (écrasement de fleurs dans des matières grasses).

La qualité d’une huile essentielle repose sur des critères bien précis : l’origine botanique de la plante, le mode de culture et de récolte, la méthode d’extraction et la composition biochimique de l’huile essentielle qui varie suivant le lieu et l’époque de récolte.

Les huiles essentielles pures se conservent quelques années, exception faite des essences d’orange, de citron et de pamplemousse, qui sont plus fragiles.

Les élixirs floraux du Dr Bach
Les élixirs floraux du médecin britannique Edward Bach sont une forme particulière d’homéopathie, et non de phytothérapie comme on pourrait le croire. Développés en Grande-Bretagne dans les années 1930, ces élixirs sont aujourd’hui disponibles dans de nombreux pays. Leur utilisation se fonde sur le principe qu’il existerait des correspondances entre certaines fleurs et les conflits majeurs qui nuisent à la santé. Leur utilisation permettrait de corriger ces émotions négatives, à l’origine de nombreuses maladies.

Les applications variées de l'aromathérapie

Moins connue que la phytothérapie, l’aromathérapie possède un champ d’action plus étroit. Elle est censée renforcer et stimuler les systèmes de défense naturelle de l’organisme.

Par ailleurs, en usage externe, les huiles essentielles sont proposées pour soulager de nombreux petits maux et contrer les effets préjudiciables du stress. Leurs propriétés résideraient principalement dans leur capacité à induire un état de relaxation et à engendrer une sensation de bien-être et de détente. En application locale, en massage, ou en diffusion dans l’atmosphère, on prête à certaines huiles essentielles des propriétés diverses : anti-stress, toniques, sédatives ou antiseptiques.

Attention, l’utilisation des huiles essentielles ne convient ni aux enfants ni aux femmes enceintes.

Les huiles essentielles : à utiliser avec précaution
En raison de leurs propriétés irritantes pour le système digestif (par voie orale), et de leurs effets allergisants (sur la peau), certaines huiles essentielles sont vendues exclusivement en pharmacie (décret d’août 2007).

Quelles voies d’administration pour l'aromathérapie ?

Les huiles essentielles sont des produits très concentrés et très actifs, il est donc inutile d’en prendre de grandes quantités quelle que soit la façon dont elles sont employées. Les modes principaux d’utilisation sont l’application sur la peau (bains, massages, etc.), la diffusion dans l’air ambiant (inhalations) et la voie orale (gouttes à avaler). Attention, les traitements par voie orale ne doivent se faire que sur avis médical !

Application des huiles essentielles sur la peau

L’application sur la peau est l’un des usages les plus courants des huiles essentielles, car leur absorption intervient très rapidement. Toutefois, il ne faut jamais les appliquer pures au risque de voir apparaître des irritations, voire des brûlures.

Pour les massages, elles doivent être préalablement diluées dans une base d'huile végétale (huile de noisette, d'amande douce, de macadamia, etc.) dans laquelle une ou plusieurs huiles essentielles sont incorporées. On obtient ainsi une lotion qui est utilisée en massage ou en friction, pour permettre une absorption des composants aromatiques.

Pour les bains, il est recommandé de les mélanger d'abord à un savon liquide, car elles ne se dissolvent pas dans l'eau.

Diffusion des huiles essentielles dans l’air ambiant

La diffusion des huiles essentielles par voie aérienne s’appuie sur leur évaporation naturelle. Il existe deux méthodes, selon le résultat recherché.

  • L’inhalation par fumigation (après dilution dans l’eau chaude, voir encadré) peut être utile en cas de refroidissement.
  • L'inhalation directe, qui consiste à respirer une à deux gouttes d'huile essentielle versées sur un mouchoir, est privilégiée lorsque l'on souhaite un résultat rapide (difficultés d'endormissement, nez bouché, etc.). Il ne faut jamais inhaler directement une huile essentielle à la bouteille.

Pour purifier l’atmosphère et les voies respiratoires, la diffusion peut se faire grâce à un brûle-parfum ou à un rond d’ampoule (anneau imprégnable placé sur une ampoule électrique) qui accélère l’évaporation de l’huile essentielle sous l’action de la chaleur.

Comment faire une inhalation d'huile essentielle par fumigation ?
Verser trois ou quatre gouttes d’huile essentielle (de lavandin, de thym, de romarin, etc.) dans un bol d’eau bouillante ou dans un inhalateur et, la tête recouverte d’une serviette, respirez les vapeurs aromatiques durant dix minutes.

Les huiles essentielles par voie orale

Pour cet usage, il est recommandé de consulter un médecin phytothérapeute. En effet, les huiles essentielles concentrent les substances actives et nécessitent une posologie bien adaptée pour prévenir tout risque de toxicité et d’irritation des muqueuses digestives.

La gemmothérapie, aux frontières de la phytothérapie et de l'homéopathie
La gemmothérapie repose sur l'hypothèse que les tissus embryonnaires végétaux en croissance, tels que les bourgeons, les jeunes pousses ou les jeunes racines renferment l'énergie nécessaire au développement de la plante et possèdent des vertus particulières. Ces tissus sont riches en acides nucléiques (acides aminés porteurs de l'information génétique), ainsi qu'en divers facteurs de croissance comme les hormones ou les enzymes.
Les macérats glycérinés, élaborés à partir de bourgeons ou de parties jeunes de la plante, constituent la forme galénique le plus couramment employée en gemmothérapie. Ils sont souvent proposés pour stimuler les organes d'élimination (foie, reins) et faciliter la désintoxication de l'organisme, souvent en cures brèves lors des changements de saison.
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