Mise à jour : 20 août 2012
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Rien ne remplace l’avis d’un spécialiste - médecin phytothérapeute, pharmacien ou herboriste - si l’on souhaite recueillir des informations sur les plantes médicinales. Mais il existe également des instances nationales, européennes ou internationales qui sont chargées de coordonner et d’évaluer les connaissances scientifiques en matière de phytothérapie.

L’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM)

L’ANSM a été mise en place en 2012 en remplacement de l’Afssaps. Elle a pour mission d’évaluer la sécurité d’emploi, l’efficacité et la qualité des produits de santé. Elle exerce des activités de contrôle en laboratoire et conduit des inspections sur les sites de fabrication et de recherche. Enfin, elle mène des actions d’information auprès des professionnels de santé et du public, pour améliorer le bon usage des produits de santé.

Quand il s’agit de mettre sur le marché un nouveau médicament, l’ANSM intervient dès la phase des essais cliniques. Elle délivre les autorisations de mise sur le marché (AMM) des médicaments après évaluation de leurs bénéfices et de leurs risques. L’ANSM favorise le bon usage des médicaments, y compris ceux issus des plantes, en élaborant diverses recommandations (recommandations de bonne pratique, mises au point, lettres aux prescripteurs).

Site Internet : www.ansm.sante.fr

European Medicines Agency (EMA)

L’EMA, organisme de l’Union européenne, a pour principale mission de protéger et de promouvoir la santé publique à travers l’évaluation et la supervision des médicaments. L’Agence est notamment chargée de l’évaluation scientifique des demandes d’autorisation européennes de mise sur le marché des médicaments.

La sécurité des médicaments est suivie en permanence par l’EMA, grâce à un réseau de pharmacovigilance (surveillance du risque des effets indésirables). Un comité des médicaments à base de plantes (HMPC) a été créé en 2004 et émet des avis scientifiques sur les usages des plantes médicinales.

Par ailleurs, elle contribue aux activités internationales de l’Union européenne par son travail avec la Pharmacopée européenne (voir encadré) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Site Internet (multilingue) : www.emea.europa.eu

Qu’est-ce que la Pharmacopée européenne ?
La Pharmacopée européenne est un ouvrage réglementaire destiné à être utilisé par les professionnels de santé. Elle définit notamment les critères de pureté des matières premières ou des préparations entrant dans la fabrication des médicaments.
En France, la Pharmacopée comprend les textes de la Pharmacopée française et ceux de la Pharmacopée européenne, dont les normes s’appliquent réglementairement à l’ensemble des États membres signataires de la Convention pour l’élaboration de la Pharmacopée européenne.
L’ouvrage de la Pharmacopée européenne peut être obtenu auprès des services du Conseil de l’Europe à Strasbourg.
Site Internet : www.coe.int

La Commission E allemande

En Allemagne, la phytothérapie tient une place prépondérante dans le système de soins. Son enseignement fait d’ailleurs partie intégrante du programme de formation des médecins. En 1975, lorsque la Communauté économique européenne a demandé à ses États membres d’effectuer une révision systématique des produits médicaux sur le marché, le gouvernement allemand a mis en place, parmi d’autres commissions scientifiques, la Commission E, dédiée à la phytothérapie.

Cette commission rassemble un panel interdisciplinaire d’experts reconnus en médecine, en pharmacologie, en toxicologie et en phytothérapie. De 1978 à 1994, ces spécialistes ont évalué 360 plantes et publié leur description détaillée (monographie).

Depuis 1995, la Commission E ne publie plus de monographies, mais les données scientifiques sur les plantes continuent d’être recueillies par la Kooperation Phytopharmaka, organisme qui regroupe 150 industriels engagés dans le secteur de la phytothérapie. Aujourd’hui, la Commission E joue un rôle consultatif auprès de l’instance qui évalue les demandes de mise sur le marché des produits de phytothérapie vendus sur ordonnance en Allemagne.

La Commission E demeure aujourd’hui le seul organisme mandaté par un gouvernement pour évaluer l’efficacité des plantes médicinales. L’American Botanical Council publie une version anglaise des monographies de la Commission.

Site Internet de l’American Botanical Council (en anglais) :

abc.herbalgram.org

Site Internet de la Kooperation Phytopharmaka (en allemand) :

www.koop-phyto.org

L’European Scientific Cooperative on Phytotherapy (ESCOP)

L’ESCOP, créée en 1989, fédère les associations nationales de phytothérapie. Sa principale mission est de faire avancer les connaissances scientifiques en matière de phytothérapie et de promouvoir l’utilisation des plantes auprès des praticiens de santé. L’ESCOP organise également des rencontres entre spécialistes partageant leurs connaissances et leurs préoccupations en matière de phytothérapie : innocuité, efficacité, évaluation des recherches scientifiques, réglementation, etc.

Depuis 1996, l’ESCOP a déjà publié 80 monographies de plantes. Son comité scientifique est composé d’experts issus des pays membres de l’Union européenne, lesquels font une revue approfondie de l’ensemble des données scientifiques portant sur l’innocuité, la pharmacologie et l’efficacité des plantes.

Site Internet de l’ESCOP (en anglais) : www.escop.com

L’Organisation mondiale de la santé (OMS)

L’OMS est l’autorité directrice et coordonnatrice, dans le domaine de la santé, des travaux ayant un caractère international au sein du système des Nations unies. Elle est chargée, entre autres, de diriger l’action sanitaire mondiale, définir les programmes de recherche en santé, fournir un soutien technique aux pays ainsi que suivre et apprécier les tendances en matière de santé publique.

En 1986, elle a été mandatée par la Conférence internationale des instances réglementaires sur les médicaments (CIIRM) pour établir des spécifications internationales sur les plantes médicinales les plus utilisées. Depuis lors, trois volumes regroupant des monographies très détaillées et citant abondamment les conclusions des recherches scientifiques internationales ont été publiés. Ces ouvrages mentionnent tout à la fois les indications confirmées par des études cliniques, celles des médecines et pharmacopées traditionnelles ainsi que celles relevant d’un usage populaire. Par ailleurs, ils contiennent des informations sur les critères de qualité et de préparation des produits médicinaux, notamment les teneurs maximales de métaux lourds et de pesticides présentes dans les matières premières.

Site de l’OMS (en français) : www.who.int/fr/index.html

La Société française d'endobiogénie et médecine (SFEEM)
La SFEEM (anciennement Société française de Phytothérapie et d'Aromathérapie) est une association nationale dont le but est de favoriser le développement de la recherche sur les propriétés des plantes médicinales ainsi que l'enseignement de leur utilisation dans l'acte quotidien du médecin ou dans le cadre d'une automédication dirigée. Elle s'efforce ainsi de promouvoir leur réintégration au sein de la médecine.
Cette association regroupe des médecins, des pharmaciens et d'autres scientifiques qui poursuivent des recherches et des études sur la phytothérapie et l'aromathérapie.
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