Les troubles de l'élocution concernent l'articulation de la parole. Zozotement, chuintement et autres troubles de l'élocution prêtent souvent à sourire. Pourtant, ils peuvent devenir de véritables handicaps lorsqu'ils perturbent la communication et sapent la confiance de l'enfant.
Les troubles de l'élocution les plus courants
Le zozotement (ou zézaiement) correspond au remplacement du son « ch » par « s » (« saton » pour « chaton ») et du son « j » par « z » (« manzer » pour « manger »). La langue se place anormalement entre les dents, par exemple parce qu’elle est trop large ou située trop haut dans la bouche.
Le chuintement est le phénomène inverse, « ch » au lieu de « s » (« chou » pour « sou ») et « j » au lieu de « z » (« bouge » au lieu de « bouse »). L’air expiré en parlant passe sur les côtés de la langue au lieu de glisser au milieu de celle-ci. Dans d’autres cas, le « L » est remplacé par le son « ill » (« balade » devient « baillade »).
Que faire en cas de troubles de l'élocution ?
Les troubles de l’élocution sont dus à des problèmes d’articulation, mais le langage, l’intelligence et la pensée de l’enfant sont normaux. Ils surviennent souvent au moment de la chute des dents de lait et disparaissent une fois que les dents définitives ont poussé. Néanmoins, s’ils persistent au-delà de l’âge de sept ans, il est nécessaire de consulter son médecin. S’ils sont liés à un problème de dentition, il vous dirigera vers un orthodontiste. Dans d’autres cas, ces troubles peuvent révéler une surdité partielle et une consultation chez un spécialiste ORL pourra confirmer le diagnostic. Ces troubles sont parfois un moyen d’attirer l’attention : un suivi psychothérapeutique contribuera à les résoudre.
Dans tous les cas, l’enfant sera suivi par un orthophoniste qui définira un programme de rééducation adapté au problème. Les techniques employées varient selon le type de trouble et prouvent généralement leur efficacité en quelques mois. Dans certains cas, l’orthophoniste peut déceler, au cours des exercices, une anomalie de la bouche (un voile du palais ou un frein de la langue trop courts, par exemple) et la signaler au médecin, qui mettra en place un traitement approprié.
Les troubles de l’élocution peuvent avoir des conséquences néfastes sur l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Il est donc préférable d’entreprendre une prise en charge orthophonique le plus tôt possible, et avant que l’enfant n’entre au cours préparatoire.
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