Quelles sont les complications éventuelles de la césarienne ?
Parmi les rares complications des césariennes, les infections sont les plus fréquentes, en particulier chez les femmes qui souffrent de diabète ou de surpoids. Ces infections peuvent affecter les cicatrices (de l’utérus, des muscles abdominaux ou de la peau), mais on observe également des infections urinaires. Pour cette raison, un traitement antibiotique préventif peut être administré après une césarienne.
De plus, des troubles de la coagulation sanguine de type phlébite ou embolie (formation d’un caillot dans une veine ou un organe) peuvent survenir. Pour les prévenir, un traitement anticoagulant injectable est habituellement administré pendant l’hospitalisation, voire pendant les jours qui suivent le retour à domicile. Le port temporaire de bas de contention est parfois recommandé.
Plus rarement, on observe des démangeaisons de la peau liées à certains médicaments utilisés pour prévenir la douleur, voire des hémorragies tardives au niveau de l’utérus qui sont des urgences médicales. Des adhérences entre l’utérus et les autres organes abdominaux sont parfois signalées.
Que se passe-t-il dans les jours qui suivent la césarienne ?
Les suites d’une césarienne nécessitent une hospitalisation de cinq à sept jours. Cette période post-opératoire est marquée par une grande fatigue et une difficulté à bouger, du fait de la douleur des cicatrices. Une perfusion intraveineuse est maintenue pour pouvoir administrer un traitement contre la douleur, voire des antibiotiques. Dans certains cas, la péridurale est laissée en place un jour ou deux pour maintenir une anesthésie légère du bassin. Si les déplacements sont recommandés pour prévenir les risques de phlébite, ils doivent se faire progressivement pour prévenir la douleur et les chutes.
L'élimination des tissus présents dans l'utérus
Pendant quatre à cinq jours, des pertes de sang, de caillots et de muqueuse utérine (les « lochies ») sont déclenchées par des contractions de l’utérus (les « tranchées ») qui sont plus douloureuses après césarienne qu’après un accouchement par les vois naturelles. Des massages utérins (à travers la paroi du ventre) peuvent être pratiqués pour faciliter l’élimination des lochies. Ces massages peuvent être assez douloureux.
Quelles précautions pour la cicatrice de césarienne ?
Masser régulièrement votre cicatrice, selon les indications que vous aura fournies la sage-femme ou le médecin. Ces massages permettent à la peau de la cicatrice de rester souple. La cicatrice va s’éclaircir au fil de temps et devient blanche au bout de plusieurs mois.
Évitez l’exposition au soleil de la cicatrice pendant l’année qui suit la césarienne.
Peut-on allaiter après une césarienne ?
Pour les femmes qui souhaitent allaiter, l’allaitement doit débuter le plus tôt possible après la césarienne, en particulier si la naissance n’a été accompagnée d’aucune contraction de l’utérus. En effet, la prolactine, l’hormone responsable de la contraction utérine lors de l’accouchement est également à l’origine du déclenchement de la production de lait maternel.
En l’absence de contractions lors de la naissance (par exemple lors de césarienne programmée), c’est la tétée du bébé qui va déclencher la production de lait. Pour cette raison, il est préférable que la première tétée ait lieu rapidement après la césarienne (même si la production de lait n’a pas encore commencé).
Il arrive fréquemment que les césariennes programmées le soient vers la 38e ou la 39e semaine d’aménorrhée, à un âge où le réflexe de succion du bébé n’est pas encore complètement développé. Dans ce cas, l’allaitement maternel risque d’être compromis, le nouveau-né étant incapable de déclencher la sécrétion de prolactine chez sa mère.
Les tranchées, ces contractions de l’utérus pour éliminer le sang et les caillots, contribuent également à déclencher la production de lait maternel.
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